Amendement N° COM-166 (Adopté)

Commission des lois constitutionnelles, de législation, du suffrage universel, du Règlement et d'administration générale

Immigration et intégration


( amendements identiques : COM-182 COM-210 )

Déposé le 10 mars 2023 par : MM. Benarroche, Breuiller, Dantec, Mme de Marco, MM. Dossus, Fernique, Gontard, Labbé, Parigi, Mme Poncet Monge, M. Salmon, Mme Mélanie Vogel.

Photo de Guy Benarroche Photo de Daniel Breuiller Photo de Ronan Dantec Photo de Monique de Marco Photo de Thomas Dossus Photo de Jacques Fernique Photo de Guillaume Gontard Photo de Joël Labbé Photo de Paul Toussaint Parigi Photo de Raymonde Poncet Monge Photo de Daniel Salmon Photo de Mélanie Vogel 

Supprimer cet article.

Exposé Sommaire :

Les auteurs de cet amendement souhaitent supprimer l’article 8 qui crée une amende administrative sanctionnant les employeurs d'étrangers ne détenant pas un titre les autorisant à travailler. Cette nouvelle amende, prononcée par le préfet de département, s'ajoute aux sanctions pénales et administratives existantes. L’arsenal juridique apparaît largement suffisant s’agissant de la sanction d’employeurs d’étrangers ne détenant pas de titre les autorisant à travailler (contributions OFII, fermeture administrative, retraite de la carte de résident de l’employeur étranger, sanctions pénales).

Aucun motif n’est avancé pour justifier la nécessité d’une nouvelle amende administrative dont le Conseil d’Etat relève lui-même qu’elle vise à réprimer la même infraction énoncée au premier alinéa de l’article L. 8251 1 du code du travail que les sanctions pénales prévues par les articles L. 8256-2 et L. 8256-3 du même code et donc à réprimer les mêmes faits qualifiés de manière identique aux fins de protéger les mêmes intérêts sociaux que les sanctions pénales.

La mesure renforce donc le millefeuille des mesures déjà existantes et a pour seul intérêt un affichage politique et une prétendue dissuasion des employeurs de recourir à une main d'œuvre étrangère en situation irrégulière, plutôt que d’aider les travailleurs migrants à régulariser leur situation, et alors que le nombre d'affaires portant sur des infractions d'emploi d'étranger est stable sur la période 2018 à 2020, entre 524 et 547 affaires.

C’est pourquoi les auteurs demandent la suppression de ce dispositif.

Cet amendement a été travaillé en concertation avec le CNB

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