Amendement N° 1157 2ème rectif. (Rejeté)

Loi de financement rectificative de la sécurité sociale pour 2023

Discuté en séance le 7 mars 2023
Avis de la Commission : Défavorable — Avis du Gouvernement : Défavorable
( amendements identiques : 3 4 63 63 132 133 134 201 243 243 243 291 323 352 377 460 485 491 529 550 590 619 637 677 737 787 832 850 872 909 935 952 989 1026 1038 1081 1094 1107 1191 1216 1245 1289 1325 1355 1382 1400 1421 1445 1477 1513 1551 1568 1601 1631 1702 1705 1758 1777 1798 1828 1855 1978 2001 2038 2039 2040 2041 2042 2043 2044 2045 2046 2047 2048 2049 2050 2080 2268 )

Déposé le 4 mars 2023 par : Mme Lubin.

Photo de Monique Lubin 

Supprimer cet article.

Exposé Sommaire :

Cet amendement du groupe socialiste écologiste et républicain vise à ne pas décaler l'âge légal de 62 à 64 ans et ne pas accélérer la mise en œuvre de la réforme Touraine. Malgré l’opposition de l’ensemble des organisations syndicales de salariés et de plus de 8 Français sur 10, le Gouvernement s’obstine à vouloir mener sa réforme injuste des retraites, et notamment à décaler l’âge légal de départ à la retraite et à augmenter plus vite que prévu le nombre d’années de cotisation.

Les sénateurs socialistes sont profondément opposés à cette réforme, qui n’est ni plus ni moins que le plus injuste des impôts sur la vie.

Pour financer les baisses d’impôts aux ménages les plus riches et aux grandes entreprises, cette réforme va en effet obliger les travailleuses et les travailleurs de la première ligne - celles et ceux qu’on a applaudi à 20 heures pendant la crise sanitaire - à travailler plusieurs années de plus, jusqu’à 64 ans pour ne pas subir de décote. Mais, parmi les plus défavorisés, un homme sur trois est déjà mort avant d’atteindre 64 ans.

Cette réforme, c’est bien la retraite pour les morts !

Alors que notre système de retraite n’est pas menacé à long terme et qu’il doit simplement faire face aux conséquences du papy-boom dans les décennies 2030 à 2050, d’autres choix sont possibles.

Le Gouvernement refuse d’envisager une légère augmentation des cotisations patronales, il suffirait pourtant de 14 euros au niveau du SMIC et de 28 euros au niveau du salaire moyen pour combler le déséquilibre temporaire. Il préfère tuer à la tâche les travailleuses et les travailleurs aux métiers les plus durs que faire payer ces sommes à leurs employeurs dont il a choisi de faire baisser les prélèvements de 18 milliards par an en l’espace de deux ans. Voilà la vérité cruelle de cette réforme injuste ! Le Gouvernement aurait même pu se contenter d’une surcotisation sur les plus hauts salaires.

En plus d’être profondément injuste et inutile, cette réforme - en se conjuguant à la réforme de l’assurance chômage qui réduit la durée d’indemnisation et à celle du RSA - va enfin précariser les travailleurs séniors qui voient leur durée d’indemnisation chômage réduite de 8 mois et n’aient donc plus que le RSA pour survivre, s’ils y ont droit. Qui peut croire raisonnablement que ce que propose le Gouvernement dans sa réforme - un nouvel indicateur que devront publier les entreprises sans aucune obligation de résultat - ait un quelconque effet amortisseur sur cette paupérisation en marche des travailleurs séniors ?

Face à ce projet de loi de régression sociale terrible, les sénateurs socialistes écologistes et républicains combattrons pied à pied le Gouvernement et sa réforme injuste, inutile et inefficace.

NB:La présente rectification porte sur la liste des signataires.

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