Amendement N° II-320 3ème rectif. (Adopté)

Mise au point au sujet d'un vote

Avis de la Commission : Sagesse — Avis du Gouvernement : Favorable

Déposé le 5 décembre 2018 par : M. Gilles, Mmes Lavarde, Anne-Marie Bertrand, Gruny, Morhet-Richaud, MM. Pellevat, Sido, Longuet, Poniatowski, Mmes Deseyne, Bories, Deromedi, Garriaud-Maylam, M. Revet, Mme Imbert, MM. Pierre, Darnaud, Lefèvre, Kennel, Bonhomme, Mme Raimond-Pavero.

Photo de Bruno Gilles Photo de Christine Lavarde Photo de Anne-Marie Bertrand Photo de Pascale Gruny Photo de Patricia Morhet-Richaud Photo de Cyril Pellevat Photo de Bruno Sido Photo de Gérard Longuet Photo de Ladislas Poniatowski Photo de Chantal Deseyne 
Photo de Pascale Bories Photo de Jacky Deromedi Photo de Joëlle Garriaud-Maylam Photo de Charles Revet Photo de Corinne Imbert Photo de Jackie Pierre Photo de Mathieu Darnaud Photo de Antoine Lefèvre Photo de Guy-Dominique Kennel Photo de François Bonhomme Photo de Isabelle Raimond-Pavero 

Alinéa 15

Compléter cet alinéa par les mots :

ne remplissant pas les critères de durabilité définis aux articles L. 661-4 à L. 661-6 du code de l’énergie et aux dispositions prises pour leur application

Exposé Sommaire :

L’amendement précise le régime fiscal applicable aux carburants comprenant de l’huile de palme afin d’exiger que l’huile de palme importée en France présente les critères requis en matière de durabilité et de traçabilité.

En effet, un amendement adopté à l’Assemblée nationale au cours de l’examen de ce PLF, a fait sortir, indistinctement du champ des biocarburants éligibles à la minoration du taux de TGAP, tous les biocarburants à base d’huile de palme.

Or, une telle disposition, si on peut en comprendre les aspirations écologiques, ne se trouve pas en l’espèce appropriée car elle revient sur des engagements récents sans prise en compte des efforts obtenus auprès des industriels après négociation.

C’est notamment le cas de Total qui a pris l’engagement volontaire de limiter l’approvisionnement en huile de palme durable du site de La Mède.

La règlementation européenne impose des critères exigeants en matière de durabilité et de traçabilité des huiles. En outre, une longue négociation européenne a conduit à plafonner l’huile de palme importée en Europe aux quantités de 2019 et surtout uniquement pour de l’huile certifiée « durable », afin de lutter efficacement contre la déforestation.

En termes économiques, faire sortir l’huile de palme du champ des biocarburants éligibles aurait une incidence lourde sur la bioraffinerie de La Mède, en cours de reconversion depuis la conclusion des accords évoqué pour un investissement de 275 millions d’Euros. Ce projet d’avenir de Total pour pérenniser la raffinerie en y créant diverses activités (ferme solaire…) a obtenu toutes les autorisations et a été mené avec le support de tous les Gouvernements successifs. Ce sont 1000 emplois qui sont en jeu dont 250 directs. Cette bioraffinerie a été conçue pour traiter tout type d’huile, des huiles végétales certifiées durables (colza, palme), et recycler des huiles usagées, résiduelles et graisses animales.

En durcissant la fiscalité sur les carburants contenant de l’huile de Palme sans distinction de son origine, la France se priverait d’une production complémentaire de biocarburant sur son territoire pour répondre aux besoins actuels et futurs, en accentuant sa dépendance à des carburants produits à l’étranger, sans capacité de vérifier les conditions de production ni l’origine des éventuelles huiles incorporées.

L’exclusion des biocarburants à base d’huile de palme durable de la liste des biocarburants ouvrant droit à la minoration de TGAP pourrait également être regardée comme une imposition intérieure discriminatoire et par suite contraire au droit de l’Union Européenne et au droit constitutionnel.

NB:La présente rectification porte sur la liste des signataires.

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