Amendement N° 3197 (Rejeté)

Loi de financement rectificative de la sécurité sociale pour 2023

Avis de la Commission : Défavorable — Avis du Gouvernement : Défavorable
( amendements identiques : 284 316 345 370 453 508 522 571 583 670 699 730 812 825 865 900 945 983 1013 1032 1064 1079 1154 1154 1154 1209 1240 1272 1318 1342 1375 1408 1438 1506 1545 1594 1624 1654 1664 1695 1751 1793 1821 1847 1994 2073 2261 )

Déposé le 1er mars 2023 par : Mmes Poncet Monge, Mélanie Vogel, MM. Benarroche, Breuiller, Dantec, Mme de Marco, MM. Dossus, Fernique, Gontard, Labbé, Parigi, Salmon.

Photo de Raymonde Poncet Monge Photo de Mélanie Vogel Photo de Guy Benarroche Photo de Daniel Breuiller Photo de Ronan Dantec Photo de Monique de Marco Photo de Thomas Dossus Photo de Jacques Fernique Photo de Guillaume Gontard Photo de Joël Labbé Photo de Paul Toussaint Parigi Photo de Daniel Salmon 

Alinéas 14 à 16

Supprimer ces alinéas.

Exposé Sommaire :

Par cet amendement, nous souhaitons que le régime spécial des industries électriques et gazières (IEG) soit maintenu.

En application de la loi du 8 avril 1946, le personnel actif ou retraité de la branche des Industries Electriques et Gazières (IEG) relève d’un système spécifique de protection sociale.

En 2021, on comptait ainsi 135 427 cotisants et 179 890 pensionnés dans le régime des IEG.

Pour le régime des IEG comme pour le régime de la RATP, les âges d’annulation de la décote demeurent sensiblement inférieurs à ceux qui s’appliquent dans les autres régimes, y compris au sein de la fonction publique.

Par contre, la condition d’une période minimale en service actif a bien augmenté suite à la loi de 2010 comme l’âge d’ouverture du droit à la retraite, ainsi en deux réformes, il fallait avant 15 ans de service actif pour partir à 55 ans, il faudrait avec cette loi, 17 ans de service actif pour partir à 59 ans.

59 ans soit un âge très proche après prise en compte de la pénibilité des métiers de la norme de 60 ans qui reste l’objectif pour les écologistes.

Par conséquent, actuellement, un ensemble de paramètres aboutit au maintien d’un départ moyen effectif à la retraite plus précoce qu’au régime général, en dépit d’une augmentation sensible au cours des dernières années. L’âge de départ moyen de départ à la retraite s’établit à 58 ans pour les assurés de la CNIEG (Rapport fait au nom de la commission des affaires sociales de l’Assemblée Nationale).

Par ailleurs, revenir sur le régime spécial des IEG ne répond à aucune « rationalité économique» puisque le régime est excédentaire. En effet, ainsi que l’a présenté le directeur de la CNIEG en audition à l’Assemblée nationale, le régime est structurellement équilibré, voire en léger excédent. Le régime des IEG, compte tenu de ses ressources spécifiques, serait en 2023 en excédent de 216 millions d’euros (Rapport fait au nom de la commission des affaires sociales de l’Assemblée Nationale).

In fine, la suppression du régime spécial des IEG apparaît comme inopportune et uniquement démagogique dans le but de diviser les salariés en prétendant que l’équité passe par la suppression des régimes qui prennent en compte la pénibilité et l’alignement par le bas.

C’est pourquoi, cet amendement demande la suppression des alinéas 14 à 16.

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