Amendement N° 144 rectifié (Irrecevable)

Renforcement de la prévention en santé au travail

Avis de la Commission : Article 45
( amendement identique : )

Déposé le 5 juillet 2021 par : Mmes Lubin, Poumirol, MM. Jomier, Kanner, Mmes Le Houerou, Meunier, Conconne, Féret, M. Fichet, Mmes Jasmin, Rossignol, MM. Tissot, Bourgi, Jacquin, les membres du groupe Socialiste, Écologiste, Républicain.

Photo de Monique Lubin Photo de Émilienne Poumirol Photo de Bernard Jomier Photo de Patrick Kanner Photo de Annie Le Houerou Photo de Michelle Meunier Photo de Catherine Conconne Photo de Corinne Feret Photo de Jean-Luc Fichet Photo de Victoire Jasmin Photo de Laurence Rossignol Photo de Jean-Claude Tissot Photo de Hussein Bourgi Photo de Olivier Jacquin 

Après l’article 2

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Le 5° de l’article L. 4121-2 du code du travail est complété par les mots : « et des incidences du management algorithmique ».

Exposé Sommaire :

Il est de la responsabilité des entreprises et employeurs de mettre en œuvre toute mesure de prévention pour protéger les travailleurs des risques professionnels et psychosociaux, et pour ce faire, de les protéger des risques afférents à la gestion des ressources humaines au moyen d’algorithmes.

La gestion algorithmique des ressources humaines s’impose en effet dans le secteur florissant des plateformes de micro-travail et des plateformes à la demande, sur les traces de la multinationale américaine Uber qui a initié le mouvement avec le système d’assignation des courses et d’évaluation de la performance des chauffeurs. Dans le cadre de l’économie 2.0, les travailleurs sont de plus en plus nombreux à se voir « supervisés » par des algorithmes, dans tous les secteurs d’activité – restauration, santé, transport urbain...

Cette gestion fait fi de tout droit réel à la déconnexion, et fait peser une véritable menace sur la sécurité physique et psychique des travailleurs avec, par exemple, la pression du résultat dicté par le smartphone ou le contrôle invasif des heures de travail et des temps de repos.

Alors que le détail de l’algorithme est méconnu par les travailleurs confrontés à des décisions et règles opaques, les décisions qui en sont issues sont à même de susciter de l’insécurité, défiance, et du stress. Par ailleurs, dans le cadre des ressources humaines et de la gestion du travail, s’il est possible de négocier avec un autre être humain, c’est impossible avec un algorithme qui - pour aussi sophistiqué qu’il soit - sera toujours borné par la rigidité des règles qui ont présidé à son établissement.

C’est la raison pour laquelle la gestion des ressources humaines au moyen d’algorithmes doit être établie comme facteur de risque professionnel et intégrée dans les principes généraux de prévention tels que définis à l'article L. 4121-2 du code du travail.

Tel est l’objet de cet amendement du Groupe Socialiste, Écologiste et Républicain.

NB:La présente rectification porte sur la liste des signataires.

Déclaré irrecevable au titre de l'article 45, alinéa 1, de la Constitution par la commission saisie au fond

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