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Interventions sur "gamme" de Laurent Duplomb


4 interventions trouvées.

...ont le propos n’est pas tout à fait le même que celui qu’il tient aujourd’hui, comme c’est d’ailleurs le cas sur plein d’autres sujets… À cette époque-là, je le rappelle, le Président de la République avait tenu, dans son discours de Rungis, un propos très clair. Malheureusement, nombre d’agriculteurs ou de représentants professionnels n’en ont pas compris le sens. Lorsqu’il parlait de montée en gamme, ce cher Président de la République, il partait du principe que nous ne sommes plus compétitifs, qu’il faut donc accepter que des produits viennent de l’extérieur et recentrer notre agriculture sur la qualité. Monsieur le ministre, dans notre rapport, mes collègues et moi critiquons non pas la montée en gamme ni les produits de qualité, mais la valse à deux temps, à savoir, d’un côté, dire qu’il...

...eureuse, le multiculturalisme et tout ce qui était vendu comme étant le paradis sur terre, devient, sous l’effet de la covid-19 et de la guerre en Ukraine, un discours sur la souveraineté ; comme par hasard, on redécouvre tous ses avantages ! Un pays qui est capable de produire est un pays qui est en mesure de nourrir sa population. La deuxième conséquence, c’est que le discours sur la montée en gamme divise les Français en deux : d’un côté, vous avez une partie relativement faible de la population qui a les moyens de se « payer » l’agriculture qu’elle souhaite ; de l’autre, vous avez la plupart des Français, qui sont condamnés à n’acheter que des produits importés, lesquels ne correspondent pas – pour un tiers – à nos normes, monsieur le ministre. En clair, nous sommes dans une situation qui...

...milial éloigné des pratiques de ses concurrents directs en Europe ; le troisième facteur est la faible défense par l’État dans les accords de libre-échange ; enfin, le quatrième facteur est le climat politico-médiatique, qui fustige un modèle agricole pourtant le plus vertueux du monde. Depuis 2017, le Gouvernement entend résoudre le problème de compétitivité par la stratégie du « tout montée en gamme ». C’était le sens du discours de Rungis de 2018, dans lequel le Président de la République assumait promouvoir une montée en gamme pour tous, quitte à abandonner des productions non compétitives. Cela s’est traduit par une hausse des charges, par le recentrage de la production sur le marché intérieur et par une politique en faveur des accords de libre-échange, le Gouvernement considérant que la...

...nnes se vendent 15 centimes de moins que les pommes françaises à l’export, notamment parce que les Italiens sont restés sur un système où ils font appel à toute la famille pour la récolte. Mais c’est la Pologne, avec un différentiel encore plus grand, qui s’est emparée de nos parts de marché. Nous nous concentrons donc sur le marché intérieur, ce qui nous ramène à la problématique de la montée en gamme. Nous nous ajoutons des contraintes supplémentaires : quand 450 molécules sont autorisées en Europe, il n’y en a que 300 qui le sont en France et, quand nos voisins polonais disposeront de solutions alternatives après l’interdiction du spirotétramate pour lutter contre le puceron cendré, nos producteurs de pommes ne pourront que bâcher les arbres, ce qui nécessitera l’emploi d’une main-d’œuvre do...