Interventions sur "classe"

1070 interventions trouvées.

Photo de Marie-Pierre MonierMarie-Pierre Monier :

...er sous une rédaction peut-être plus habile, mais aux conséquences tout aussi néfastes pour les territoires et le service public de l’éducation. Oui, la création d’établissements publics locaux d’enseignement des savoirs fondamentaux, ou EPLESF, ou tout autre nom qui pourrait être donné à un tel organisme, renforcera les inégalités, particulièrement dans les territoires ruraux. Les fermetures de classes qui en découleront – en effet, vous ne nous ferez pas croire que la création de ces établissements n’entraînera pas la fermeture de classes – mettront gravement à mal le lien social que l’école maintient dans les communes rurales. Ce n’est pas notre modèle d’une politique éducative de proximité. La portée de certains articles a été aggravée lors de l’examen du texte en commission, au Sénat. Je ...

Photo de Jean-Marc BoyerJean-Marc Boyer :

...pourraient porter atteinte à ce principe. Le regroupement envisagé éloignerait en effet les familles et les enseignants de la première école du quotidien : le directeur d’école serait mis entre parenthèses, le lien entre le maire et le directeur, pourtant essentiel à la bonne marche de nos écoles, serait mis en cause, et la pérennité des écoles rurales serait menacée – ces écoles comptant peu de classes, un regroupement de classes peut signifier une fermeture d’école. J’ai eu la chance d’aller à l’école de mon village, qui était une école à classe unique. L’école était à côté de chez moi. Cette proximité n’a pas de prix, monsieur le ministre, car c’est le quotidien de nos enfants qui se déroule à l’école, et c’est leur avenir qui s’y prépare. Je souhaite ici rappeler l’engagement du Président...

Photo de Françoise LabordeFrançoise Laborde :

Mme Françoise Laborde. Il est un peu dommage que l’amendement n° 236 n’ait pas été examiné après l’amendement n° 237, car, la distinction de la façade et de la classe étant explicitée, peut-être nos collègues se seraient-ils levés plus nombreux pour l’adopter. À l’extérieur, bien sûr, les écoles privées hors contrat sont différentes ; mais, à l’intérieur, les élèves – de futurs citoyens, comme je l’ai précédemment souligné – doivent apprendre la devise de la République. Comme l’on ne peut pas revenir en arrière, c’est un coup raté…

Photo de Jacqueline Eustache-BrinioJacqueline Eustache-Brinio :

Quelques mots, monsieur le président – je ne souhaite pas faire durer les débats. Monsieur le ministre, nous allons aborder le chapitre Ier de votre projet de loi, qui s’intitule « L’engagement de la communauté éducative ». Or la réalité est que, depuis trente ans, un nombre important de circulaires a affaibli la place de l’enseignant au sein de sa classe. Les enseignants, aujourd’hui, n’osent plus bouger, tant ils ont peur de certaines réactions. Il est certes important et nécessaire de rappeler aux enseignants leur engagement, mais il est tout aussi nécessaire, monsieur le ministre, de rappeler quelle doit être la place des parents au sein de l’école, et de rappeler aux enfants que la parole de l’adulte n’est pas identique à celle de l’enfant, ...

Photo de Sylvie RobertSylvie Robert :

... Cahuc montrent à quel point la société française est une société de défiance. La méfiance à tous les échelons finit par affecter négativement notre modèle social et la perception que chacun peut avoir de l’État providence. En 2012, ces mêmes auteurs, ainsi que d’autres économistes, prolongent l’analyse et expliquent les causes de cette défiance, pointant notamment l’obsession française pour les classements, l’inertie liée à son fonctionnement pyramidal et la fragmentation horizontale qui en résulte. L’école n’échappe pas à ce constat. Selon un sondage réalisé par l’IFOP, en 2018, 65 % des Français considèrent que le système scolaire ne garantit plus l’égalité des chances. Autrement dit, la promesse républicaine attachée à l’école apparaît comme une illusion. À ce titre, monsieur le ministre,...

