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... femmes afghanes. L'arrivée au pouvoir des talibans en 1996 a marqué une nette régression des droits des femmes, leur interdisant l'accès aux études et à une vie professionnelle. Après l'intervention militaire occidentale de 2001 et depuis vingt ans, des avancées en matière de droits des femmes ont eu lieu, même si, nous le savons bien, les difficultés et les violences ont perduré. Les jeunes filles ont pu étudier. Les femmes ont pu travailler, devenir journalistes, médecins, policières, juges, athlètes ou parlementaires. Depuis le retour au pouvoir des talibans en août 2021, ces femmes et ces filles vivent dans la peur. Elles craignent pour leurs droits, pour leurs libertés, voire pour leur vie. Aucune femme ne fait partie du gouvernement nouvellement établi. Le ministère de la Conditi...
... reprendre le cours de leur vie normale. Nous savons pourtant que les conséquences physiques et psychologiques ne s'arrêtent pas là, et qu'il existe une sorte de spirale infernale. Je sais que le sujet de la prostitution des mineurs est très compliqué à traiter. J'en ai discuté avec la procureure de mon département, qui est très impliquée. Il n'est pas simple d'agir et de sensibiliser les jeunes filles aux dangers de la prostitution. Nous voyons d'ailleurs que les parents sont complètement désemparés. Il est important de souligner que ce phénomène touche tous les milieux sociaux. L'absence de volonté de faire avancer cette loi a été pointée tout à l'heure. Aucun moyen n'est accordé pour le faire. Il me semble que notre délégation devrait peut-être mettre en place un continuum d'actions. Nous ...
...ravail de prévention et d'éducation ? Avez-vous rencontré des associations qui vous soutiennent ? Linda. - Personne ne m'a contactée. Je le ferais volontiers. Je ne voudrais pas que toutes ces jeunes qui ont commencé à se prostituer continuent à le faire. Une prostituée n'est jamais heureuse. Le bonheur, je ne le connais pas. J'aimerais faire de la prévention à destination de toutes ces jeunes filles, par exemple dans les écoles, pour leur expliquer ce qu'est la prostitution. En tant que prostituée, j'ai tellement souffert. Lorsque j'étais dans une maison d'abattage, j'avais 100 clients par jour. Le soir, je souffrais physiquement. Ensuite, je suis passée à 35 clients par jour, pendant sept ou huit ans. J'aimerais prévenir ces gamines. De nombreux clients ne vont désormais que sur Internet....
Pour ce qui concerne les certificats de virginité, je crois que nous sommes toutes et tous d’accord, ce qui n’est pas si fréquent en matière de défense des droits des femmes. Ces certificats symbolisent à eux seuls la domination masculine sur le corps des femmes, la sacralisation d’une prétendue pureté à réserver à l’homme promis. Cette injonction faite à certaines jeunes filles est une véritable violence que nous ne pouvons que dénoncer. C’est bien de violence qu’on parle : une violence psychologique, une pression insupportable, qui alimente la peur chez de nombreuses jeunes filles, y compris de représailles. Les témoignages de professionnels, dont celui de Ghada Hatem, gynécologue et fondatrice de la Maison des femmes de Saint-Denis, sont très éclairants. Elle expliq...
...gnants à l’excision et aux mutilations sexuelles féminines est extrêmement importante. Ce problème, même s’il est spécifique, relève du même mécanisme du patriarcat que les autres violences sexuelles et sexistes : nous estimons qu’il nécessite une attention particulière et, à tout le moins, une formation adaptée des enseignants qui peuvent aider à la détection et, donc, à la protection des jeunes filles, et faire en quelque sorte de la prévention. En France, plus de 60 000 jeunes filles sont concernées par des mutilations sexuelles génitales. Notre Haute Assemblée a adopté à l’unanimité une résolution sur ce sujet en mars 2019. Avec mon groupe communiste républicain citoyen et écologiste, nous sommes à l’origine d’une rencontre avec Hadja Idrissa Bah, qui était alors présidente du Parlement de...
Monsieur le président, monsieur le secrétaire d’État, mes chers collègues, à mon tour, je voudrais remercier la présidente de la délégation aux droits des femmes, Annick Billon, et nos deux corapporteures, Marta de Cidrac et Maryvonne Blondin, de nous avoir permis de mener un travail très approfondi sur ces enjeux de violation des droits des filles et des femmes. À la suite de ce travail, il me paraît effectivement essentiel que la Haute Assemblée prenne position contre les mutilations sexuelles en approuvant cette proposition de résolution, que j’ai cosignée avec l’ensemble de mes collègues du groupe communiste républicain citoyen et écologiste. Sans entrer dans les détails – les précédentes oratrices l’ont déjà fait –, je voudrais cite...
...més sur ces postulats liés à la définition du viol, nous agissons comme si un enfant était un adulte. Or cela n'est pas le cas. L'idée que c'est la protection de l'enfant qui domine fait consensus entre nous. En outre, concernant la prostitution des mineurs, j'ai récemment vu le reportage « Jeunesse à vendre » sur France 5, qui m'a paru glaçant. Il souligne le décalage inimaginable de ces jeunes filles, qui n'ont aucunement conscience du fait qu'elles se prostituent. Comme cela a déjà été remarqué, cette situation se rencontre dans tous les milieux sociaux. De plus, les parents se trouvent totalement démunis. Il me semble donc intéressant de réfléchir aux structures à mettre en place pour lutter contre ce fléau. Aujourd'hui, je suis inquiète, car je trouve que la secrétaire d'État ne paraît pa...
.... S'agissant des tenues vestimentaires des enfants, je ne pense pas que l'on puisse revenir aux blouses d'antan, même si celles-ci avaient le mérite de masquer les différences sociales. Qu'est-ce aujourd'hui qu'une tenue jugée convenable ? Elle est jugée à l'aune de nos stéréotypes culturels, une discrimination sexiste s'opérant inconsciemment qui ne met pas au même plan l'hypersexualisation des filles et l'hyper-virilité des garçons. Cette discrimination doit nous inviter à poursuivre la lutte contre le patriarcat. Le principe de la charte, dont le pilotage devrait être dévolu à l'ONED, me paraît intéressant pour autant que l'on adopte une démarche préventive et que l'on dispose de moyens pour former les personnels de l'Éducation nationale et les parents. Il faudrait aussi réfléchir à la que...