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Interventions sur "université" de Sonia de La Provôté


12 interventions trouvées.

On a du mal à mettre un contenu précis sur la question de l'autonomie. On ne sait pas quand elle s'applique et quand elle s'efface. Ainsi, la réforme de l'accès aux études de santé a vu fleurir en France une réforme par université, avec de très grandes disparités - alors qu'un médecin reste un médecin, et que les enseignements sont normés. Cette réforme a fait apparaître un vrai problème de pilotage national, d'alerte, voire de cadrage. Nonobstant l'autonomie des universités, sur un objectif d'intérêt public et de santé publique aussi majeur, on doit pouvoir recruter de la bonne façon des étudiants pour devenir demain méde...

...pte des nouvelles problématiques et dresser un bilan complet. L’état des lieux, que nous avons voulu le plus clair possible, est en demi-teinte. Je le résumerai ainsi « Des efforts, mais peut mieux faire... ». J’ai aussi souhaité faire la part des choses entre ce qui était conjoncturel en raison de la crise Covid – c’est le cas notamment des questions de communication et d’information au sein des universités– et structurel. Dans mon rapport précédent, j’avais identifié trois grands sujets : les actions à mener pour la première promotion PASS/L.AS qui a « essuyé les plâtres » ; celles qui doivent être prises pour la promotion suivante ; enfin, trouver les moyens de garantir dans le temps la mise en œuvre de cette réforme. En dépit de ses objectifs, que nous avions soutenus, elle s’est révélée une vé...

...écisent les prérequis minimums que tout praticien – médecin ou pharmacien – doit connaître. En premier cycle d’études médicales – PCEM 1 –, puis avec la Paces, même si les divers contenus étaient un peu différents et plus ou moins scientifiques, on trouvait partout de la biophysique, de la biochimie et de l’anatomie. La sélection s’opérait d’ailleurs sur ce socle commun. Or aujourd’hui, selon les universités, les mineures et les majeures sont plus ou moins étoffées – le nombre d’heures peut aller du simple au double ! Mais quand le niveau des étudiants, PASS ou L.AS, reçus est similaire, cela signifie que le travail a été accompli en amont. Le comité national de suivi a tout de même été mis en place par le ministère. Une coordinatrice a ainsi fait le tour de toutes les universités et continue de di...

Bravo pour ce travail ! Nous retrouvons dans ce rapport tous les sujets abordés au cours des nombreuses auditions conduites depuis le début de ce travail. Il est judicieux d'ouvrir le rapport par le sujet de la territorialisation car il est message difficile aujourd'hui de promouvoir l'idée que les antennes et lieux de formation externes à l'université-centre, souvent perçus comme consommateurs de budget, sont avant tout porteurs d'excellence et permettent en outre une qualité de vie qui est un vrai atout pour ces structures. Il s'agit d'un combat à mener et d'une problématique essentielle, car elle peut conditionner l'excellence et la réussite des études. En ce qui concerne l'accompagnement sanitaire, j'ai découvert pendant les auditions le t...

...entrée, dont on dit qu'elle pourrait être le moment d'une quatrième vague ? J'ai entendu dire que des consignes avaient été données aux rectorats pour anticiper le fait que la rentrée pourrait s'organiser dans des conditions anormales et, au mieux, dans des conditions associant présentiel et distanciel. Travaillez-vous à l'élaboration d'un cadre minimal d'organisation qui respecte l'autonomie des universités ? Nous nous interrogeons aussi sur le devenir des grands amphithéâtres. La crise que nous traversons tend plutôt à privilégier les petits groupes et les enseignements dirigés. Si c'est l'orientation choisie, cela suppose de grands investissements. Par ailleurs, en matière de santé, est-il prévu une stratégie ferme et structurée en matière d'autotests et de vaccination ? Finalement, le conjonc...

