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Interventions sur "stratégique" de Xavier Pintat


6 interventions trouvées.

...rnera l’espace militaire. La programmation prévoit de poursuivre les programmes déjà engagés : Musis, Syracuse, etc. C’est bien, mais demeure une grande absente dans ce projet de LPM : l’alerte spatiale. Cela pourrait nous coûter très cher ! Je le dis avec gravité : il faut être cohérent. On ne peut pas, à longueur de Livre blanc et de LPM, parler de « souveraineté nationale », d’« indépendance stratégique », insister sur l’importance de l’« autonomie d’appréciation », puis y renoncer pour quelques centaines de millions d’euros, faute de commander les équipements propres à atteindre ces objectifs. Il importe vraiment que les Européens se réveillent et se mobilisent sur cette question cruciale. Il est inadmissible, inconcevable que l’Europe, et la France en particulier, soient incapables d’apprécie...

...mis de faire entendre sa voix dans le monde. Elle a également contribué – il faut le rappeler – à rendre la guerre improbable en Europe pendant plus de soixante ans. Sa disparition modifierait l’équilibre des forces. Cela, personne ne le souhaite. Quant à savoir s’il faut maintenir les deux composantes de la dissuasion, là encore la réponse est « oui ». Nous ne sommes pas à l’abri d’une surprise stratégique, et le fait de reposer sur un double système d’armes rend l’ensemble de notre dispositif plus robuste et offre un éventail plus large de choix au Président de la République. Pour toutes ces raisons, je suis satisfait de lire, dans le Livre blanc, que la dissuasion reste l’ultime garantie de notre indépendance. Ma deuxième observation porte sur le renseignement, la maîtrise de l’information et l...

...-elle vraiment la totalité du territoire européen et, dans l'affirmative, à quel prix ? La première des questions en suspens est celle de la coopération avec la Russie. Le sommet de Lisbonne a scellé la réconciliation entre la Russie et l'OTAN après la crise géorgienne, sur fond de « reset » américano-russe. Dmitri Medvedev était présent. Une déclaration commune a été adoptée. Le nouveau concept stratégique de l'OTAN souligne l'importance stratégique de la coopération avec la Russie, avec une mention spécifique sur la question de la défense antimissile. Mais, depuis Lisbonne, on assiste davantage à un dialogue de sourds qu'à l'amorce d'une coopération. La Russie a demandé un système de commandement commun à l'OTAN et à la Russie, avec une répartition géographique des missions. L'OTAN a répondu qu'e...

...marché des radars que sur celui des intercepteurs et que sur ce marché là, il sera plus facile de s'attaquer au marché du haut-endo-atmosphérique plutôt qu'à celui de l'exo-atmosphérique, car, dans ce domaine, une offre américaine existe et risque d'évincer toutes les offres occidentales concurrentes. Si nous décidons de construire un intercepteur exo-atmosphérique, alors ce sera pour des raisons stratégiques et notamment pour garder la souveraineté sur la production de nos armes. D'un point de vue stratégique enfin, il faudrait commencer par créer un Missile Defense Center à la française. Il ne s'agit pas de mettre en place une Missile Defense Agency, comme l'ont fait les Américains avec des moyens substantiels, qui sont hors de notre portée financière, mais plutôt de s'inspirer de ce qu'ont fait ...

..., mes chers collègues, de remercier avant tout le président de Rohan d’avoir inscrit l’examen de la question de la défense anti-missile balistique à l’ordre du jour de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées voilà déjà plusieurs mois. Cela nous permet aujourd’hui d’être beaucoup mieux informés sur un sujet parfois complexe, dans ses dimensions tant techniques que stratégiques. Nous avons entendu et questionné, en commission, des personnalités comptant parmi les plus qualifiées, notamment le général Abrial, le directeur des affaires stratégiques du ministère de la défense, le directeur de la Fondation pour la recherche stratégique et les présidents des quatre sociétés industrielles françaises concernées. Le rapport qu’a publié la commission fournit une base de réfle...

Il n’y a donc pas de fatalité du déclassement technologique et stratégique, à condition que nous sachions valoriser nos atouts, bien cibler nos objectifs et réaliser un effort supplémentaire qui ne me paraît pas totalement hors de portée pour un pays comme le nôtre, s’il en a réellement la volonté. Enfin, dernière remarque, je souhaiterais plaider, au nom du groupe UMP, en faveur d’une approche objective, mesurée et pragmatique. C’est celle qui est préconisée par le pr...