Interventions sur "élève"

1639 interventions trouvées.

Photo de Jacques GrosperrinJacques Grosperrin :

Monsieur le président, madame la secrétaire d’État, mes chers collègues, le rapport de notre mission d’information a un mérite, celui d’attirer vivement l’attention sur un phénomène de plus en plus répandu, multiple dans ses modalités et ses conséquences dramatiques. Depuis le 1er janvier 2021, on a déploré dix-huit suicides parmi les élèves victimes de harcèlement scolaire. Nous sommes tous partisans d’une mobilisation générale. Les recommandations du rapport, pragmatiques, ne peuvent qu’être approuvées et il est bon qu’un échéancier accompagne ces préconisations très concrètes. Il est inutile de revenir sur les constats d’un fléau dont la violence s’est accentuée avec celle des réseaux sociaux. Il est inutile de revenir sur l’in...

Photo de Guillaume ChevrollierGuillaume Chevrollier :

Le cyberharcèlement témoigne d'une montée de l'insécurité, appelant une réponse sécuritaire mais aussi éducative. Il faut y associer davantage les parents d'élèves : quelles propositions avez-vous en la matière ? Des parents d'enfants victimes de harcèlement nous disent le manque d'écoute des enseignants et de l'administration, ils ressentent que les faits sont minimisés : quelles réponses leur apportez-vous - en particulier dans les petites écoles, où tout le monde se connaît ? Enfin, nous avons besoin de données, à quand une grande étude de victimisati...

Photo de Jacques GrosperrinJacques Grosperrin :

... pratiques existent dans d'autres pays, il faut s'en inspirer. Je sais votre engagement, vous avez fait une visio-conférence très bien perçue par les établissements. Vous soulignez l'importance de l'ambiance de l'établissement, la confiance que les membres de la communauté éducative y cultivent les uns envers les autres, nous entendons à cet égard que les pratiques de sanctions et d'exclusion des élèves varient entre établissements : est-ce le cas ? Ce serait un mauvais signe. Je crois important de développer le plus grand nombre d'outils de prévention, car plus l'intervention est précoce, moins le problème prend de l'importance. Je me souviens que dans la méthode Freinet, on incitait l'enfant en colère contre un congénère à écrire la vengeance qu'il entendait lui faire subir et à placer cet é...

Photo de Thomas DossusThomas Dossus :

...e sentiment d'impunité, il faut réduire le délai entre le signalement et l'action ; or, le dispositif n'est pas toujours clair, les victimes de harcèlement et leurs parents ne savent pas toujours où s'adresser : ne pensez-vous pas qu'il faudrait simplifier l'ensemble, pour agir plus vite ? Enfin, sur les réseaux sociaux, au-delà de l'interdiction du téléphone, il y a un besoin de formation. Les élèves sont autodidactes, peut-être faudrait-il une formation aux réseaux sociaux au collège et à l'école ?

Photo de Colette MélotColette Mélot, rapporteure :

Ce programme peut-il être l'occasion, en début d'année scolaire, de présenter à l'ensemble de la communauté scolaire les différentes mesures existantes ? Ce serait le bon moment pour sensibiliser à la fois les personnels et les familles, ainsi que les élèves. On pourrait même faire signer un contrat aux parents ; il faut du pragmatisme !

Photo de Jean-François HussonJean-François Husson, rapporteur général :

...es des votes exprimés par le Sénat en première partie du projet de loi de finances rectificative sur les recettes et sur le solde du budget de l'État. Nous avons donc à nous prononcer sur l'amendement n° 348 du Gouvernement à l'article 4. Le solde serait en diminution de 0,5 milliard d'euros par rapport à celui voté par l'Assemblée nationale et s'établirait donc à 220,5 milliards d'euros. Les prélèvements sur recettes seraient majorés de 47,8 millions d'euros compte tenu de plusieurs amendements adoptés par notre assemblée. Le Gouvernement considère que l'amendement n° 46 de la commission, qui actualise et simplifie les seuils applicables aux PME en matière d'impôt sur les sociétés, aurait un coût de 470 millions d'euros, alors que le même amendement avait été chiffré à 42 millions d'euros se...

