Amendement N° 614 3ème rectif. (Rejeté)

Relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire

Avis de la Commission : Demande de retrait — Avis du Gouvernement : Défavorable

Déposé le 25 juin 2018 par : MM. Jomier, Cabanel, Montaugé, Mmes Bonnefoy, Artigalas, MM. Bérit-Débat, Joël Bigot, Mmes Cartron, Martine Filleul, M. Jacquin, Mme Préville, M. Roux, Mme Taillé-Polian, M. Tissot, Mme Tocqueville, MM. Kanner, Fichet, Mme Blondin, les membres du groupe socialiste, républicain.

Photo de Bernard Jomier Photo de Henri Cabanel Photo de Franck Montaugé Photo de Nicole Bonnefoy Photo de Viviane Artigalas Photo de Claude Bérit-Débat Photo de Joël Bigot Photo de Françoise Cartron Photo de Martine Filleul 
Photo de Olivier Jacquin Photo de Angèle Préville Photo de Jean-Yves Roux Photo de Sophie Taillé-Polian Photo de Jean-Claude Tissot Photo de Nelly Tocqueville Photo de Patrick Kanner Photo de Jean-Luc Fichet Photo de Maryvonne Blondin 

Avantle premier alinéa

Insérer un paragraphe ainsi rédigé :

... - Le sixième alinéa de l’article L. 3231-1 du code de la santé publique est ainsi rédigé :

« - la mise en place d’un système de surveillance de l’état nutritionnel de la population et de son imprégnation par les polluants chimiques, prenant en compte leurs déterminants ; ».

Exposé Sommaire :

Cet amendement vise à intégrer l’enjeu de l’imprégnation de la population française par les polluants chimiques parmi ceux faisant l’objet d’une surveillance permanente dans le cadre du plan national nutrition santé.

Ces données de santé environnementale en population générale et par publics cibles sont extrêmement importantes et font actuellement défaut.

La seule étude en date consacrée à cet enjeu a été menée par l’Institut national de veille sanitaire en 2006-2007 dans le cadre de l’étude nationale nutrition santé (ENNS) de 2007. Elle avait notamment révélé :

- des concentrations sanguine en polychlorobiphényles (PCB) chez les français adultes environ 5 fois plus élevées qu’aux Etats-Unis et légèrement supérieures à celles observées dans les autres pays européens,

- une moyenne des concentrations urinaires en 2, 5-DCP (un chlorophénol) environ dix fois supérieure à celle observée dans la population allemande adulte en 1998, expliquée par l’étude par une utilisation plus importante de cette substance comme désodorisant ou antimite en France en 2007,

- des concentrations plus élevées en France qu’au Canada et aux Etats-Unis en pyréthrinoïdes, la famille d’insecticides la plus utilisées en France, tant pour les traitement des cultures que pour les applications domestiques.

Le rapport de l’étude cite par ailleurs, parmi les facteurs influençant les biomarqueurs urinaires : le lieu de résidence, notamment la proximité d’une surface agricole dédiée à la culture de la vigne, l’alimentation et l’usage d’insecticides dans le logement.

La mise en place d’un système de surveillance de l’imprégnation de la population française en polluants chimiques, déterminés par les autorités compétentes (InVS désormais au sein de l’agence Santé Publique France, l’Anses, etc.), et de leurs sources, permettrait de collecter les données d’exposition indispensables à la mise en œuvre d’une réelle politique de santé environnementale.

NB:La rectification consiste en un changement de place (d'un article additionnel avant l'article 11 vers l'article 12 quater).

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