Amendement N° 439 rectifié (Irrecevable)

Loi de financement rectificative de la sécurité sociale pour 2023


( amendements identiques : 1127 1127 1263 1499 2216 2302 2302 4234 )

Déposé le 1er mars 2023 par : M. Benarroche, Mmes Poncet Monge, Mélanie Vogel, MM. Breuiller, Dantec, Mme de Marco, MM. Dossus, Fernique, Gontard, Labbé, Parigi, Salmon.

Photo de Guy Benarroche Photo de Raymonde Poncet Monge Photo de Mélanie Vogel Photo de Daniel Breuiller Photo de Ronan Dantec Photo de Monique de Marco Photo de Thomas Dossus Photo de Jacques Fernique Photo de Guillaume Gontard Photo de Joël Labbé Photo de Paul Toussaint Parigi Photo de Daniel Salmon 

Après l'article 9

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Dans un délai de six mois à compter de la promulgation de la présente loi, le Gouvernement remet au Parlement un rapport examinant, à la lumière d’une évaluation de la mise en œuvre du compte professionnel de prévention sur son champ d’application actuel, l’opportunité et les conditions de sa transposition à la fonction publique.

Ce rapport détermine les adaptations pertinentes à apporter au dispositif au regard des spécificités des métiers du service public, en particulier s’agissant des critères de pénibilité qui pourraient être retenus, et établit, plus largement, les conditions de réussite d’une telle transposition.

Exposé Sommaire :

Le compte professionnel de prévention (C2P), encadré par l’ordonnance n°2017-1387 du 22 septembre 2017 relative à la prévisibilité et la sécurisation des relations de travail, constitue la pierre angulaire de la prise en compte de pénibilité pour les salariés du secteur privé mais également pour le personnel des personnes publiques employé dans les conditions du droit privé

Ce dispositif individuel n’existe pas aujourd’hui dans la fonction publique, au sein de laquelle la pénibilité est essentiellement appréhendée au travers des catégories dites « actives», conformément à une nomenclature établie par le décret n°54-832 du 13 août 1954, soit une part très marginale des agents publics (6% dans la fonction publique territoriale).

Cette approche binaire et catégorielle de la pénibilité dans la fonction publique apparaît de plus en plus éloignée des enjeux d’usure professionnelle, qui risquent de toucher un nombre croissant d’agents en raison de l’allongement annoncé par le présent projet de réforme de la durée de travail pour tous les agents de droit public et de droit privé. Les catégories de fonctionnaires les plus vulnérables, en premier lieu les agents de catégorie C, qui représentent 76% des effectifs du versant territorial de la fonction publique, seront particulièrement pénalisées.

Le présent projet de loi, en n’envisageant pas une telle extension du C2P, renforce la dualité entre une approche de la pénibilité fondée sur des outils individuels dans le secteur privé et une approche centrée presque exclusivement sur des outils catégoriels dans la fonction publique.

Il convient de résorber cette insuffisance et cette inadaptation des outils de prévention de la pénibilité dans la fonction publique en étudiant les conditions d’une transposition du C2P aux agents publics. La question de l’opportunité d’une telle extension apparaît d’autant plus soulevée que l’usure professionnelle induite par les mesures d’âge contenues dans le présent projet de réforme constitue un défi qui risque de peser paradoxalement sur les finances publiques, en générant d’importants coûts « cachés » et transferts de charges assurantiels au détriment des collectivités territoriales.

Amendement rédigé à partir des travaux de France Urbaine et de la Coordination des employeurs publics territoriaux

NB:La présente rectification porte sur la liste des signataires.

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