Photo de David AssoulineDavid Assouline :

Ainsi a-t-il fallu se bagarrer pour que chacun se persuade, enfin, que tout commence par l’école primaire, et qu’il fallait donc inverser les choses et faire porter les efforts prioritairement sur cette dernière. Des mesures concrètes ont suivi : « Plus de maîtres que de classes ». Ce n’est donc pas vous qui avez inventé cette façon de procéder, mais c’est ce que vous avez affirmé. Vous avez prétendu combattre les inégalités en dédoublant les classes. Soit ! Mais vous avez oublié de dire que ce dédoublement s’était fait en vidant de son sens le principe « plus de maîtres que de classes », et non en créant des postes de maîtres pour renforcer le dispositif qui avait été...

Photo de Pierre OuzouliasPierre Ouzoulias :

M. Pierre Ouzoulias. Notre débat est de grande qualité, et je ne voudrais pas qu’on se méprenne sur l’objet de notre amendement. Bien évidemment, nous ne remettons pas en cause la morale ; nous ne souhaitons pas des classes sans organisation, où règnerait une forme d’anarchie – quelque chose comme « Ni Dieu, ni maître »…

Photo de Patrice JolyPatrice Joly :

...upements imposés. Il ne faut pas non plus oublier le travail accompli par les élus locaux de ces territoires, qui ne ménagent pas leurs efforts pour préserver leurs écoles, attirer des familles et faire vivre ainsi leurs villages. Notre ruralité souffre déjà trop de la disparition de multiples services publics. Il ne faut pas y ajouter la disparition de nos écoles, souvent liée aux fermetures de classes. La réduction du nombre de contrats aidés, dont ceux d’auxiliaires de vie scolaire, pourtant nécessaires, a été un coup dur porté aux services offerts aux enfants dans nos territoires ruraux. Cette mesure porte atteinte aux efforts de redynamisation de ces territoires oubliés de la République. Que dire aussi, lorsque l’on voit que le temps quotidien de transport en bus pour certains enfants en ...

Photo de Maurice AntisteMaurice Antiste :

L’Assemblée nationale a adopté en février dernier, contre l’avis du Gouvernement, un amendement tendant à imposer l’installation dans les classes d’une carte représentant la métropole et les territoires d’outre-mer. Cette disposition, introduite dans l’article 1er bis B, a été supprimée par notre commission. Devant les députés, monsieur le ministre, vous avez déclaré que cette revendication, bien qu’importante, ne relevait pas de la loi, et qu’imposer cette mesure n’était pas nécessaire. Permettez-moi de marquer mon désaccord avec...

Photo de Marie-Noëlle LienemannMarie-Noëlle Lienemann :

S’agissant des salles de classe, je pense, moi, que le drapeau a une autre valeur que celle d’un simple fait pédagogique : il symbolise la légitimité publique. En tout cas, dans une salle de classe où l’on enseigne l’histoire et la géographie, il me paraît normal qu’il y ait systématiquement une carte de la France dans son entièreté, c’est-à-dire l’Hexagone et l’ensemble des départements et territoires d’outre-mer. Étant enten...

Photo de Antoine KaramAntoine Karam :

Je me souviens de ma salle de classe d’adolescent : il y avait une carte physique au recto, administrative au verso. Mais à cette époque, il n’y avait que quatre-vingt-dix départements en France hexagonale. Lorsque je suis devenu enseignant, j’ai eu la chance de retrouver la même salle de classe : les cartes, bien que vieillissantes, étaient toujours les mêmes. Je soutiens les interventions de Maurice Antiste et de Marie-Noëlle Lie...

Photo de Max BrissonMax Brisson :

Dans les salles de physique sont aussi affichées les tables de conversion, qui sont nécessaires. D’ailleurs, à force de multiplier les injonctions, il n’y aura plus de place libre sur les murs de nos salles de classe. On affichera déjà le drapeau, les emblèmes de la République, rappelant ainsi les valeurs de la République.

Photo de Max BrissonMax Brisson :

Laissons les professeurs organiser les salles de classe ! Cette mesure ne relève peut-être pas du domaine de la loi. Voilà pourquoi j’émets un avis défavorable sur les amendements n° 321 rectifié, de M. Antiste, et 361, de Mme Lienemann. La France dans son ensemble comprend aussi bien entendu ses territoires d’outre-mer. C’est une évidence, notamment pour les professeurs d’histoire-géographie, je peux vous l’assurer. Je veux rappeler qu’une carte e...

