Interventions sur "biodiversité"

1663 interventions trouvées.

Photo de Gérard LonguetGérard Longuet, sénateur, premier vice-président de l'Office :

...ce. Ils entreprennent un effort permanent de recherche qui peut les éloigner du grand public dont les préoccupations peuvent s'avérer plus immédiates, comme Florence Lassarade vient de l'évoquer. Les présentations de ce matin pourraient alimenter une réflexion philosophique. Sur le plan technique, nous pourrions vous poser des milliers de questions. Dans le premier exposé, il a été associé à la biodiversité une forme de vitalité. Je souhaiterais savoir si nous connaissons l'historique de cette vitalité. Dans le cadre d'un travail conduit au sein de l'Office, notre collègue Jérôme Bignon s'était intéressé à l'histoire des extinctions. Nous avons bien compris que l'humanité est responsable de la crise actuelle de la biodiversité. Mais la biodiversité obéit-elle à des lois d'équilibre et de déséquilibr...

Photo de Stéphane PiednoirStéphane Piednoir, sénateur :

Je vous remercie de me permettre de poser une question de néophyte - car je suis un mathématicien très cartésien - au sujet des deux aspects de la biodiversité. Nous avons beaucoup évoqué le vivant et la disparition d'une partie du vivant sous l'effet du réchauffement climatique, mais assez peu la diversité du vivant. À mesure que les mers se réchauffent, nous observons le remplacement de certaines populations marines par d'autres. Tandis qu'une espèce disparait, une autre la remplace. Ceci se rencontre aussi chez les insectes, avec le frelon asiatique...

Photo de Angèle PrévilleAngèle Préville :

sénatrice, vice-présidente de l'Office. - Je remercie les intervenants pour leurs exposés très éclairants. J'ai l'impression d'en apprendre toujours plus sur la biodiversité et sur le réchauffement climatique. J'ai été particulièrement intéressée par la mise en lumière de la partie microbienne de la biodiversité. Il est vrai que l'on en parle peu, bien que le microbiote humain ait été mis en valeur ces dernières années. Je pense qu'il faudrait diffuser davantage les informations qui concernent cette part de la biodiversité. En effet, la compréhension des phénomènes c...

Photo de Angèle PrévilleAngèle Préville, sénatrice, vice-présidente de l'Office :

Je souhaite souligner le fait que la transition énergétique ne doit pas s'opérer au détriment de la biodiversité. J'ai notamment défendu un amendement pour exclure les friches anciennes des zones d'installation de panneaux photovoltaïques. Ces friches constituent en effet des lieux libres d'évolution pour le vivant, formant des refuges et des habitats dont le rôle est méconnu. Je remercie les intervenants pour leurs présentations. Il est vrai que le recul du trait de côte pose des problèmes colossaux. À ce...

Photo de Florence LassaradeFlorence Lassarade, sénatrice, rapporteure :

Les forestiers girondins et le Centre régional de la propriété forestière (CPRF) suivent la biodiversité des forêts de très près. Ils éditent régulièrement des ouvrages. Monsieur Marteau, vous me confirmerez sans doute qu'il existe dans les forêts de production une biodiversité très spécifique. Par exemple, le Fadet des laîches, un papillon rare, y vit sur les coupes rases. La science de la sylviculture suit d'assez près cette biodiversité, du moins du point de vue macroscopique. Nous pouvons consta...

Photo de Florence LassaradeFlorence Lassarade, sénatrice, rapporteure :

Cette audition était passionnante. Il est difficile de la synthétiser en quelques mots. Le réchauffement climatique ne représente pas le seul risque pour la biodiversité. L'évolution de la population mondiale aboutira nécessairement à des dérives et à des compétitions. Les pollutions, en particulier celles du plastique, que connaissent bien nos collègues Angèle Préville et Philippe Bolo, interviennent également, en même temps que la mondialisation et les transports d'espèces. Pour autant, l'être humain reste résilient. Il doit tenter de trouver des moyens pour c...

