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... 2023, « pleine de dangers », dans un contexte post-pandémique. Finalement, la fréquentation a progressé de près de 20 % par rapport à 2022, avec 181 millions d’entrées comptabilisées. La reprise est donc sensible et réelle, alors même que la mise en plateforme de l’audiovisuel et du cinéma s’est accentuée, sur fond de concurrence exacerbée et de course à la production de contenus. Le retour en salle des spectateurs semble donc contredire le discours prédisant le déclin irrémédiable du septième art. Mieux, le cinéma apparaît de plus en plus irremplaçable et ancré dans les habitudes culturelles, y compris celles des plus jeunes. Le cinéma, comme lieu et comme expérience, loin de s’envoler, s’est bien enraciné. La finalité de cette proposition de loi est précisément de conforter l’ensemble de ...
Le volet territorial de la proposition de loi doit aussi être mentionné. En 2022, les salles classées « art et essai » représentaient près de 37 % de la fréquentation totale des cinémas. De plus, en 2019, le top 10 des films d’art et d’essai totalisait 9, 3 % des entrées en France, mais seulement 9, 4 % des entrées des cinémas d’art et d’essai. Ces chiffres témoignent de l’impact extrêmement positif du dispositif en faveur de la visibilité des films au potentiel commercial moins évident...
... et des distributeurs. Dans leur rapport très complet sur l’industrie cinématographique, présenté le 24 mai dernier, nos collègues de la commission de la culture Céline Boulay-Espéronnier, Sonia de La Provôté et Jérémy Bacchi ont mis en avant le rôle, « central, mais encore mal connu », des distributeurs. Ces derniers constituent en effet le chaînon entre la production d’un film et son accès aux salles. Ils occupent des fonctions cruciales, qui les mettent en contact avec les exploitants et les producteurs. La rémunération des distributeurs repose sur une fraction du prix du billet, dans une fourchette fixée par la loi entre 25 % et 50 %. Elle leur permet également de faire remonter les recettes vers les producteurs. En métropole, la fraction qui leur revient varie en fonction des films et de...
...tation cinématographique en outre-mer : nous devons intervenir par nécessité. En effet, sans cette proposition de loi, il est une certitude : la plupart des exploitants ultramarins – peut-être même tous – ne survivront pas à un relèvement du taux de location autour de 50 %, à moins d’augmenter le prix du billet à un niveau tel que le public ne sera pas au rendez-vous. Or sans exploitants, pas de salles de cinéma, pas de diffusion, pas de public et pas de culture. Pouvons-nous prendre ce risque et adopter le parti du laissez-faire en tant que garants de l’intérêt général, qui n’est, en l’espèce, ni celui des distributeurs ni celui des exploitants, mais bien celui des populations ultramarines, qui ont le droit, comme les métropolitains, d’accéder au septième art et de voir les films qu’ils dési...
Le cinéma est confronté aux mêmes défis que les autres secteurs culturels. On est encore incapable d'estimer les changements de pratique liés à la crise du covid. Elle a en effet profondément modifié notre rapport à la salle. Ces dernières essaient actuellement de faire évoluer leur offre et leur cadre, avec des travaux conséquents pour inciter notamment les jeunes à revenir. Les exploitants que nous avons reçus ont également mis en avant cette nécessité de reconquérir les publics. Comme Laure Darcos, je m'interroge sur la contestation par certains du CNC. Les films restent de moins en moins longtemps à l'affiche et ...
... je n'y reviens pas. Je considère que nous sommes à un moment délicat parce que les attentes sont nombreuses, et au premier chef celles des Français. Nous avons été privés de culture pendant un an, ce qui justifie cette attente extrêmement forte. Les attentes émanent aussi des professionnels, qui ont été attentifs au détail de vos annonces. Certains d'entre eux, que leurs spectacles aient lieu en salle ou en plein air, décideront très vite de la date (19 mai, 9 juin ou 1er juillet) à laquelle ils rouvriront ou tiendront leur évènement. Je me permettrai donc de vous poser des questions précises, qui appellent des compléments de réponse pour accroître notre compréhension. Je commencerai par les préfets et la territorialisation éventuelle des décisions de réouverture. Nous avons assisté à plusie...
...ines saisons ? Je m'interroge d'autant plus qu'il n'est pas certain que de nouvelles mesures de relance soient envisagées par le Gouvernement pour le secteur. Par ailleurs, le fonds de soutien des festivals annoncé par la ministre vous parait-il suffisant ? Existe-t-il à ce jour des réflexions sur la création d'un fonds de soutien à l'équipement et à l'investissement pour permettre d'adapter les salles aux protocoles sanitaires ? Quelle est votre position quant à la proposition d'un « pass sanitaire » et d'un renforcement du traçage ? Enfin, je m'interroge sur la situation des festivals qui se déroulent en plein air. Les risques y sont-ils importants en jauge debout ?
... tôt un manque de visibilité sur la manière dont l'État allait accompagner les acteurs sur la reprise de la saison. Vous dites que vous allez reprendre en mode dégradé, et même avec un décalage, au mois de novembre pour Bastille et en fin d'année pour Garnier. Attendez-vous encore des clarifications sur cette rentrée ? Comment avez-vous pris ces décisions ? Des répétitions ont-elles lieu dans vos salles ? Avez-vous recommencé une activité sans public ? Comment allez-vous redonner confiance au public ? On s'attendait à des conséquences préoccupantes de la crise sur le mécénat. Sur le prix des places, avez-vous élaboré une stratégie ? Vous nous avez parlé de l'anticipation des investissements, notamment sur les projets d'entretien et de mise aux normes des salles de Garnier et de Bastille. Où en...