Amendement N° 12 rectifié (Adopté)

Protéger le groupe électricité de france d'un démembrement

Discuté en séance le 24 janvier 2024
Avis de la Commission : Défavorable — Avis du Gouvernement : Défavorable
( amendements identiques : 1 1 )

Déposé le 24 janvier 2024 par : M. Bilhac, Mme Maryse Carrère, MM. Daubet, Cabanel, Mme Nathalie Delattre, M. Fialaire, Mme Girardin, MM. Gold, Grosvalet, Guérini, Mme Guillotin, MM. Guiol, Laouedj, Masset, Mme Pantel, M. Roux.

Photo de Christian Bilhac Photo de Maryse Carrère Photo de Raphaël DAUBET Photo de Henri Cabanel Photo de Nathalie Delattre Photo de Bernard Fialaire Photo de Annick GIRARDIN Photo de Éric Gold 
Photo de Philippe GROSVALET Photo de Jean-Noël Guérini Photo de Véronique Guillotin Photo de André Guiol Photo de Ahmed LAOUEDJ Photo de Michel MASSET Photo de Guylène PANTEL Photo de Jean-Yves Roux 

Texte de loi N° 20232024-248

Article 2

Après l’alinéa 5

Insérer trois alinéas ainsi rédigés :

« L’entreprise Électricité de France propose une opération permettant à ses salariés et aux anciens salariés d’accéder à son capital. Cette opération doit porter au minimum sur 2 % du capital de l’entreprise, pour un prix de souscription hors rabais qui ne peut être supérieur à 12 euros. Elle a lieu dans les quatre mois suivant la date de publication de la loi n ° … du … visant à protéger le groupe Électricité de France d’un démembrement.
« Un rabais est octroyé aux salariés et anciens salariés éligibles si les titres acquis ne peuvent être cédés avant une période de cinq ans.
« Un arrêté du ministre chargé de l’économie précise les critères d’éligibilité des anciens salariés, le nombre de titres proposés aux personnes éligibles et le prix de souscription ainsi que, le cas échéant, la durée de l’offre, les modalités d’ajustement de l’offre si la demande est supérieure à l’offre, le rabais, les mécanismes assurant la liquidité des titres et la partie des coûts pris en charge par l’État.

Exposé Sommaire :

L’offre publique d’achat simplifié suivi d’un retrait obligatoire initié par l’Etat en 2022 a abouti à une expropriation des salariés d’EDF actionnaire de leur entreprise en juin 2023. Une indemnisation de 12 euros leur a été octroyée, réalisée sur la base de la valorisation de l’entreprise sur l’année 2022, pire période de notre électricien national depuis sa création en 1946.

L’objet de cet amendement est de permettre un retour des actionnaires salariés d’EDF à un prix a minima équivalent à celui de l’indemnité perçue lors de leur expropriation opérée en juin 2023. En effet, alors même que l’entreprise opère un redressement spectaculaire depuis l’année dernière, l’opération d’actionnariat salarié envisagée leur permettra de bénéficier de ce redressement auquel il participe chaque jour.

Ce dispositif, adopté en deuxième lecture à l’Assemblée Nationale, a pourtant été supprimé par l’amendement de la rapporteure sans motif tout à fait convaincant.

L’actionnariat salarié, apprécié des Français et des salariés d’EDF, est moins courant dans les entreprises non cotées. Pourtant, des mécanismes de liquidité existent, comme ceux prévus à l’article L. 3332-17 du code du travail qui oblige les entreprises à s’engager de racheter les actions de leurs salariés dans la limite de 10% de son capital social.

Pour que l’opération soit financièrement neutre pour les salariés d'EDF, le prix de souscription fixée ne pourra être supérieur à l’indemnisation d’expropriation de 12 euros perçue en juin 2023 dans le cadre de l’offre publique d’achat simplifiée suivi d’un retrait obligatoire.

Un arrêté du ministre viendra préciser les modalités de l’opération d’actionnariat salarié.

NB:La présente rectification porte sur la liste des signataires.

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