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Interventions sur "victime" de Martine Filleul


10 interventions trouvées.

...s horreurs commises en ex-Yougoslavie et a eu connaissance des dimensions stratégiques du viol. Il y était utilisé de manière massive à des fins de nettoyage ethnique, pour faire porter l'enfant de l'ennemi à des femmes utilisées comme esclaves sexuelles. Au Rwanda, l'intégration des viols de masse dans une stratégie d'extermination ethnique a pris une dimension nouvelle avec la contamination des victimes de viols par le virus du Sida. Depuis l'adoption de la résolution 1820, le 19 juin 2008, par le Conseil de sécurité des Nations unies, le viol est qualifié de crime de guerre, crime contre l'humanité et crime constitutif du crime de génocide. En dépit de l'opposition de plusieurs pays, le viol relève désormais officiellement de la Cour pénale internationale (CPI). L'objectif est, avec l'utilis...

...mmunication avec Maurine Mercier mais les récents bombardements à Kiev ne nous permettent pas de la joindre. Nous allons tout de même diffuser son reportage, qui lui a valu cette année le prix Bayeux des correspondants de guerre dans la catégorie radio. Elle m'a demandé de vous lire un mail, très émouvant. Elle dit : « Il me tient à coeur d'ajouter que si les femmes ukrainiennes ont été et sont victimes de viol, les horreurs dont j'ai été le témoin six ans durant en Afrique du Nord sont infiniment plus alarmantes encore. Là-bas, il est plus difficile de trouver une femme migrante qui n'aurait pas été violée que l'inverse. Le viol est systématique. Les femmes sont vendues pour la prostitution forcée, torturées et tabassées. Les milices ne les laissent sortir que lorsqu'elles ont été trop violées...

...ttement insuffisants par rapport à l’ampleur du phénomène. Sur les 46 mesures annoncées dans le cadre du Grenelle des violences conjugales voilà plus de deux ans, seules 38 sont totalement réalisées à ce jour. Il s’agit essentiellement des moins coûteuses ; celles qui exigent des moyens se font toujours attendre… C’est notamment le cas de l’accompagnement social et de l’hébergement d’urgence des victimes de violences contraintes de fuir leur domicile. À l’heure actuelle, la mise en sécurité des femmes est empêchée par la saturation des dispositifs d’hébergement spécialisés et par l’absence de solutions d’accompagnement adaptées : 40 % des femmes qui appellent le 115 et demandent un hébergement d’urgence ne se voient proposer aucune solution et 12 % d’entre elles seulement obtiennent en définiti...

Au Canada, en Nouvelle-Zélande, en Espagne, l'entreprise est considérée comme lieu d'écoute, d'accueil et d'accompagnement des femmes victimes de violences ; ces pays accordent aux femmes victimes de violences un droit à l'aménagement d'horaires et de postes, à des absences rémunérées pour accomplir les démarches administratives dont on sait qu'elles sont toujours difficiles à faire pour les victimes, mais aussi la possibilité de mobilité fonctionnelle choisie dans l'entreprise, et ces pays interdisent le licenciement de victimes de vi...

J'ai cru comprendre que vous partagiez notre constat d'une prostitution qui a beaucoup évolué. Par conséquent, je pense que vous partagez également celui, transmis dans le courrier auquel a fait référence Annick Billon, selon lequel nous devons absolument adapter nos réponses en conséquence, de la chaîne pénale à l'accompagnement des victimes. Cela suppose bien évidemment des moyens supplémentaires, qu'ils soient humains ou financiers. Je rappelle que la loi de 2016 a prévu de confisquer les biens des proxénètes, et que cela a rapporté la coquette somme de 10 millions d'euros en 2019. Il s'avère que seuls 2,5 millions d'euros ont été réinjectés dans la politique d'accompagnement des victimes. Ne pensez-vous pas qu'il serait légitime ...

...ent, tout comme celles de pointer au commissariat. Les stages de responsabilisation pour les auteurs de violences, normalement organisés par les services pénitentiaires d’insertion et de probation, n’ont plus eu lieu. Tout cela doit être mesuré, afin de pouvoir éventuellement y remédier. Nous devons pouvoir identifier les difficultés spécifiques qu’ont pu rencontrer ou que rencontrent encore les victimes de violences en raison du confinement. Par ailleurs, si des mesures ont été prises par le Gouvernement, nous devons pouvoir les évaluer et en tirer des enseignements, soit pour les améliorer, soit pour les pérenniser, si elles permettent de mieux lutter contre les violences faites aux femmes. Nous devons également pouvoir identifier et analyser les manques ou les failles, afin d’en tirer toute...

Je voudrais insister sur la question du logement. C'est un enjeu majeur auquel nous devrions consacrer plus d'efforts dans notre travail législatif. Trop souvent encore, c'est la femme victime de violences qui doit quitter le logement avec ses enfants. Ça suffit ! Des dispositions législatives existent en la matière, et le dispositif prévu dans la proposition de loi a le mérite de poser clairement le principe de l'éviction de l'auteur des violences, mais je crois qu'il faut aller plus loin et travailler ensemble sur ces sujets.

Merci, madame la ministre, de vous prêter à l'exercice des questions-réponses avec les membres de la délégation. Dans la présentation de votre action, j'ai noté des mots comme écoute, portail de signalement, places d'hébergement, 3919, aide aux victimes. Toute votre action porte sur l'aspect répressif et l'accompagnement des femmes victimes de violences. Cependant, il me semble que mettre véritablement fin au cycle des violences passe avant tout par la prévention, aspect que vous avez très peu développé. Qu'en est-il de l'action du Gouvernement en ce domaine ? Je rejoins mes collègues sur la question du manque de moyens des associations locale...

Seulement 11 % des victimes d’agressions sexuelles et de viols déposent plainte et 82 % d’entre elles disent ressentir un profond malaise en accomplissant cette démarche. Ces chiffres montrent combien entamer des démarches juridiques dans ce cadre est un processus douloureux, long ; il importe que nous intervenions pour aider et accompagner ces victimes. Ce sujet a d’ailleurs déjà été évoqué, en particulier par le préside...

Cet amendement s’inscrit dans la même logique que celui portant sur les enregistrements audiovisuels que nous avons précédemment adopté. Nous proposons de garantir le droit à l’intimité des femmes qui viennent témoigner d’une agression. Il s’agit d’éviter qu’elles aient à décrire les sévices subis devant de nombreuses personnes, ce qui peut renforcer le traumatisme de l’agression sexuelle. La victime a besoin d’être rassurée. La perspective de devoir témoigner en public ne l’encourage pas à révéler les violences qui lui ont été imposées. Comme vous le savez, de nombreuses victimes de viol hésitent à porter plainte, car elles éprouvent des difficultés à s’exprimer dans les locaux de la police ou de la gendarmerie, où de nombreuses personnes sont présentes à l’accueil. C’est la raison pour la...