...ation, observables à plusieurs niveaux : - à l'égard des étudiants, à qui les objectifs de la réforme ont été mal présentés et ses modalités insuffisamment expliquées ; - entre acteurs universitaires, qui ont peu, voire pas, dialogué, alors que la réforme ne concerne pas seulement les unités de formation et de recherche (UFR) de santé, mais l'ensemble des composantes disciplinaires au sein des universités ; - à destination des professionnels de santé, qui n'ont pas été formellement consultés ni associés. Ces défaillances sont à l'origine de mauvaises interprétations, d'idées fausses, d'incompréhensions, de choix d'orientation par défaut et, in fine, d'une très mauvaise acceptabilité de la réforme. À ces erreurs de communication vient s'ajouter un manque inacceptable de transparence sur le n...

Cette réforme est certes complexe, mais ce n'est pas la première fois qu'une réforme d'une telle nature est mise en oeuvre. La principale difficulté réside dans les immenses différences de mise en oeuvre de celle-ci d'une université à l'autre. Cette réforme a été discutée pendant trois ans. Quelques universités ont commencé à y réfléchir de longue date, ainsi qu'à ses implications, et ont compris les objectifs de cette réforme. Mais ce n'est pas le cas de la majorité des universités. 95 % de celles-ci ont eu six mois pour comprendre la réforme, discuter des contenus, faire travailler ensemble les composantes, réfléchir aux l...

Avec la crise sanitaire et l'isolement des étudiants, le décrochage scolaire s'est accru. Les étudiants en situation de handicap sont-ils plus durement touchés ? Trouver un stage est difficile. On observe des inégalités selon les milieux sociaux, les réseaux, l'accompagnement de l'université ou de l'école, etc. Quels aménagements proposez-vous pour aider les jeunes en situation de handicap ? Des stages leur sont-ils réservés ?

...lèmes d'utilisation du matériel informatique durant les cours à distance ? Des disciplines ou des filières ont-elles été identifiées comme plus problématiques à cet égard ? Avez-vous pu en tirer un bilan ? Vous avez par ailleurs évoqué la question des primo-arrivants et de leurs grandes difficultés. En tirez-vous des conséquences pour mettre en oeuvre un lien plus fort entre la fin du lycée et l'université ? Je ne saurais terminer sans évoquer la question des étudiants en santé qui sont concernés par la mise en oeuvre de la réforme de ces études, dans des conditions très difficiles, et pour lesquels on a d'ores et déjà identifié de grandes difficultés. Disposez-vous d'éléments concernant cette filière ?

...eunes à passer ce cap. Le logement étudiant est une question en soi ; il est important qu'une séquence de notre travail lui soit consacrée. La situation n'est pas du tout la même d'une ville à l'autre. Nous devons donc être en capacité de mieux accompagner les propositions de logement pour les étudiants. Nous devrions aussi nous emparer des problèmes d'accès au sport et à la culture. Beaucoup d'universités ne peuvent utiliser leurs équipements sportifs, et le manque d'accès à la culture est vécu de façon extrêmement négative... La dimension psychologique doit être prise en compte, notamment au niveau des services universitaires de médecine préventive et de promotion de la santé (Sumpps), qui sont en mis en place dans les universités, mais pas dans les grandes écoles. Enfin, nous devrions regarde...

Le rapporteur l'a très bien dit, il manque un cap, des grandes orientations, hormis quelques sujets classiques comme l'intelligence artificielle, qui n'est plus une question nouvelle. Au nombre des grands sujets qui ne sont pas abordés, citons les rapports entre universités et grandes écoles, entre le public et le privé, les relations entre la recherche fondamentale, la recherche appliquée et le développement économique, le cas des disciplines moins accompagnées ou oubliées. Ce texte a fédéré beaucoup de chercheurs autour d'attentes communes. À nous de les traduire.

Merci aux deux rapporteurs pour avis. Il serait appréciable de disposer d'un bilan exhaustif et transparent de l'usage de la CVEC, que de nombreux étudiants qualifient de taxe ou d'impôt. Cette contribution est aussi demandée aux étudiants des établissements privés, or le retour n'y est pas le même qu'à l'université. Concernant les études de santé en mineure : quoi, qui, où ? Quel en est le contenu ? Tout le monde ne recevra pas le même enseignement. C'est très inquiétant. On ne peut laisser se développer une multiplicité de parcours sans s'assurer de leur qualité. Il faut une étude d'impact sur le mécénat. La recherche médicale, très accompagnée par les laboratoires, serait extrêmement compromise : les c...