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Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, politique commerciale européenne et normes agricoles applicables à nos régions ultrapériphériques, voilà deux sujets de préoccupation lourds pour les territoires ultramarins dont les économies restent largement structurées autour de deux grandes filières héritées d’un autre âge, la banane et la canne. Ces sujets reviennent dans notre hémicycle de façon récurrente, car le Sénat reste indéfectiblement attentif au sort de nos territoires, et je salue encore une fois l’initiative du président Gérard Larcher d’avoir engagé, en 2009, la création d’une mission d’information sur la situation des départements d’outre-mer, laquelle a conduit à la mise en place en 2011, par le président Jea...
Autrement dit, sur une terre polluée des Antilles, on procédera à des vérifications pour les cucurbitacées mais les bananes pourraient être certifiées.
Vous mettez le doigt sur le problème. La banane est un produit fragile qui se développe dans un milieu riche en parasites et en champignons qui mutent d'une année à l'autre. Nos agriculteurs disent que les agriculteurs des pays voisins utilisent des produits phytosanitaires dont ils ne disposent pas eux-mêmes et qu'ils n'ont pas trouvé de laboratoire disposé à faire des recherches pour un marché aussi restreint que le leur. Ils sont démunis al...
C'est d'abord une question de production. L'agriculteur dont le champ est malade ne produit plus rien. Ce que veulent les agriculteurs, ce ne sont pas des compensations, c'est produire. Ils voient qu'au Nicaragua, en Colombie ou en République dominicaine les agriculteurs traitent largement leurs bananeraies tandis qu'ils sont obligés de laisser leur production s'abîmer. Ils ne disposent pas des produits adaptés pour lutter contre les maladies et quand ils s'adressent aux scientifiques européens, ils n'ont pas de réponse ou on leur dit qu'il n'y a pas de produit pour un aussi petit marché en zone tropicale. Un produit peut être utile pendant deux années et devenir inefficace la troisième car un ...
...ir un bateau ? La PCP leur reproche de détruire les fonds marins. Des dispositifs de concentration de poissons économisent du carburant - ils sont interdits par l'Union européenne. Et si nous nous déplaçons à Bruxelles, nous invoquons en vain nos particularités et l'article 349. Mettre en place des compensations après la signature d'accords, quoiqu'intéressant, est un fusil à un seul coup. La « banane dollar » met en danger notre production, forcément plus chère. Nous n'avons pas les mêmes normes environnementales, sociales, sanitaires. C'est la mort organisée des filières canne à sucre et banane. Nous sommes aussi un marché ultrapériphérique de l'Europe. Les pays avec lesquels celle-ci signent des accords écoulent leurs produits dans nos îles, mettant en péril nos productions vivrières, maj...
C'est la chronique d'une mort annoncée pour la banane française !
Le fait est que la banane des Canaries bénéficie d'un marché national fort et d'une consommation citoyenne. En France, marché naturel de la banane antillaise, il n'existe pas le même réflexe de soutien citoyen à des productions nationales malgré nos campagnes actives de communication.
Il faut aussi ajouter que certains producteurs de Guadeloupe et de Martinique achètent des terrains en Afrique pour produire là-bas des bananes ACP qui bénéficient des accords commerciaux européens. Cette tendance vient encore compliquer la production locale aux Antilles.
Historiquement, la Guadeloupe a fait le choix du sucre et la Martinique celui du rhum et de la banane.
...riculture des RUP. Pour l’outre-mer français, ce programme a représenté 278 millions d’euros l’an dernier. La proposition de règlement que soumet la Commission ne modifie pas fondamentalement le soutien communautaire à l’agriculture des RUP. Tant mieux, me direz-vous ! En réalité, il faut s’en alarmer. En effet, le règlement du 19 décembre 2006, qui a étendu le règlement POSEI au secteur de la banane, a admis que, s’il était constaté un changement significatif dans les conditions économiques affectant les sources de revenus dans les régions ultrapériphériques, la Commission européenne devait en tenir compte. Et c’est bien là que le bât blesse, car la situation a considérablement changé pour l’agriculture ultramarine ces derniers mois. Ainsi, le 15 décembre 2009, a été conclu l’accord multil...
... nombre important d'allocataires du revenu minimum d'insertion - 32 400, soit 24 % des ménages -, comment financerez-vous l'ensemble des contrats d'avenir pour nos jeunes ? Par ailleurs, il est, me semble-t-il, extrêmement difficile de lutter efficacement contre la précarité et l'exclusion des chômeurs de longue durée, d'autant que la situation s'aggrave jour après jour. En effet, la crise de la banane, du fait de la fermeture de nombreuses exploitations agricoles, envoie des centaines d'ouvriers de ce secteur grossir les effectifs de l'Agence nationale pour l'emploi. Monsieur le ministre, si vous souhaitez nous redonner un peu d'espoir et nous convaincre que la situation peut effectivement s'améliorer, des mesures et des moyens beaucoup plus pertinents et vigoureux s'imposent. En effet, même ...