Déposé le 16 janvier 2023 par : MM. Salmon, Labbé, Dantec, Fernique, Benarroche, Breuiller, Dossus, Gontard, Mme de Marco, M. Parigi, Mmes Poncet Monge, Mélanie Vogel.
Supprimer cet article.
Face au vieillissement du parc nucléaire français, le Gouvernement entend supprimer le caractère automatique de l’arrêt définitif d’une centrale nucléaire à l’arrêt depuis plus de deux ans.
Cette mesure nous apparait dangereuse et réduit l’application même du principe de prévention industrielle.
La déchéance de l’autorisation d’exploitation d’une installation – ICPE ou INB – à l’arrêt depuis plus de deux ans, est une règle que l’on retrouve dans toutes les polices environnementales.
Si EDF n’est pas en capacité d’assurer des travaux de maintenance, de réparation ou d’amélioration de ses centrales nucléaires sans interrompre leur fonctionnement pendant une durée inférieure à deux ou cinq ans, c’est qu’il y a manifestement un problème de grave altération ou de compétences qui fait craindre pour la sécurité des personnes et la protection de l’environnement et qui conduit à considérer que les conditions posées à la délivrance de l’autorisation initiale – qui n’est pas limitée dans le temps comme le rappelle l’étude d’impact du projet de loi – ne sont plus satisfaites.
Par ailleurs, cette modification est contraire au principe de prévention des risques d’atteinte à l’environnement garanti par l’article 3 de la Charte de l’environnement.
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