Amendement N° 152 (Rejeté)

Mise au point au sujet d'un vote

Discuté en séance le 6 juin 2023
Avis de la Commission : Défavorable — Avis du Gouvernement : Défavorable

Déposé le 5 juin 2023 par : MM. Benarroche, Breuiller, Dantec, Mme de Marco, MM. Dossus, Fernique, Gontard, Labbé, Parigi, Mme Poncet Monge, M. Salmon, Mme Mélanie Vogel.

Photo de Guy Benarroche Photo de Daniel Breuiller Photo de Ronan Dantec Photo de Monique de Marco Photo de Thomas Dossus Photo de Jacques Fernique Photo de Guillaume Gontard Photo de Joël Labbé Photo de Paul Toussaint Parigi Photo de Raymonde Poncet Monge Photo de Daniel Salmon Photo de Mélanie Vogel 

Texte de loi N° 20222023-661

Annexe

Alinéa 235

Supprimer cet alinéa.

Exposé Sommaire :

Cet amendement vise à supprimer le développement du tout numérique dans les prisons. En effet, les auteurs de cet amendement craignent que le développement du numérique en détention nuise à la réinsertion et à la qualité des relations sociales, notamment entre surveillants pénitentiaires et détenus.

En cherchant à déployer le numérique en détention, notamment à travers la réservation de parloirs par voie informatique ou par le développement de formations de détenus par visioconférence, le Gouvernement contribue à diminuer les contacts humains et à isoler des populations vulnérables. C’est pourquoi les auteurs souhaitent qu’un accueil physique et des formations en présentiel soient privilégiés pour poursuivre l’objectif de réinsertion sociale des détenus.

Mise à distance par l’utilisation d’outils numériques, l’intervention de surveillants pénitentiaires se fait plus rare mais plus conflictuelle. Loin de son objectif de réduction des violences, l’approche entamée par le Gouvernement génère des frustrations à l’origine de tensions plus vives. En effet, la rencontre entre surveillants et prisonniers n’est plus perçue comme naturelle et s’établit dans un climat de méfiance.

En outre, l’évolution budgétaire importante en matière de sécurisation des établissements pénitentiaires se fait au détriment du budget alloué aux activités en détention ou à la rénovation d’établissements vétustes. Ainsi, plus d’un tiers du budget est consacré aux dispositifs de détection des communications, à la vidéosurveillance, aux portiques de détection et au déploiement de dispositifs anti-drones.

Enfin, le budget dévolu à la prévention de la récidive et à la réinsertion reste résiduel. L’ouverture de postes de conseillers pénitentiaire d’insertion et de probation est la condition sine qua non pour combler le déficit humain actuel.

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