Déposé le 8 juin 2023 par : MM. Dossus, Benarroche, Breuiller, Dantec, Mme de Marco, MM. Fernique, Gontard, Labbé, Parigi, Mme Poncet Monge, M. Salmon, Mme Mélanie Vogel.
Alinéa 10
Supprimer cet alinéa.
Le dernier alinéa de l’article 1 ter prévoit qu’un un échantillon d’images collectées au moyen de caméras dédiées puisse être utilisé comme données d’apprentissage pendant une durée de quatre mois à compter de l’enregistrement des images. Il est par ailleurs prévu que ces images soient détruites au bout de trois ans après la promulgation de la loi.
Des algorithmes, pour pouvoir correctement fonctionner, ont besoin de données d’apprentissage. En l’espèce, pour la biométrie, ils ont besoin de voir, d’analyser des personnes afin de s'entraîner. Ce seront donc des personnes présentes dans l’espace public qui seront, sans leur consentement, des cobayes pour cet apprentissage. Cela n’est pas acceptable.
Par ailleurs, le texte prévoit que des entreprises privées puissent être en charge de développer des traitements biométriques et que leur activité et leurs revenus soient donc assurés par des personnes non consentantes dans l’espace public. Même si des garde-fous sont érigés, même si la destruction des données est prévue, il y a là un glissement démocratique inacceptable une connivence dangereuse d’un complexe industriel sécuritaire avec l’Etat.
Cet alinéa, avec les dangers et les dérives qu’il contient, est à l’opposé des convictions des auteurs de l’amendement. C’est pourquoi ils proposent de le supprimer.
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