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Je tenais à intervenir à ce moment précis, monsieur le ministre. Edgard Pisani a été un très grand ministre de l’agriculture et il a eu, d’une certaine manière, la vie plus facile que vous aujourd’hui. L’objectif, alors, était simple : il fallait aboutir à l’autosuffisance alimentaire. Il existe aujourd’hui – nous l’admettons tous – différentes agricultures pour différents marchés, différents modes de production répondant à différents besoins. Il ne s’agit pas d’opposer ces différents modes – tout le monde en est d’accord –, mais de les mettre chacun à sa place. En ce sens, je salue l’amendement adopté hier sur l’initiative de Franck Montaugé, qui dit beaucoup de l’esprit de...
Cet amendement vise à privilégier un approvisionnement local dans la part de produits durables et de qualité servis en restauration collective. La commande publique serait ainsi incitée à participer à la structuration des filières locales d’approvisionnement, en choisissant, notamment pour la part de 50 % de produits durables et de qualité, ceux issus des projets alimentaires territoriaux.
Nous proposons de compléter le rapport gouvernemental prévu dans cet article par l’examen d’une piste supplémentaire pour répondre à l’urgence de la précarité alimentaire et au défi de la démocratisation de l’accès à une alimentation durable. L’idée est celle d’un « chèque déjeuner pour tous », sur le même principe que le titre-restaurant, cofinancé par l’entreprise, l’employeur bénéficiant d’une réduction de charges sociales. L’idée est aussi d’étendre ce dispositif à tous les Français pour ne pas stigmatiser les plus précaires. Un mécanisme général de grands pr...
...re ayant fortement diminué. Je veux ici parler du revenu des agriculteurs, insuffisamment pris en considération. En tant qu'agriculteur, j'ai l'impression que certains marchés agricoles sont dorénavant très différenciés, entre les circuits courts, la restauration de luxe ou haut de gamme, ou encore le fast food. Je vois à l'horizon 2050 des risques importants pour la sécurisation des filières alimentaires qui seront concurrencées par d'autres utilisations du sol. Je citerai la perte de surface agricole d'une part, et la concurrence de l'énergie d'autre part. La production de gaz végétal ou de biomasse combustible pourrait en effet concurrencer sérieusement la filière alimentaire.
...ture de conservation ne s'accompliront pas. J'aimerais avoir votre avis sur ce sujet. Dernier débat sur lequel j'aimerais avoir votre opinion : l'utilisation du sol à des fins de production énergétique. Je suis partisan de la méthanisation utilisant des effluents d'élevage, mais dans certaines régions, on méthanise les sous-produits qui étaient utilisés par l'élevage, ce qui renchérit les coûts alimentaires et menace au final les activités d'élevage elles-mêmes.