Photo de Maurice AntisteMaurice Antiste :

Je tiens à le préciser, je ne demande pas que soit systématiquement affichée une carte de France dans les salles de classe. Je rejoins bien l’argumentation de ma collègue Lienemann : chaque fois qu’il s’agira de présenter une carte de la France, il faut que ce document représente tous les territoires qui la composent. Aussi, je suis quelque peu choqué par les propos du rapporteur. Quelle frilosité à présenter la France avec tout ce qui fait ses valeurs, avec l’ensemble de ses territoires ! C’est horrible ! Je ne com...

Photo de Alain MarcAlain Marc :

Ici, nous faisons la loi. Or la mesure proposée me semble bien évidemment relever du domaine réglementaire. Il est de bon sens de penser que, notamment dans les salles de classe de l’école primaire, que je connais assez bien, sont toujours affichés au mur, certes, une carte de France, mais aussi un planisphère. Ceux d’entre nous qui ont des enfants ou des petits-enfants scolarisés le savent, le drame qui a aujourd’hui donné lieu à un hommage national aux Invalides a été évoqué dans pratiquement toutes les classes de France soit par les enfants, soit par les enseignants. ...

Photo de Marie-Noëlle LienemannMarie-Noëlle Lienemann :

...système géographique donné. Aussi, je ne comprends pas la position défendue. D’ailleurs, j’observe que la majeure partie des professeurs d’histoire-géographie souhaitent que l’on rende de nouveau obligatoire l’affichage d’une carte. Qui plus est, il faut financer ces cartes. On s’entend dire que ce n’est pas prioritaire, qu’il suffit de faire des photocopies. Non, il faut que, dans les salles de classe où se déroulent des cours d’histoire et de géographie, la France soit représentée, Hexagone, départements et territoires d’outre-mer.

Photo de Antoine KaramAntoine Karam :

Je n’insisterai pas trop, car je viens d’avoir un excellent avocat… Merci, cher collègue Michel Magras. Dans cet hémicycle, nous sommes un certain nombre d’anciens enseignants – en tant que sénateurs, nous n’avons plus le droit d’enseigner –, et chaque enseignant est maître de sa pédagogie dans sa classe. Si je souhaite que l’on inscrive cette mesure dans la loi, c’est parce que nous avons été oubliés pendant trop longtemps. Souvent, les enseignants d’histoire ne savaient même pas comment avaient été construits les outre-mer ! Il a fallu une loi – du reste, nombreux ont été celles et ceux qui l’ont commémorée dans le jardin du Luxembourg, il y a quelques jours – pour graver dans le marbre que l’...

Photo de Marie-Pierre MonierMarie-Pierre Monier :

Bien sûr pas en classe, mes chers collègues, mais qu’en est-il à l’extérieur ? D’ailleurs, la question est aussi là : où doit s’exprimer cette exemplarité ? Nous sommes tous d’accord pour considérer que les enseignants font preuve d’exemplarité en classe. Comme le rapporteur l’a souligné, c’est inhérent à la fonction d’enseignant. Cela n’a donc pas à figurer dans la loi. De plus, je le répète, cette phrase apparaît e...

Photo de Françoise LabordeFrançoise Laborde :

Nous sommes d’accord avec un certain nombre des propos tenus. L’amendement de notre collègue Karam est fort bien adapté. Que toutes les salles de classe de lycée, où il y a des salles de chimie, de biologie, etc., ne disposent pas de carte, pourquoi pas ? Mais avant d’arriver dans le secondaire, l’élève poursuit son parcours à l’école primaire. Or, dans ces salles de classe, sont affichées des cartes de France. Et il semble normal que l’outre-mer y soit représenté. Imaginez une carte de France sans la Corse et Belle-Île ! Tout le monde crierait a...

Photo de Jacques GrosperrinJacques Grosperrin :

Ces amendements sont en discussion commune, alors qu’ils n’ont rien en commun. Le rapporteur l’a bien expliqué, la commission a supprimé le fait de pouvoir afficher dans les salles de classe la carte de France et des territoires d’outre-mer parce que cet affichage ne nous semblait pas opportun dans la mesure où tellement de choses doivent déjà figurer sur les murs que nous avons laissé aux enseignants la liberté pédagogique. En revanche, l’amendement de M. Karam est différent. Là où est affichée une carte de France ne peuvent pas ne pas être représentés les outre-mer sur ce document...