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... On parlait il y a 20 ou 30 ans d'indépendance. Désormais on parle de souveraineté, ce qui constitue une évolution inquiétante du vocabulaire. La remise en cause de la mondialisation est normale dans le contexte actuel, mais on ne peut pas tout produire tout seul, ou alors à des coûts tels que cela sera inacceptable. Donc il faut trouver des moyens de retrouver une indépendance dans des domaines stratégiques, tout en évitant de recréer des affrontements. A-t-on la capacité de mettre en place un régulateur ?
...tous d’accord pour condamner la Russie ; oui, évidemment, nous sommes tous d’accord – peut-être pas tous d’ailleurs – pour dire que l’adhésion de la Finlande et de la Suède est une bonne idée pour protéger des nations européennes qui peuvent avoir besoin d’un bouclier et ont intérêt à en avoir un. En même temps, madame la ministre, j’ai entendu le Président de la République parler de la boussole stratégique européenne, de la souveraineté de l’Europe. Il faut faire attention à ce que la crainte et la peur suscitées par l’invasion de l’Ukraine, la crainte de ce qui peut se passer à Taïwan, ne fassent pas des États-Unis le seul pays capable de fédérer les États afin de faire face aux craintes, aux tyrans, aux dictatures et pour défendre les démocraties. L’Europe doit exister davantage. L’Europe doit i...
Cela étant, on l’a rappelé, l’État ne possède que 23 ou 24 % d’Engie. La situation n’est donc pas du tout la même que celle d’ADP, dont nous débattions hier et que nous avons pu considérer comme une entreprise stratégique dans laquelle l’État est, pour le moment, majoritaire. Regardons les choses de façon claire. Aujourd’hui, nous parlons d’une entreprise qui doit ouvrir des chantiers, négocier et passer des accords commerciaux avec des pays qui, eux, produisent du gaz et ont des champs gaziers à explorer. Il s’agit non pas d’une entreprise nationale produisant et préservant les sources d’énergie en France, mais...
… – je sais bien que vous vouliez absolument gérer le PEL de M. Gay –, je suis pour un État stratège, mais pas pour un État propriétaire. Si nous avons été nombreux hier à refuser la privatisation d’ADP, c’est pour une raison de conception stratégique, et non parce que « c’est à nous ». En revanche, je considère que pour Engie, dont l’État ne détient plus que 23 % du capital et dans lequel il peut rester stratège en ayant des exigences pour veiller à l’approvisionnement et à la sécurité globale des Français, il n’y a pas de débat. On nous a dit qu’au lendemain de la guerre, il fallait se chauffer, s’éclairer, se nourrir, mais alors il n’y a q...
À un moment, cela ne veut plus rien dire ! Quand on parle d’entreprises stratégiques, il faut définir ce qui en fait le cœur, le noyau dur, pour lequel cela vaut le coup de se battre afin que l’État soit présent et qu’il reste déterminant. Mais il ne faut pas élargir la notion de « stratégique » à tout, sinon cela n’a plus de sens et l’État stratège est affaibli. Personnellement, je suis pour un État fort, capable de réguler et de protéger : c’est la raison pour laquelle je suis...
...quoi privatiser ? Vous nous indiquez qu’il ne s’agit pas d’une privatisation, mais enfin, monsieur le ministre, je vous connais, vous avez le sens de l’État : nous parlons de soixante-dix ans. Pouvez-vous nous dire qui sera au Gouvernement dans cinq ans, dans dix ans, dans vingt ans ? Quelle conception aura-t-il d’une entreprise concédée ? Comment tout cela sera-t-il géré ? C’est une entreprise stratégique qui fonctionne, gardez-là !
La France s'écroule, l'État n'a plus les moyens d'assurer la sécurité, la justice, l'éducation, la solidarité, et l'on continue pourtant de raisonner comme il y a un siècle. L'État ne peut être actionnaire dans tout ! Pour la défense et le nucléaire, il y a un véritable enjeu stratégique ; mais doit-il être présent dans Renault, doit-il rester présent à 100 % de la RATP et de la SNCF ? J'ai l'impression que l'on raisonne comme au lendemain de la Seconde guerre mondiale. Je ne suis pas de l'école libérale, mais j'estime qu'il faut faire des choix. Au reste, les qualités de gestionnaires de l'État sont loin d'être au niveau de celles des actionnaires privés, parce que ses contraint...