Photo de Ronan DantecRonan Dantec :

Madame l'ambassadrice, mes chers collègues, le Président vient de dresser un tableau juste des menaces pesant sur la biodiversité et des facteurs contribuant à son érosion, qui ne prête pas à l'optimisme. Le chiffre sur la diminution du nombre de vertébrés en cinquante ans est très significatif. La fenêtre d'action se rétrécit et il est nécessaire de sortir des grands principes et des phrases convenues. La COP doit renforcer l'efficience des mécanismes d'action. Au sein du groupe de suivi que j'ai l'honneur de présider, c...

Photo de Guillaume ChevrollierGuillaume Chevrollier :

Merci pour votre intervention. Nous souhaitons tous que la COP15 soit utile pour la biodiversité. Son érosion a des incidences très significatives sur le plan économique, avec des services écosystémiques perturbés et une dégradation du bien-être des populations. La valeur des services rendus par la nature pour l'air, l'eau, l'alimentation est évaluée à 125 000 milliards de dollars par an, soit un montant supérieur au PIB mondial. Selon le Forum économique mondial, près de la moitié du PIB à ...

Photo de Éric GoldÉric Gold :

La destruction de la biodiversité s'accélère et représente une catastrophe globale pour la planète avec des impacts sur tous les continents et territoires. Même s'il existe une volonté politique plus affirmée, beaucoup de chemin reste à parcourir. En France, un certain nombre de dispositifs permettent aux régions, aux départements, aux EPCI d'être des acteurs importants dans la limitation de la perte de biodiversité. Une stratégi...

Photo de Angèle PrévilleAngèle Préville :

L'une des causes de la baisse drastique de la biodiversité est la pollution, notamment chimique et plastique. Plastique dans l'estomac des cétacés, substances chimiques dans les sols, présence de DDT et PFAS, qualifiés de polluants éternels, chez les ours polaires, les raisons de la baisse de la biodiversité sont documentées. Les composants chimiques étant déjà présents dans la nature, baisser leurs indicateurs ne sera pas forcément efficace. La sixième...

Photo de Nadège HavetNadège Havet :

.... Le réchauffement climatique a un impact sur la faune et la flore en particulier sur des organismes comme les huîtres et les moules et leurs cycles reproductifs. Avec la montée des eaux, certaines étendues d'eau douce seront à l'avenir en contact avec les océans. La question des financements sera au coeur des enjeux de la COP15 et leur alignement sur les objectifs en matière de protection de la biodiversité sera déterminant. Il est nécessaire d'accentuer la pression sur les banques publiques de développement. Qu'est-il prévu sur ce point ?

Photo de Joël BigotJoël Bigot :

...des pays. Leur finalisation est prévue à la COP16. Quelles pistes la France envisage-t-elle ? Pouvez-vous expliquer les programmes de préservation positive pays par pays ? Récemment évoqués par le Président de la République, ces contrats pourraient être finalisés par le One Forest Summit au Gabon en 2023. Une réflexion internationale existe-t-elle pour placer les politiques de préservation de la biodiversité au-dessus des turbulences politiques ? Certains pays ont la taille d'un continent et peuvent faire basculer l'écologie mondiale. Envisagez-vous la mise en place de mécanismes qui, tout en conservant la souveraineté des pays, s'imposeraient au nom de l'intérêt supérieur de la planète en ne permettant pas de défaire ce qui a été mis en place ?

Photo de Jean-Claude AnglarsJean-Claude Anglars :

Avec plusieurs de mes collègues, nous nous sommes rendus en mission au Costa Rica, pays qui, depuis la fin des années 1940, comptabilise la biodiversité. La France pourrait appliquer les mêmes critères, même si leur transposition doit tenir compte des choix collectifs de chaque pays : au Costa Rica, le critère de réussite porte sur le fait que personne n'habite plus dans le parc national de Cahuita, ce qui nous interroge.

Photo de Marta de CidracMarta de Cidrac :

Votre silence en tant qu'ambassadrice de l'environnement par rapport à la coupe du monde de football au Qatar interpelle de plus en plus mes concitoyens dans les Yvelines. Le Président a eu des mots forts lors de la COP27, mais la diplomatie environnementale est peu présente sur cet événement qui a pourtant un véritable impact sur la biodiversité et le climat.

