Amendement N° 1238 (Rejeté)

Loi de financement rectificative de la sécurité sociale pour 2023

Discuté en séance le 5 mars 2023
Avis de la Commission : Défavorable — Avis du Gouvernement : Défavorable
( amendements identiques : 2 2 129 130 131 200 280 312 342 366 449 484 518 567 579 666 726 808 821 861 896 941 980 1008 1029 1059 1075 1096 1151 1151 1151 1205 1268 1314 1338 1371 1404 1434 1502 1541 1579 1590 1620 1650 1662 1691 1748 1789 1817 1990 2069 2257 3871 )

Déposé le 27 février 2023 par : Mme Jasmin.

Photo de Victoire Jasmin 

Supprimer cet article.

Exposé Sommaire :

Les régimes spéciaux constituent le quatrième bloc de régimes de sécurité sociale (à côté du Régime général, du Régime agricole et du Régime des travailleurs non-salariés et non agricoles).

Ces régimes fonctionnent sur la base d’une solidarité restreinte à une profession ou à une entreprise et ils disposent pour certains régimes spéciaux de réserves financières excédentaires.

Antérieurs à la création de la Sécurité sociale, les règles en matière d'assurance maladie ou d’accidents du travail, mais principalement de retraite ne sont pas les mêmes pour les personnes qui dépendent de ces régimes spéciaux, en raison des spécificités de leurs professions ou de leurs entreprises.

Mais avec le temps, le bénéfice de ces acquis sociaux s'estompe progressivement, soit en raison de la disparition des derniers bénéficiaires, soit parce que certains de ces régimes spéciaux ont déjà entamé un rapprochement avec le régime général.

La suppression donc « à la carte » de ces cinq régimes spéciaux dans le cadre de cet article du projet de loi de finances de la sécurité sociale, interroge, pour le moins, beaucoup de français.

D’ailleurs, si la fusion, bien que discutable, de toutes les caisses de retraite (base et complémentaires) avec les différents régimes spéciaux, pourrait sembler à certains, comme souhaitable.

Il apparaît pour autant indispensable que l’alignement des prestations ne peut se faire que par le haut et surtout après négociation avec les salariés et les syndicats.

C’est un préalable pour maintenir la cohésion sociale au sein des professions et des entreprises concernées par cette réforme de leurs régimes spéciaux.

Ceci explique certainement, la décision du Gouvernement de proposer, que les salariés déjà en poste conservent leurs régimes de retraites et leurs acquis au nom de la « clause du grand-père ».

Ce sont donc les générations futures qui seront concernées, alors même que l’existence des régimes spéciaux est toujours justifiée par des contraintes particulières (horaires de nuit, astreintes) et constitue un avantage non négligeable pour attirer de nouveaux salariés vers des secteurs difficiles.

Aussi, par équité et afin de ne pas déstabiliser plus encore, les professions et les entreprises concernées, il convient de supprimer cet article.

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