4 interventions trouvées.
...lle attribution. On sait que la Cour de cassation, par son deuxième arrêt Poussin, a considéré qu’elle n’était pas créatrice de qualités nouvelles, mais révélatrice de qualités préexistantes, ce qui permettait au vendeur de dénoncer le contrat. Par ailleurs, la loi Bardoux était inspirée par une conception très académique des beaux-arts, qui fut rapidement dépassée par l’évolution de la pratique artistique. En 1913, Marcel Duchamp expose sa roue de bicyclette et, plus tard, sa fontaine, en posant la question : « Peut-on faire des œuvres qui ne soient pas d’art ? ». En l’occurrence, ce qu’interroge Marcel Duchamp, c’est le statut de l’artiste et de l’œuvre, et c’est dans ce questionnement que réside la démarche artistique. La notion d’authenticité n’a alors plus aucun sens. Avec cet exemple est rap...
...sieur le rapporteur ! Nous retrouvons certaines des idées qui vous ont animé dans la loi sur les restitutions, vos interrogations sur le statut des oeuvres, leurs propriétaires, où vous avez porté l'idée que la propriété n'est pas seulement matérielle mais qu'elle s'intéresse à l'oeuvre et à son auteur - vous menez ici encore une réflexion sur le droit d'auteur et sur la propriété scientifique et artistique. Vous dites qu'il faut laisser toute latitude aux experts et historiens de l'art de confronter leurs analyses et qu'il ne faut pas se passer d'un débat académique ; avec l'humilité qui vous caractérise et vous honore, vous dites que cette loi est in fieri - en devenir, on dirait un « work in progress » sur le champ de l'art contemporain. Vous apportez une première contribution à ce travail nécess...
... vous propose, au travers de cet amendement, un De profundis clamavi, pour supprimer purement et simplement ce pass. Cela fait trois ans que nous l’expérimentons sans résultat ; à un moment, il faut savoir tirer les conclusions d’une expérimentation, y mettre fin et passer à autre chose… Cet amendement vise ainsi à transférer les sommes affectées à cette expérimentation vers à l’éducation artistique et culturelle, qui en a bien besoin. Le seul regret que j’aurai est que le pass culture permettait, dans cette mission, de gager aisément les réaffectations de fonds. Si on le supprime, nous serons ennuyés de ce point de vue ; mais c’est bien la seule chose qui me fasse hésiter…
... À un moment donné, le Sénat doit dire qu’il faut s’arrêter. Sur le fond, cela fait trois ans que le groupe CRCE ne vote pas les crédits du pass culture, pour une raison fondamentale, qui touche, d’ailleurs, à notre vision assez républicaine de la culture. Nous ne considérons pas, contrairement à une vision en quelque sorte néo-libérale, que l’individu puisse être maître de son destin, notamment artistique, seul, sans une intermédiation. Et cette intermédiation absolument fondamentale manque à notre société. La relation d’un individu avec la culture, simplement par le biais de son téléphone et d’une application, ne nous convient pas. Nous sommes un peu vieillots : nous en restons à l’idée de la maison de la culture, telle que Malraux l’a développée, j’en suis désolé. Je retire donc les amendement...