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Interventions sur "inondation" de Pierre-Yves Collombat


125 interventions trouvées.

Dans le cas des inondations, il est difficile de faire des annonces personnalisées. Existe-t-il un type de parole permettant de faire décroître les rumeurs alarmistes ?

Savez-vous expliquer la vitesse avec laquelle ces catastrophes sont oubliées ? Les inondations du Var en 2011 constituent le point de départ de notre réflexion. Cependant, alors que les inondations apparaissent tous les trois à cinq ans, chacune apparaît comme une nouveauté.

Savez-vous expliquer la vitesse avec laquelle ces catastrophes sont oubliées ? Les inondations du Var en 2011 constituent le point de départ de notre réflexion. Cependant, alors que les inondations apparaissent tous les trois à cinq ans, chacune apparaît comme une nouveauté.

Cela reste abstrait, alors que même en vivant dans des lieux ayant déjà subi des inondations, les personnes oublient que cela peut se reproduire et être extrêmement dangereux. Le cas de la crue centennale de la Seine à Paris que vous avez cité montre que le vocabulaire est inadéquat. Centennal signifie tous les cent ans, alors que ce n'est pas le cas. Est-ce un problème de vocabulaire ? L'humanité a-t-elle besoin, pour continuer à vivre, de ne pas s'embarrasser de craintes ?

Cela reste abstrait, alors que même en vivant dans des lieux ayant déjà subi des inondations, les personnes oublient que cela peut se reproduire et être extrêmement dangereux. Le cas de la crue centennale de la Seine à Paris que vous avez cité montre que le vocabulaire est inadéquat. Centennal signifie tous les cent ans, alors que ce n'est pas le cas. Est-ce un problème de vocabulaire ? L'humanité a-t-elle besoin, pour continuer à vivre, de ne pas s'embarrasser de craintes ?

... de rapport avec la fiction selon laquelle les risques sont scientifiquement évalués et traduits sur des cartes. Selon notre expérience, comme vos études semblent le montrer, les cartes de zones inondables sont le résultat de négociations et leur caractère scientifique reste encore à démontrer. Pourriez-vous nous rappeler le résultat de vos études qui, s'agissant des risques technologiques et des inondations, ont porté sur la manière dont sont menées ces négociations entre les élus et les préfets ? Pour reprendre l'expression d'une personnalité que nous avons reçue, pour le maire, l'adversaire n'est pas l'inondation, mais le PPRI. Quelles sont vos conclusions ?

... de rapport avec la fiction selon laquelle les risques sont scientifiquement évalués et traduits sur des cartes. Selon notre expérience, comme vos études semblent le montrer, les cartes de zones inondables sont le résultat de négociations et leur caractère scientifique reste encore à démontrer. Pourriez-vous nous rappeler le résultat de vos études qui, s'agissant des risques technologiques et des inondations, ont porté sur la manière dont sont menées ces négociations entre les élus et les préfets ? Pour reprendre l'expression d'une personnalité que nous avons reçue, pour le maire, l'adversaire n'est pas l'inondation, mais le PPRI. Quelles sont vos conclusions ?

Nous avons vraiment l'impression que cette approche des problèmes reste à l'état de perspective. Cela rejoint notre vision. Vouloir penser l'inondation uniquement en termes de protection et de sécurité conduit à des impasses.

Nous avons vraiment l'impression que cette approche des problèmes reste à l'état de perspective. Cela rejoint notre vision. Vouloir penser l'inondation uniquement en termes de protection et de sécurité conduit à des impasses.

Merci d'avoir accepté de venir vous entretenir avec nous. La réflexion quant aux réponses à apporter aux inondations s'inscrivent habituellement dans le cadre intellectuel et organisationnel qui est celui de la protection. Il semble que nous arrivions aujourd'hui aux limites de cette approche, en tous cas au niveau pratique. Les territoires à risques sont aussi des territoires où l'on vit et où les habitants ont envie de continuer à vivre. Il nous est donc apparu intéressant que vous dressiez devant nous l'éta...

Merci d'avoir accepté de venir vous entretenir avec nous. La réflexion quant aux réponses à apporter aux inondations s'inscrivent habituellement dans le cadre intellectuel et organisationnel qui est celui de la protection. Il semble que nous arrivions aujourd'hui aux limites de cette approche, en tous cas au niveau pratique. Les territoires à risques sont aussi des territoires où l'on vit et où les habitants ont envie de continuer à vivre. Il nous est donc apparu intéressant que vous dressiez devant nous l'éta...

Si cette mission traite des inondations dans le Var, nous avons considéré qu'il s'agissait d'un problème plus large, celui des inondations en général et de la façon dont on les traite, à savoir essentiellement sous l'angle de la protection avec pour conséquence que les prescriptions sont difficilement appliquées... Par ailleurs, certaines questions ne sont jamais abordées, comme celle de la propriété des cours d'eau, qui correspondai...

Si cette mission traite des inondations dans le Var, nous avons considéré qu'il s'agissait d'un problème plus large, celui des inondations en général et de la façon dont on les traite, à savoir essentiellement sous l'angle de la protection avec pour conséquence que les prescriptions sont difficilement appliquées... Par ailleurs, certaines questions ne sont jamais abordées, comme celle de la propriété des cours d'eau, qui correspondai...

Quand l'urbanisation se densifie, le problème n'est pas seulement théorique. Dans les inondations, le ruissellement joue un rôle fondamental. Si on n'inclut pas ce type de problématique dans l'ensemble, on passe à côté d'une partie du sujet.

Quand l'urbanisation se densifie, le problème n'est pas seulement théorique. Dans les inondations, le ruissellement joue un rôle fondamental. Si on n'inclut pas ce type de problématique dans l'ensemble, on passe à côté d'une partie du sujet.

Mais il faut protéger les constructions, notamment des inondations, au détriment d'autres espaces !

Je vous cite l'article de Mme November, professeur à Polytechnique de Lausanne, que nous recevrons bientôt : « Les débordements du Rhône, de Lyon à la Méditerranée, en 2005, mettent en évidence que la gestion des risques d'inondation est faite de manière à protéger certains centres urbains -notamment Lyon et Avignon- et qu'implicitement, on accepte le sacrifice d'autres territoires, moins peuplés, que l'on inonde au besoin ».

...alement dans le Var, le Vaucluse ou le Gard, la mise en place des équipements liés aux PPRI n'avance pas. Les difficultés ne viennent-elles pas du fait qu'on se pose la question en termes de suppression d'un risque alors qu'un territoire comporte toujours des risques ? La doctrine pourrait tenir si le problème ne concernait que quelques communes mais si 19.000 communes sont soumises au risque d'inondations -sans parler des autres risques- que fait-on ? Interdire ne nous paraît pas être une solution d'avenir : on va de blocage en blocage !

et d'aménagement du territoire ! Car la question est de rendre vivable un territoire menacé. L'inondation, considérée comme une catastrophe naturelle, est assurable. En fait, elle est, cela est prouvé historiquement, un phénomène récurrent qui devrait relever de la solidarité nationale.

et d'aménagement du territoire ! Car la question est de rendre vivable un territoire menacé. L'inondation, considérée comme une catastrophe naturelle, est assurable. En fait, elle est, cela est prouvé historiquement, un phénomène récurrent qui devrait relever de la solidarité nationale.