Amendement N° 354 rectifié (Adopté)

Transformation de la fonction publique

Avis de la Commission : Favorable — Avis du Gouvernement : Défavorable
( amendement identique : )

Déposé le 18 juin 2019 par : Mme Morin-Desailly, MM. Marseille, Brisson, Daniel Laurent, Mme Vérien, M. Karoutchi, Mme Bruguière, MM. Mizzon, Dufaut, Mme Férat, M. Laugier, Mmes Bonfanti-Dossat, de la Provôté, Vullien, MM. Kern, Vogel, Mme Laure Darcos, MM. Schmitz, Canevet, Lefèvre, Savin, Bonhomme, Mme Catherine Fournier, M. Bonnecarrère, Mme Billon, M. Delcros, Mme Duranton, M. Piednoir, Mme Guidez, MM. Chevrollier, Priou, Cigolotti, Mandelli, Laménie, Mmes Garriaud-Maylam, Gatel, M. Daniel Dubois.

Photo de Catherine Morin-Desailly Photo de Hervé Marseille Photo de Max Brisson Photo de Daniel Laurent Photo de Dominique Vérien Photo de Roger Karoutchi Photo de Marie-Thérèse Bruguière Photo de Jean-Marie Mizzon Photo de Alain Dufaut Photo de Françoise Férat Photo de Michel Laugier Photo de Christine Bonfanti-Dossat 
Photo de Sonia de La Provôté Photo de Michèle Vullien Photo de Claude Kern Photo de Jean Pierre Vogel Photo de Laure Darcos Photo de Alain Schmitz Photo de Michel Canevet Photo de Antoine Lefèvre Photo de Michel Savin Photo de François Bonhomme Photo de Catherine Fournier Photo de Philippe Bonnecarrere 
Photo de Annick Billon Photo de Bernard Delcros Photo de Nicole Duranton Photo de Stéphane Piednoir Photo de Jocelyne Guidez Photo de Guillaume Chevrollier Photo de Christophe Priou Photo de Olivier Cigolotti Photo de Didier Mandelli Photo de Marc Laménie Photo de Joëlle Garriaud-Maylam Photo de Françoise Gatel Photo de Daniel Dubois 

Alinéa 34, première phrase

Après le mot :

risque

insérer les mots :

de porter atteinte à la souveraineté nationale,

Exposé Sommaire :

Cet amendement vise à lutter contre le pantouflage et le rétro-pantouflage des hauts fonctionnaires en conditionnant leur recrutement à la protection de la souveraineté nationale notamment vis-à-vis des GAFAM.

Depuis l’éclatement du scandale Cambridge Analytica en 2016, très peu a été fait pour endiguer l’influence des acteurs du numérique sur nos secteurs stratégiques - énergie, transports, santé, environnement, économie, finance, sécurité – et notre modèle démocratique. Pire encore, il semble régner au sein des hautes sphères de l’Etat une sorte de connivence vis-à-vis des géants de l’Internet.

Les exemples ne manquent pas. En 2017, le directeur général de l’Arcep, le régulateur des télécommunications, a été recruté comme directeur des affaires publiques de Google avant de remettre, deux ans plus tard, un rapport au Président de la République sur la régulation des plateformes dans le cadre d’une mission effectuée auprès de Facebook. En avril 2018, c’était le directeur du numérique pour l’éducation au sein de l’Education nationale qui s’apprêtait à rejoindre Amazon.

Les géants du numérique ne se contentent pas d’aspirer les fonctionnaires des grands corps de l’Etat. Ils s’infiltrent dès les études supérieures pour attirer les étudiants des grandes écoles. Ainsi, en mars 2018, Google et l’Ecole polytechnique ont lancé une chaire en intelligence artificielle. Le directeur général de Palentir France, le géant du Big Data et client historique des services de renseignements dont la DGSI, intervient dans le cadre d’un enseignement dédié au Big Data & Governementà Sciences Po.

Il y a urgence à établir un cordon sanitaire entre les grands corps de l’Etat et les entreprises privées. Il en va de notre souveraineté et de la protection de nos intérêts. Cet impératif passe par la formation et la sensibilisation des hauts fonctionnaires aux enjeux liés au numérique et le renforcement du pouvoir et des compétences de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique.

NB:La présente rectification porte sur la liste des signataires.

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