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Nous abordons maintenant le second point de notre ordre du jour. Je n'ai pas besoin d'en souligner l'importance, ni à quel point nous sommes au coeur de l'actualité européenne. Le déplacement en Grèce de Jean-François Humbert et Simon Sutour est intervenu en pleine controverse sur la manière dont l'eurozone doit faire face à l'aggravation de la crise des finances publiques grecques. Et nous comptons sur nos deux rapporteurs pour mieux nous faire comprendre les enjeux de cette controverse, mais aussi pour nous décrire la manière dont elle est perçue en Grèce. Je leur donne la parole.
Monsieur le président, madame la ministre, monsieur le ministre, mes chers collègues, l’Europe progresse par les crises, dit-on. Celle que nous traversons est particulièrement grave, mais elle est à plusieurs titres riche d’enseignements et sera, je l’espère, porteuse de nouveaux progrès. La Grèce, enfant chérie de l’Europe, berceau de notre civilisation, par son laxisme et sa dissimulation, s’est exposée aux assauts de la spéculation au point de mettre en péril et l’euro et l’Europe. À elle incombe la première des responsabilités. Mais cette crise révèle aussi notre erreur collective d’avoir créé une monnaie unique orpheline d’un véritable pouvoir économique et politique. Il était légi...
La commission des affaires européennes du Sénat, sur l’initiative de son président, Jean Bizet, aimerait également réfléchir à cette question, et nous vous remercions, madame la ministre, d’avoir accepté de venir nous en entretenir. Vous comprendrez, madame la ministre, monsieur le ministre, que j’approuve totalement les mesures que vous nous proposez pour aider la Grèce dans ces moments difficiles, en espérant que la solidarité européenne tarira le flux de la spéculation et permettra à ce pays de retrouver la voie d’une croissance saine dans un concert européen qui aura su tirer toutes les leçons de cette crise et se doter d’un véritable gouvernement économique.