Photo de Colette MélotColette Mélot, rapporteure :

Merci, pour ces réponses très claires. Je vais poursuivre sur les numéros 30 18 et 30 20. Sont-ils connus et efficaces pour libérer la parole ? Faut-il un numéro unique ? Les élèves les connaissent-ils ?

Photo de Jacques GrosperrinJacques Grosperrin :

...c'est un enfant qui commence à embêter un camarade et qui agglomère d'autres enfants pour pouvoir se singulariser au sein d'une classe ou d'un établissement scolaire. Un groupe est constitué d'entités, de singularités. J'entends votre vision pédagogiste. Je ne sais pas si on peut introduire un cours pour lutter contre le harcèlement, mais si on s'intéresse uniquement aux savoirs académiques, les élèves ne pourront pas apprendre s'ils sont mal à l'aise dans leur établissement scolaire. C'est quelque chose de transversal. Concernant la Finlande, ce pays est peut-être en avance, mais il dispose d'un modèle économique différent, de l'autonomie, de recrutements différents des enseignants, que certains ont combattu et que vous combattez vous-même. On ne peut pas avoir tout et son contraire. Conc...

Photo de Micheline JacquesMicheline Jacques :

... intimement persuadée que plus tôt nous inclurons les enfants en situation de handicap dans un système ordinaire et mieux le handicap sera compris et accepté par les pairs. Par ailleurs, je vous rejoins sur le fait qu'il existe un véritable souci concernant l'inclusion des accompagnants. Je me suis battue pendant des années pour essayer de revaloriser le statut des personnes qui accompagnent les élèves. D'une part, il existe un besoin criant de formation. D'autre part, ces personnes sont souvent sous-payées, ce qui n'attire pas. Or, pour être pris en charge, les élèves ont besoin d'une véritable cellule autour d'eux, et cela concerne autant l'équipe éducative que la famille. Cela manque cruellement dans le système français. Je profite de votre intervention pour essayer de faire bouger les chos...

Photo de Micheline JacquesMicheline Jacques :

Sachant que vous avez parlé de 100 000 aidants, cela veut dire qu'il y a 1 accompagnant pour 4 élèves.

Photo de Micheline JacquesMicheline Jacques :

...ux, et je pense qu'il avait été victime de moqueries par le passé. Dès la pause suivante, nous avons réglé le problème. Nous avons discuté de la diversité. Les autres petits ont très bien réagi. Cela a été un déclic pour l'enfant qui était arrivé. Peu à peu, il a pris confiance en lui et s'est épanoui dans l'école. Tout ceci me fait penser qu'il existe un problème de formation des enseignants. Un élève agitateur est, bien souvent, un élève en grande souffrance.

Photo de Colette MélotColette Mélot, rapporteure :

...ans tous les projets d'établissement et systématiser les actions de prévention. Ces sujets ne doivent pas reposer sur des personnes ou sur le volontariat. C'est une proposition que nous pourrons faire quand nous auditionnerons les ministres mais je souhaite avoir votre avis sur ce point. Il existe des numéros d'appel consacrés au harcèlement scolaire. Ces numéros sont-ils suffisamment connus des élèves, des parents et des enseignants ? Un seul numéro serait-il plus pertinent ? Enfin, que pensez-vous du Comité des parents annoncé par la ministre Marlène Schiappa ? Des travaux ont-ils déjà commencé sur ce sujet ou sommes-nous encore au stade de l'annonce ?

Photo de Céline Boulay-EspéronnierCéline Boulay-Espéronnier :

La notion de complice figure-t-elle dans la qualification pénale ? Par ailleurs, qui doit alerter l'autorité judiciaire, l'établissement, la famille, l'association de parents d'élèves ?

