Déposé le 18 juin 2018 par : MM. Sueur, Iacovelli, Marie, Jacques Bigot, Mmes de la Gontrie, Sylvie Robert, Gisèle Jourda, Taillé-Polian, M. Fichet, Mmes Blondin, Harribey, M. Martial Bourquin, Mme Meunier.
Après l'article 30
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
L’article L. 313-11 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile est complété par un alinéa ainsi rédigé :
« …° À l’étranger qui réside habituellement en France depuis au moins cinq ans et dont la mesure d’éloignement n’a pas pu être exécutée, sans que cette impossibilité soit de son fait ou lorsque la décision fixant le pays de renvoi a été annulée par un juge administratif. »
Cet amendement a pour objet de remédier à la situation inadmissible des étrangers qui, bien que résidant en France depuis plusieurs années, sont contraints de vivre en situation irrégulière alors même qu’ils ne peuvent être éloignés du territoire. Ce statut de « ni-ni », c’est-à-dire ni régularisables et ni expulsables, concerne aujourd’hui plusieurs milliers de personnes en France qui ne peuvent pas être régularisées - souvent déboutées du droit d’asile - et qui ne peuvent pas être renvoyées dans leur pays, parce que celui-ci les refuse.
Ces personnes se trouvent dans des conditions d’extrême dénuement, vivant à la rue, à l’hôtel ou dans les centres d’hébergement, sans pouvoir accéder à l’emploi et au logement.
Passé le délai de cinq ans, il apparaît indispensable de leur permettre de bénéficier d’un droit au séjour temporaire les autorisant à travailler, à sortir de l’hébergement et ainsi accéder à cadre de vie décent, à l’autonomie et à l’intégration.
NB:La présente rectification porte sur la liste des signataires.
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