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Interventions sur "l’orientation" de Max Brisson


7 interventions trouvées.

...pas eux-mêmes conduits là où notre société leur avait, à un moment, laissé espérer une place. C’est dans ce contexte que sont intervenues la réforme de Parcoursup, puis celle du baccalauréat. Car, hélas ! c’est bien dans cet ordre qu’elles ont été conduites, malgré les nombreuses alertes alors lancées quant à l’inversion du calendrier des réformes. À l’origine, l’effort majeur devait porter sur l’orientation. Trois ans après, le constat est implacable, comme l’ont montré Sylvie Robert et Jean Hingray : la dotation horaire qui lui est consacrée est insuffisante. Bien souvent, ces heures sont utilisées pour terminer les programmes. De plus, les professeurs manquent de formation, et parfois d’indications, pour accompagner les élèves dans leurs choix de spécialités et dans la poursuite de leurs études. ...

...me, l’émotion suscitée par la situation des lycéens sans solution ou par le manque d’accompagnement sont d’abord le résultat des faiblesses de l’articulation entre la réforme du baccalauréat et les attendus de l’enseignement supérieur. Certes, des progrès doivent être faits concernant le fonctionnement de la plateforme, mais l’essentiel réside dans une approche plus large et plus volontariste de l’orientation des lycéens et dans une réelle prise en considération du nouveau baccalauréat par l’enseignement supérieur dans la définition de ses attendus. Au-delà des enjeux inhérents à la plateforme Parcoursup et à son fonctionnement, c’est le continuum entre lycée et licence, ou bac–3/bac+3, qui reste à constituer

...ai dit que nous étions face à un transfert de compétences inachevé. Nous sommes en train de le vérifier. C’est non pas l’amendement défendu par M. Lafon qui créé de la complexité, mais le texte du projet de loi. L’amendement, lui, vise à réguler les choses, car il y a déséquilibre. Soit il y a transfert de compétences, et on fait confiance aux régions, y compris pour avoir une vision nationale de l’orientation, soit on ne fait rien. Une usine à gaz est en train de se dessiner sous nos yeux. C’est pourquoi je suis favorable à ces amendements, qui essaient de rectifier quelque chose de profondément déséquilibré par l’article 10 du projet de loi.

Cet amendement vise à permettre aux régions de créer avec l’État un comité régional de l’orientation chargé de coordonner les interventions des organismes participant au service public régional de l’orientation, à savoir les missions locales, le réseau CARIF-OREF, le réseau information jeunesse… La loi 5 mars 2014, complétée par la loi du 27 janvier 2017, a confié aux régions la responsabilité de coordonner les actions de ces organismes, mais elles peinent à assurer ce rôle. Ces organismes cont...

Mes propos sur l’orientation et sur l’article 10 du projet de loi sont le résultat d’observations fournies par une longue carrière au ministère de l’éducation nationale. Je suis évidemment favorable au fait de donner un plus grand rôle aux régions en matière d’orientation, car elles ont une vision transversale de la formation et de l’emploi dans leur territoire. J’approuve également le renforcement du rôle des professeurs p...

...vec vous, monsieur le ministre. J’ai l’habitude de dire du bien de votre action à la tête du ministère, mais je souhaite que vous n’inversiez pas l’ordre des facteurs. L’angoisse et les craintes qui existent concernant les CIO et qui ont été relayées sur plusieurs travées de cet hémicycle proviennent non de ce que nous disons, mais du fait – et vous l’avez vous-même indiqué clairement – que, sur l’orientation, ce projet de loi était très limité ; vous avez vous-même reconnu que l’article 10 contenait peu de dispositions en la matière. Il me semble donc que c’est cela qui explique les craintes plutôt que les propos que nous relayons au Sénat. Monsieur le ministre, je n’ai pas dit qu’il fallait que les CIO s’occupent d’autres publics que les élèves. J’ai simplement souligné que, dans certains établisse...

...egment –3/+3 par les spécialistes, sur la bascule entre le lycée et l’université qu’est le baccalauréat, me paraît être un contresens, comme cela a été dit tout à l’heure. Le fait que ce projet de loi soit examiné avant la réforme du lycée et du baccalauréat que devrait annoncer M. Blanquer est un dysfonctionnement. On voit très bien en effet que la question posée par Olivier Paccaud est celle de l’orientation au lycée. Je suis d’ailleurs persuadé, madame la ministre, que le texte dont nous débattons ce soir nécessitera un toilettage, voire une transformation, pour être adapté à la rénovation du baccalauréat et du lycée, une fois que celle-ci aura été faite. Voilà pourquoi je ne pourrai ni vous suivre, madame la ministre, ni suivre Olivier Paccaud.