Déposé le 21 mai 2013 par : M. Carle, Mme Primas, MM. Humbert, B. Fournier, Mmes Mélot, Duchêne, M. Duvernois.
Rédiger ainsi cet article :
L'article L. 321-3 du code de l'éducation est ainsi rédigé :
« Art. L. 321-3. - La formation primaire dispensée dans les écoles élémentaires suit un programme unique réparti sur les cycles mentionnés à l'article L. 311-1 ; la période initiale peut être organisée sur une durée variable.
« Cette formation assure l'acquisition des instruments fondamentaux de la connaissance : expression orale ou écrite, lecture, calcul et résolution de problème. Elle assure conjointement avec la famille l'éducation morale et offre un enseignement d'éducation civique qui comporte obligatoirement l'apprentissage de l'hymne national et de son histoire. »
En lecture, la France voit continuement ses résultats baisser depuis plus de deux décennies. Aujourd’hui ce sont 40 % des élèves français qui ne savent pas bien lire ou bien compter lors de leur entrée au collège. Ainsi, ce sont 20 % des élèves français qui, faute de maîtriser les savoirs fondamentaux, sortent du système éducatif sans aucun diplôme.
Constatant la dégradation du niveau des élèves français en lecture et l’augmentation du nombre d’élèves en grande difficulté scolaire, nous souhaitons que la représentation nationale tire la sonnette d’alarme en instaurant dans la loi que l’enseignement du premier degré doit être tout entier dédié à l’apprentissage des savoirs fondamentaux. La représentation nationale doit affirmer que la maîtrise des savoirs fondamentaux (lecture, écriture, calcul) est « la base de tout » comme l’écrivait Charles Péguy et qu’ il ne peut y avoir d’épanouissement personnel ou d’intégration sociale réussie sans maîtrise des savoirs fondamentaux.
La représentation nationale ne saurait ignorer que la réussite d’une scolarité est très fortement conditionnée par les compétences en lecture, écriture et calcul que se forgeront les élèves durant le cycle des apprentissages fondamentaux (GS, CP et CE1). La représentation nationale ne saurait donc que trop insister sur l’importance que revêt pour l’élève l’acquisition des savoirs fondamentaux en début de scolarité.
Nous n’ignorons pas l’importance que peuvent revêtir la pratique du sport, l’initiation aux arts plastiques et à la musique pour le développement personnel de l’enfant et le rôle essentiel que ces activités peuvent avoir sur la confiance de l’élève. Cependant, nous n’ignorons pas non plus que le cycle des apprentissages fondamentaux est le terreau de la construction des inégalités scolaires et que l’école élémentaire - et donc a fortiori le collège - ne permettent pas de réduire les difficultés repérées au début de la scolarité.
NB:La présente rectification porte sur la liste des signataires.
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