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Interventions sur "l’afrique" d'Olivier Cadic


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Monsieur le président, madame la ministre, monsieur le ministre, mes chers collègues, pour comprendre l’Afrique, encore faut-il la connaître. Je m’y suis rendu à cinquante-sept reprises depuis 2015 et elle m’étonne à chaque fois. Je commencerai par trois anecdotes. Tout d’abord, celle de cet entrepreneur français, qui a subi un vol dans sa société. Il se rend à la police. On le renvoie vers la dame aux balais, qui lui communique un nom après avoir utilisé deux balais croisés. Après vérification sur sa vi...

Olivier Leloustre, conseiller des Français de l’étranger, établi depuis vingt ans en Afrique, m’a confié qu’il se refusait à expliquer l’Afrique à quelqu’un qui n’y avait pas déjà vécu au moins cinq ans. On aborde souvent à tort la stratégie française en Afrique au travers d’un seul prisme. C’est une erreur, car il n’y a pas une, mais des Afriques. Chacune a des problématiques bien distinctes, même si certaines se recoupent. Emmanuel Macron a visité vingt-cinq pays de ce continent depuis sa première élection en mai 2017, ce qui fait de ...

...sil, des milices ont été créées pour protéger des quartiers et lutter contre les gangs. Les habitants doivent alors se plier aux règles de la milice et échangent leur liberté contre de la sécurité. En Afrique, certains pays font appel à la milice Wagner, qui se paie sur les ressources du pays, à l’instar d’une milice mafieuse. Contrairement à ce que certains prétendent, la France n’abandonne pas l’Afrique. Voilà six mois, j’ai visité l’Académie internationale de lutte contre le terrorisme, près d’Abidjan. Ce centre d’excellence est destiné à appuyer les pays africains dans leur effort. Le modèle de gouvernance de l’Académie franco-ivoirienne est un exemple pour la nouvelle posture de la France sur ce continent. J’en profite pour saluer la réunion, le 11 mai dernier, du premier conseil d’administr...

...mence par soi-même ». Toutefois, je ne crois pas que l’on puisse analyser les crédits de cette mission comme une variable d’ajustement budgétaire. On ne peut pas faire d’économie sur l’aide au développement, qui est une nécessité absolue. Ce postulat est l’un des axes majeurs du travail de l’UDI. Le développement de l’« Europe-Afrique » doit effectivement devenir une priorité absolue. Pour nous, l’Afrique peut devenir un relais de croissance pour la France et pour l’Europe. Je ne peux démarrer mon propos sans rendre hommage à l’action actuelle de Jean-Louis Borloo, qui s’est engagé dans un projet de fondation pour l’énergie en Afrique. Que nous dit-il ? « L’Afrique est en panne, faute d’électricité : 70 % des Africains n’ont ni lumière, ni électricité, ni énergie ». Pour lui, « l’obscurité appell...