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...in est-il venu vous chercher, ou avez-vous pris vous-même cette décision ? Il était important de faire connaître votre récit. Vous n'êtes pas extérieure au système, vous l'avez vécu de l'intérieur. Tout à l'heure, Laurence Cohen a parlé de survivantes. Comment avez-vous pu survivre toutes ces années ? Qu'est-ce qui vous a fait tenir ? Comment vous en êtes-vous sortie ? Vous l'avez dit, certaines prostituées sont mortes sur le trottoir. Pas vous. Enfin, comment s'est passé votre passage à la retraite ? Linda. - Le passage à la retraite se passe bien, mais je fais toujours des cauchemars la nuit, j'ai eu une vie si violente. Je vois encore ce que j'ai subi. Actuellement, je touche 270 euros par mois et je n'ai pas de retraite. Ce n'est pas simple. J'avais un peu d'économies, heureusement. Si les f...
...nous créer un collectif pour être entendus ? Nous ne disposons que d'un délai très bref pour agir. Si la prostitution est un métier, dans quelles écoles l'apprend-on ? Quelle est la formation ? Quels sont les diplômes ? Je veux bien qu'on m'éclaire ! Les implications d'une éventuelle abrogation de la loi seraient terribles. L'un des arguments avancés par les détracteurs de la loi est que les prostituées payent l'impôt. Mais nous le voyons bien dans nos communes, le fait que des constructions soient illégales n'empêche pas que l'on prélève l'impôt sur ces bâtiments ! Comment pouvons-nous participer au débat sur la QPC ?
Depuis vingt ans, nous assistons à une transformation profonde de la prostitution ; elle a changé de visage. Oui, aujourd’hui, la grande majorité des personnes prostituées sont étrangères et victimes des réseaux de traite : c’est un fait. Toute tolérance face au système prostitutionnel, tout discours ouvert sert de fait les intérêts des réseaux, tel que Boko Haram, dont les victimes se retrouvent aujourd’hui dans nos rues. Je tiens à défendre ici l’article 16, un article fondamental quant à la philosophie de ce texte mais qui est systématiquement supprimé par not...
Plaçons-nous un instant du point de vue des personnes prostituées : le délit de racolage fait peser sur elles une pression supplémentaire en donnant une arme aux clients, qui, parfois, font preuve à leur égard de violences ; il les place en position de faiblesse en les obligeant à accepter des actes auxquels elles ne consentiraient pas sinon.
Cela a été rappelé, 90 % des prostituées de rue sont d’origine étrangère. Personne ne peut croire que ces femmes décident, une par une, de venir se prostituer sur les trottoirs de nos villes. La réalité, c’est qu’elles sont « importées » en masse en Europe occidentale, depuis l’Afrique, l’Europe de l’est ou l’Asie, par des réseaux extrêmement violents. D’autres sont poussées vers la prostitution par la pauvreté. Rappelons que 85 % des...
Je veux simplement indiquer que deux rapports, publiés respectivement par l’Inspection générale des affaires sociales, en 2012, et par le Conseil national du sida et des hépatites virales en 2010, pointent de graves difficultés d’accès aux soins pour les personnes prostituées du fait de leur méfiance envers les administrations et de leur crainte d’être jugées en raison de leur activité professionnelle. C’est un autre argument en faveur de l’abrogation du délit de racolage : elle faciliterait l’accès aux soins des personnes prostituées.