Amendement N° II-612 (Rejeté)

Mise au point au sujet d'un vote

Avis de la Commission : Défavorable — Avis du Gouvernement : Défavorable

Déposé le 24 novembre 2022 par : Mmes Féret, Lubin, M. Kanner, Mme Conconne, M. Fichet, Mme Jasmin, M. Jomier, Mmes Le Houerou, Meunier, Poumirol, Rossignol, M. Jeansannetas, les membres du groupe Socialiste, Écologiste, Républicain.

Photo de Corinne Feret Photo de Monique Lubin Photo de Patrick Kanner Photo de Catherine Conconne Photo de Jean-Luc Fichet Photo de Victoire Jasmin Photo de Bernard Jomier Photo de Annie Le Houerou Photo de Michelle Meunier Photo de Émilienne Poumirol Photo de Laurence Rossignol Photo de Eric Jeansannetas 

Modifier ainsi les crédits des programmes :

(en euros)

ProgrammesAutorisations d’engagementCrédits de paiement
+-+-
Accès et retour à l’emploi2 500 000 0002 500 000 000
Accompagnement des mutations économiques et développement de l’emploi2 500 000 0002 500 000 000
Amélioration de la qualité de l’emploi et des relations du travail
Conception, gestion et évaluation des politiques de l’emploi et du travail

dont titre 2

TOTAL2 500 000 0002 500 000 0002 500 000 0002 500 000 000
SOLDE00

Exposé Sommaire :

Cet amendement vise à rendre la garantie jeunes « universelle » vraiment universelle en donnant les moyens aux missions locales d’atteindre l’ensemble des jeunes « NEET » (ni en études, ni en emploi, ni en formation), soit 1, 5 million de jeunes.

Le Gouvernement indique avoir mis en place une garantie jeunes « universelle » en prévoyant les financements pour accompagner uniquement 300 000 jeunes en 2023 (source : PLF).

Or en 2019, 1, 5 million de jeunes âgés de 16 à 25 ans n’ont ni d’emploi, ni de formation et ne suivent pas d’études, selon l’INSEE.

Environ 1, 2 million de jeunes sans emploi, ni formation et ni en études n’ont donc pas accès à la garantie jeunes, soit 4 jeunes éligibles sur 5.

Dans ces conditions, nous ne considérons pas que cette garantie jeunes puisse être qualifiée d’universelle.

Alors que les parlementaires socialistes ont défendu une proposition de loi portant création d’un revenu de base sous conditions de ressources à 18 ans, cet amendement est une proposition de compromis, dans une démarche de « co-construction parlementaire ».

Cet amendement propose donc d’augmenter les moyens alloués à l’accompagnement des jeunes, notamment ceux des missions locales, pour que ce 1, 2 million de jeunes puissent être accompagnés dans la dignité.

Pour faire face à cette multiplication par 5 du public à accompagner, les moyens seraient ainsi augmentés comme suit : 633 millions d’euros prévus en 2023 au budget des missions locales pour l’allocation de 300 000 jeunes multipliés par 5 = 3, 16 milliards d’euros.

Pour assurer la recevabilité financière de cet amendement :

- Ce dernier augmente de 2, 5 milliards d’euros les autorisations d’engagement et les crédits de paiement de l’action 02 « Amélioration des dispositifs en faveur de l’emploi des personnes les plus éloignées du marché du travail » du programme n° 102 « Accès et retour à l’emploi » ;

- Il réduit de 2, 5 milliards d’euros les autorisations d’engagement et les crédits de paiement de l’action 02 « Amélioration de l’insertion dans l’emploi par l’adaptation des qualifications et la reconnaissance des compétences » du programme n° 103 « Accompagnement des mutations économiques et développement de l’emploi ».

Il convient de noter que cette proposition de mouvement de crédits est uniquement formelle, afin de respecter les règles budgétaires du Sénat, et que les Sénateurs socialistes ne souhaitent pas réduire les crédits alloués au programme n° 103.

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