Photo de Colette MélotColette Mélot, rapporteure :

Avant de signaler à la justice le comportement d'un élève, un chef d'établissement doit s'assurer de la réalité des faits. Il faut que les élèves et leurs familles aient conscience d'avoir enfreint un règlement intérieur. Comment voyez-vous l'articulation de ces éléments ?

Photo de Colette MélotColette Mélot, rapporteure :

Je partage votre point de vue. Dès le début de l'année scolaire, les élèves doivent être associés à l'élaboration du règlement intérieur et doivent avoir la capacité de le comprendre. Ces dispositions doivent être rendues obligatoires.

Photo de Gérard LonguetGérard Longuet, rapporteur spécial :

...té du métier d'enseignant en mathématiques est un sujet passionnant, qui concerne notre commission des finances et non seulement la commission des affaires culturelles, car la dégradation du niveau en mathématiques est susceptible d'entraîner des dépenses supplémentaires de plusieurs milliards d'euros pour notre pays. La dégradation du niveau en mathématiques est nette. En CP, 46 % seulement des élèves ont un niveau satisfaisant s'agissant de la résolution des problèmes, selon les chiffres de la direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP). En CM2, près de 60 % des élèves ont un niveau insatisfaisant. Cela ne s'arrange pas en sixième, car un quart des élèves ont des difficultés en mathématiques. En 2017, plus de neuf élèves sur dix ont un niveau inférieur ou égal au...

Photo de Jean-Claude RequierJean-Claude Requier :

J'étais professeur d'histoire-géographie, une discipline où les débouchés sont moins nombreux, si ce n'est dans l'enseignement. On a toujours manqué de professeurs de mathématiques. Les meilleurs élèves deviennent ingénieurs ou s'orientent vers d'autres carrières, car ils sont mieux payés ailleurs. Il faut trouver le moyen d'attirer les meilleurs élèves vers l'enseignement. L'écart de rémunération que vous avez évoqué avec l'Allemagne ou l'Espagne concerne-t-il seulement les professeurs de mathématiques ou bien tous les enseignants ? Il semble difficile de mettre en place une rémunération diffé...

Photo de Didier RambaudDidier Rambaud :

Fils de professeur de mathématiques, je suis un petit peu dubitatif sur la solution proposée : ce n'est pas en revalorisant les salaires que l'on résoudra le problème. Quid des autres professeurs ? Pourquoi ne pas revaloriser les professeurs dans les quartiers sensibles ? Ils le mériteraient aussi. Par ailleurs, si à la sortie du CP, 54 % des élèves ont un niveau insuffisant, cela montre que c'est là qu'il faut agir.

Photo de Roger KaroutchiRoger Karoutchi :

Ce rapport est révélateur de la baisse du niveau général : le niveau baisse en mathématiques, mais 40 % des élèves en sixième ont des difficultés en lecture, sans parler de l'orthographe, de la maîtrise du français, de l'histoire, etc. Les rapports PISA ne sont pas bons, dans tous les secteurs. Les lacunes sont telles que c'est bien d'une réforme globale de l'éducation dont on a besoin ! Ensuite comment pourrait-on différencier les rémunérations des enseignants par matière ? Tous auront passés le Capes ou l...

Photo de Colette MélotColette Mélot, rapporteure :

...ait-ce un référent ? Il aurait en tout cas un poste ad hoc. Il s'occuperait des victimes, mais aussi du harceleur, et de toute la classe - dans une situation donnée. Qu'en pensez-vous ? Je veux évoquer un troisième point : le signalement et les numéros consacrés au harcèlement scolaire : le 30 18 et le 30 20. Ces numéros sont-ils suffisamment connus des acteurs de la communauté éducative et des élèves ? Lors des auditions, il nous a été indiqué que le 30 20 était plus un numéro de signalement d'un harcèlement que d'accompagnement des enfants ou des familles. Estimez-vous que ces deux numéros répondent aux attentes ? Pensez-vous qu'il faille un numéro unique ? Dans ce registre, il apparaît que ces numéros devraient aussi être mieux affichés dans les établissements afin que tout le monde l'ait ...