Déposé le 6 mai 2021 par : M. Vallini, Mme Carlotti, MM. Temal, Kanner, Todeschini, Roger, Mmes Conway-Mouret, Gisèle Jourda, MM. Mickaël Vallet, Vaugrenard, Antiste, Cozic, Patrice Joly, Mmes Lepage, Monier, MM. Stanzione, Tissot, les membres du groupe Socialiste, Écologiste, Républicain.
Alinéa 76
Compléter cet alinéa par quatre phrases ainsi rédigées :
La France amplifie ses efforts face à la crise éducative majeure à laquelle sont confrontés plus de 214 millions d’enfants de 3 à 18 ans en raison de la crise multidimensionnelle de la Covid 19 qui s’ajoute aux contextes de vulnérabilités et creuse les inégalités. 75 millions d’enfants et de jeunes, dont 39 millions de filles, étaient déjà marginalisés à cause des conflits armés, des déplacements forcés et des catastrophes naturelles. Elle fait de l’éducation une priorité de sa réponse à la Covid 19 et tire des enseignements de cette crise afin de contribuer à la résilience des systèmes éducatifs et de s’assurer qu’aucun enfant et jeune ne soit privé d’éducation, et ainsi d’environnements protecteurs et d’opportunités pour se réaliser pleinement. Elle s’engage à consacrer 4 % de son aide humanitaire à l’éducation et à renforcer le nexus urgence-développement en matière d’éducation.
L’éducation, déjà sous-financée dans les situations d’urgence et de crise prolongée, est frappée de plein fouet par le contexte actuel. Selon l’UNESCO, l’éducation reste globalement absente de la réponse financière à la Covid19, ne bénéficiant que de 0, 78 % des plans de relance au niveau mondial. La COVID-19 pourrait augmenterle déficit de financement annuel de l'éducation dans les pays les plus pauvres d'un tiers, jusqu'à 200 milliards de dollars par an. La continuité du droit à l’éducation constitue un point d’ancrage indispensable au maintien des droits sociaux dans leur ensemble. Si des engagements ne sont pas pris, avec une programmation financière adéquate, les risques de voir une génération entière sacrifiée demeurent immenses. L’aide française à l’éducation doit répondre aux besoins éducatifs fondamentaux et urgents, et en ce sens la France doit dans le cadre de ce projet de loi s’engager à allouer davantage de ressources aux systèmes éducatifs dans les contextes de crise. Ceci, afin de renforcer leur capacité d’anticipation et de résilience et protéger les populations les plus vulnérables.
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