4 interventions trouvées.
Nous pouvons nous accorder sur un premier diagnostic : un enfant qui ne va pas à l’école ou qui s’y rend de manière épisodique est doublement en danger, d’abord parce qu’il hypothèque son avenir, ensuite parce qu’il vit dans une famille où les parents n’arrivent pas à obtenir de lui qu’il se rende quotidiennement à l’école. Je ne crois pas qu’il y ait des parents indifférents au fait que leur enfant n’aille pas à l’école. Je ne crois pas qu’il y ait des parents laxistes ou complices...
...seules leurs enfants, il y a aussi des ados très durs… Les parents ne sont pas coupables des accidents de la vie qu’ils ont subis. Aujourd’hui, les services de l’ASE n’ont malheureusement pas les moyens de soutenir ces familles. Sous prétexte qu’on ne peut pas apporter une protection, il faudrait sanctionner ? Ce n’est pas, me semble-t-il, la bonne solution, d’autant qu’un enfant qui ne va pas à l’école continue de manger. Sauf à décider que cet enfant ne doit plus se nourrir non plus, cette décision me paraît compliquée à prendre pour le Parlement. Nous visons tous ensemble le même but : protéger les enfants contre la déscolarisation et contre les familles qui n’ont pas l’autorité suffisante. Mais ce n’est pas en supprimant une ressource qui n’est pas liée à l’obligation scolaire – les allocat...
...y a d’un côté une liberté, la liberté éducative, celle des parents, et, de l’autre, des droits, ceux qui sont reconnus aux enfants par la convention internationale des droits de l’enfant. Si j’en crois le résumé que l’Unicef – organisation que personne ne peut soupçonner de mener une bataille idéologique contre les intérêts des familles – fait de cette convention, « l’enfant a le droit d’aller à l’école et le droit d’avoir des loisirs ». Le droit à une socialisation, le droit à rencontrer d’autres idées que les siennes et que celles de sa famille, le droit à se former une opinion pour devenir un citoyen, le droit à développer son esprit critique sont des droits de l’enfant. Avec ces amendements visant le rétablissement de l’article 21, nous proposons simplement de garantir l’effectivité d’une c...
C’est la raison pour laquelle nous ne pouvons pas priver un enfant du droit à être soumis aux contrôles qu’exerce une collectivité humaine, la collectivité éducative, pour le protéger des maltraitances qu’il est susceptible de subir chez lui. En outre, nous avons prévu des dérogations pour les enfants malheureux à l’école – il y en a, hélas ! –, pour ceux dont les parents veulent faire le tour du monde en bateau et apprendre à leurs enfants à la fois à lire et à découvrir le monde, comme pour ceux qui sont malades. L’article 21 est…