Amendement N° 3199 (Rejeté)

Loi de financement rectificative de la sécurité sociale pour 2023

Avis de la Commission : Défavorable — Avis du Gouvernement : Défavorable
( amendements identiques : 308 340 394 478 546 565 607 636 664 694 723 754 804 859 889 926 969 1053 1124 1167 1167 1167 1200 1233 1265 1301 1336 1399 1432 1461 1493 1530 1536 1566 1618 1648 1687 1721 1742 1775 1788 1815 1845 1867 1933 2013 2095 2285 2294 4065 )

Déposé le 1er mars 2023 par : Mmes Poncet Monge, Mélanie Vogel, MM. Benarroche, Breuiller, Dantec, Mme de Marco, MM. Dossus, Fernique, Gontard, Labbé, Parigi, Salmon.

Photo de Raymonde Poncet Monge Photo de Mélanie Vogel Photo de Guy Benarroche Photo de Daniel Breuiller Photo de Ronan Dantec Photo de Monique de Marco Photo de Thomas Dossus Photo de Jacques Fernique Photo de Guillaume Gontard Photo de Joël Labbé Photo de Paul Toussaint Parigi Photo de Daniel Salmon 

Supprimer cet article.

Exposé Sommaire :

L’article 20 du PLFRSS fixe la trajectoire des dépenses de la branche vieillesse à 273, 2 milliards d’euros. Cette trajectoire tient compte des premiers gains attendus du report de l’AOD de 62 à 64 ans.

Pourtant, elle ne tient pas compte des externalités négatives à court terme.

Selon l’OFCE, à l’horizon de 10 ans, la réforme se traduira par une augmentation du chômage de 0, 9% et une contraction des salaires de 3% et du pouvoir d’achat de 1, 3% avec une baisse de l’activité de 0, 1 point de PIB. La baisse des cotisations sociales qui découlera de ces externalités annulent en partie les gains attendus par le gouvernement.

L’étude d’impact, le rapport du gouvernement ou l’annexe ne tenant pas compte de ces données macroéconomiques, la trajectoire affichée semble biaisée.

De la même manière, le HCFP (Haut Conseil des finances publiques ) lui-même, qui a évalué les coûts des mesures sociales plus exactement « d’atténuation de la brutalité de la réforme des retraites » à très court terme, établit qu’elle devrait couter 600 millions d’euros. Le plus gros du montant viendrait de la hausse annoncée du minimum contributif (y compris pour les retraités actuels), estimée à 400 millions, tandis que les mesures sur la pénibilité pèseront 100 millions et celles en faveur des transitions emploi-retraite 100 millions également.

Mais le Haut Conseil a déclaré également que « Compte tenu du caractère incomplet des informations qui lui ont été transmises par le Gouvernement, le Haut Conseil n’est pas en mesure d’évaluer l’incidence de moyen terme de la réforme des retraites sur les finances publiques.». Or le caractère incomplet des informations entoure aussi le Minimum Contributif dont il a été très difficile d’estimer les réels bénéficiaires et le montant.

Passant de 200 000 bénéficiaires des nouveaux retraités dans le Rapport remis par le gouvernement pour une revalorisation de « zéro à 100 euros » puis à 40 000 qui prétendument toucheraient plus de 70 euros en fait moins de 20 % des 200 000 puis à un peu plus de 13 000 qui auraient le jackpot des 100 euros, le nombre de bénéficiaires n’a cessé de valser et de chuter et il est dès lors très difficile de savoir qui, parmi les personnes partant à la retraite seront vraiment bénéficiaires du dispositif et pour quel montant.

Dès lors la trajectoire établit dans cet article 20 semble non fondée.

En conséquence, cet amendement se propose de supprimer l’article 20.

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