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Interventions sur "filière" de Marie-Christine Chauvin


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...ages ? Certaines races d'animaux ne risqueraient-elles pas de disparaître si ce type de produits se développait à très grande échelle ? Qu'adviendrait-il de nos fromages AOP, parmi lesquels le Comté - reconnu l'année dernière meilleur fromage du monde ? Par ailleurs, vous dites que votre produit a vocation à remplacer le poulet brésilien élevé aux médicaments, mais nous disposons en France d'une filière d'élevage de qualité, fragile économiquement, qui n'a rien à voir avec l'élevage intensif que nous observons en Chine ou aux États-Unis. Si la viande in vitro n'est pas la seule menace qui plane sur notre élevage, la filière n'avait vraiment pas besoin de cela.

Les questions sur l'élevage étant très nombreuses, je vous invite à venir devant notre groupe d'études élevage, après le débat budgétaire. La filière porcine bio est en surproduction, évaluée à 25-30 % de la demande, le marché allemand s'est tassé, le cours s'envole cette année, mais la filière n'est pas en bonne santé. La filière bio appelle à l'aide : quelles solutions, dans quels délais ? Pensez-vous à des aides d'urgence ou à un plan d'accompagnement ? Comment accompagner en particulier les éleveurs qui sont proches de la retraite ?

...broutards, de la carcasse de porc, avec la fermeture des restaurants, avec l'épidémie de l'influenza aviaire pour les canards, mais aussi avec la hausse des charges liée à la sécheresse estivale, qui n'a pas été, tant s'en faut, répercutée dans les prix de vente, notamment en grande distribution. Se lever tous les matins pour perdre de l'argent, personne ne peut le supporter. Bien sûr, certaines filières s'en sortent sur quelques segments de marché, je pense bien entendu à la filière de lait à Comté du Jura par exemple. Mais, en majorité, la filière souffre. Nos auditions au sein du groupe d'études Élevage le démontrent à chaque fois. Et c'est ce qui explique que la décapitalisation du cheptel se poursuive dans certaines filières, notamment au sein du troupeau allaitant comme du troupeau laitier...

...oulons tous des fonds pour accompagner les bonnes volontés : nous sommes pour l'incitation plutôt que la punition. Avant de proposer ces interdictions, n'ignorons pas la réalité : la proximité, tout le monde est pour, mais on connaît les difficultés d'installer des élevages et des abattoirs ; l'ovo-sexage a des surcoûts, qui peuvent être trop importants pour l'ovoproduit, au point de menacer la filière. Merci à Daniel Gremillet d'avoir rappelé combien les chocs d'images négatives sont terribles, et qu'il faut voir aussi l'amour pour les bêtes, la communion de l'éleveur et du bovin : soyons fiers de nos agriculteurs, soutenons-les ! Toutes les professions cherchent à faire mieux, dommage de ne pas le médiatiser davantage. Je vous propose d'arrêter, conformément au vade-mecum sur l'applicatio...

...e confier aux maisons familiales rurales, les MFR, la mission de prendre en charge, au sein de leurs structures, les jeunes de moins de quatorze ans qui s’écartent du milieu scolaire traditionnel. Je vous ai d’ailleurs écrit à ce sujet, monsieur le ministre. L’enseignement public agricole rayonne également grâce au lycée de Montmorot, axé sur la production agricole, celui de Mancy, centré sur la filière équine, et l’École nationale d’industrie laitière et des biotechnologies – l’Enilbio – à Poligny, qui développe l’apprentissage pour tous les niveaux de formation, de recherche, de production, et la vente directe de produits transformés. Il n’y a que cinq Enilbio en France, dont deux se situent en Franche-Comté. Beaucoup de ces formations, qui vont du CAP au bac pro, au BTSA et aux diplômes d’in...

Dans le cadre de la réforme des lycées, certaines sections sont fermées, faute d'élèves. Ainsi, dans le Jura, la décision de fermeture d'une section du lycée du bois de Mouchard, qui de plus est qualifié de « lycée de brousse » par le rectorat, privera la filière bois de professionnels à l'avenir. Quels partenariats peuvent être envisagés pour maintenir ces formations ?