Amendement N° 854 rectifié (Non soutenu)

Engagement de la procédure accélérée pour l'examen d'un projet de loi

Déposé le 7 avril 2015 par : MM. Doligé, Cardoux, Calvet, Charon, Commeinhes, Mmes Cayeux, Duchêne, M. Falco, Mme Garriaud-Maylam, MM. Grosdidier, Houel, Mme Hummel, MM. Kennel, Laménie, Lefèvre, de Legge, Mme Micouleau, MM. Milon, Pintat, Pointereau, D. Robert, Saugey.

Photo de Éric Doligé Photo de Jean-Noël Cardoux Photo de François Calvet Photo de Pierre Charon Photo de François Commeinhes Photo de Caroline Cayeux Photo de Marie-Annick Duchêne Photo de Hubert Falco Photo de Joëlle Garriaud-Maylam Photo de François Grosdidier Photo de Michel Houel 
Photo de Christiane Hummel Photo de Guy-Dominique Kennel Photo de Marc Laménie Photo de Antoine Lefèvre Photo de Dominique de Legge Photo de Brigitte Micouleau Photo de Alain Milon Photo de Xavier Pintat Photo de Rémy Pointereau Photo de Didier Robert Photo de Bernard Saugey 

Avantl’alinéa 1

Insérer un paragraphe ainsi rédigé :

… – À la première phrase du deuxième alinéa de l’article L. 213-1 du code de la route, après le mot : « établissements », sont insérés les mots : « disposant d’un local ».

Exposé Sommaire :

Il est indispensable de maintenir sur l’ensemble de notre territoire national une égalité devant le droit d’accès à l’éducation à la sécurité routière.

Les jeunes conducteurs souvent âgés de 16 à 19 ans, sont actuellement encadrés par des établissements qui ont su de façon volontariste, accompagner, former et proposer des services à la carte en fonction du profil de l’élève.

Cet encadrement de l’élève au sein d’entreprises de proximité, certes modulable, est fondamental voire salutaire pour permettre à un jeune conducteur de savoir conduire en respectant le Code de la route. Certes une partie de la formation peut se faire à distance notamment pour réduire les coûts, mais il convient de maintenir une période de formation in situ. Au demeurant, l’exploitant moniteur reste l’interlocuteur incontournable pour encadrer aussi bien le moniteur que l’élève.

Un droit d’accès à l’éduction de la sécurité routière passe par la transmission d’un contenu pédagogique sur l’analyse des risques, sur les manières de réagir face à une situation donnée pour rouler en toute sécurité. Le local est un des éléments fondateurs du modèle d’apprentissage de la conduite de notre pays. Il convient de ne pas supprimer.

Au-delà de la qualité de la formation, cette mesure permettra de préserver le maillage territorial des autos écoles et de leurs emplois associés lesquels seraient menacés à très brève échéance, si cet amendement n’était pas adopté.

Les 13 000 écoles de conduite implantées sur notre territoire national sont des entreprises artisanales de proximité assurant des missions de quasi-service public surtout dans les zones rurales et génèrent de fait, plus de 50 000 emplois sur l’ensemble de notre territoire. Malgré leur petite taille, elles ont su investir pour accueillir et former chaque année dans leurs locaux des milliers de jeunes automobilistes qui font le dur apprentissage d’un bien engageant leur responsabilité civile et pénale. Permettre aux opérateurs intervenant uniquement par Internet d’assurer l’apprentissage de la conduite réduirait la qualité de l’enseignement et détruirait des emplois.

Enfin, cela permettra aux pouvoirs publics de contrôler que ces établissements puissent justifier de moyens d’exploitation minimum à l’exécution de leur mission que le Législateur leur a confiée.

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