Photo de Jean-François LongeotJean-François Longeot :

Madame la secrétaire d'État, mes chers collègues, après avoir entendu ce matin l'ambassadrice déléguée à l'environnement sur les enjeux de la COP 15, nous poursuivons cette journée placée sous les auspices de la biodiversité et de l'environnement. Nous avons le plaisir d'accueillir la secrétaire d'État chargée de l'écologie, pour sa première intervention devant notre commission. Vos attributions ministérielles ont été précisées par décret en date du 29 juillet dernier et le constat qui s'impose en le parcourant, c'est que votre secrétariat d'État et notre commission ont une grande proximité, avec des champs de compé...

Photo de Guillaume ChevrollierGuillaume Chevrollier :

... forte sécheresse ; une centaine de communes s'est trouvée dans l'incapacité de distribuer de l'eau potable à ses habitants et des conflits d'usage ont émergé. Nos agences de l'eau agissent au service du petit cycle de l'eau et de la protection des milieux aquatiques, avec des capacités d'intervention dont on a pu mesurer l'efficacité. Cependant, leurs missions se sont étoffées en direction de la biodiversité et les besoins en investissement sur le petit cycle de l'eau sont colossaux : 4,6 milliards d'euros par an selon l'union nationale des industries et entreprises de l'eau (UIE). Malgré cela, le mécanisme du plafond mordant limite leurs recettes avec un écrêtement au-delà de 2,2 milliards d'euros. Ceci entraine des effets pervers, car les taxes sont modulées pour s'ajuster à cet effet de seuil. Cel...

Photo de Jean-Michel HoullegatteJean-Michel Houllegatte :

Le 15 mars 2022, le ministère de la transition écologique a publié la stratégie nationale biodiversité 2030, sous-titrée « premier volet pré COP 15 ». Ce document a fait l'objet de concertations. Des organismes comme le conseil national de protection de la nature, le conseil national de la transition écologique ou le comité national biodiversité ont émis des avis défavorables sur cette stratégie. Le Gouvernement avait indiqué qu'il y aurait des révisions et des compléments. Qu'en est-il de la révi...

Photo de Ronan DantecRonan Dantec :

La pie-grièche à poitrine rose a disparu de France l'année dernière. Cela pose la question de la gestion de nos espèces menacées. Lors de la loi pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages de 2016, nous avions rendu obligatoire dans la loi les programmes nationaux d'actions (PNA) pour les espèces menacées de la liste rouge de l'UICN. Six ans après, toutes les espèces menacées de cette liste rouge sont-elles effectivement couvertes par un PNA ? Où en est-on du financement de ces PNA ? A-t-on les moyens de couvrir financièrement tous ces programmes natio...

Photo de Sophie PrimasSophie Primas :

Je souhaiterais apporter mon soutien à cet amendement du Gouvernement, qui flèche ces fonds à destination des communes non seulement vers la rénovation thermique, mais aussi vers la protection de la biodiversité. Nous reverrons ce sujet par la suite, dans un prochain amendement du Gouvernement – je précise d’ores et déjà que nous n’y serons pas favorables – qui crée un deuxième fonds pour la biodiversité. Créer plusieurs fonds ne me paraît pas utile. Le montant total alloué serait le même, ce qui implique un partage entre les fonds. Les collectivités seraient lésées. Ajouter la biodiversité comme politi...

Photo de Ronan DantecRonan Dantec :

... Gouvernement, dans sa rédaction actuelle, semble entrer en compétition avec le dispositif mis en place par la commission des affaires économiques. Ce sous-amendement supprime toute ambiguïté. Ce fonds est destiné à la préservation des espèces en danger, politique publique qui fait l’objet de plans nationaux d’actions en faveur des espèces menacées (PNA). Sans vouloir exagérer les atteintes à la biodiversité liées aux installations d’EnR, les espèces migratrices peuvent être touchées par l’éolien. La logique, en termes de compensation, est de s’intéresser à des programmes nationaux cohérents plus qu’à des actions locales. Ainsi, le sous-amendement supprime toute référence au patrimoine local, qui est, lui, inclus dans la partie « appel à projets » de la Commission de régulation de l’énergie (CRE), c...