Amendement N° 214 (Rejeté)

Mise au point au sujet d'un vote

Discuté en séance le 31 janvier 2024
Avis de la Commission : Défavorable — Avis du Gouvernement : Défavorable

Déposé le 26 janvier 2024 par : Mmes Poncet Monge, Souyris, MM. Benarroche, Grégory Blanc, Dantec, Mme de Marco, MM. Dossus, Fernique, Gontard, Mme Guhl, MM. Jadot, Mellouli, Mme Ollivier, M. Salmon, Mmes Senée, Mélanie Vogel.

Photo de Raymonde Poncet Monge Photo de Anne SOUYRIS Photo de Guy Benarroche Photo de Grégory BLANC Photo de Ronan Dantec Photo de Monique de Marco Photo de Thomas Dossus Photo de Jacques Fernique 
Photo de Guillaume Gontard Photo de Antoinette GUHL Photo de Yannick JADOT Photo de Akli MELLOULI Photo de Mathilde OLLIVIER Photo de Daniel Salmon Photo de Ghislaine SENÉE Photo de Mélanie Vogel 

Texte de loi N° 20232024-253

Après l'article 13 ter

Après l'article 13 ter

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Dans un délai de dix-huit mois à compter de la promulgation de la présente loi, le Gouvernement remet au Parlement un rapport sur la suppression de la récupération de l’aide sociale à l’hébergement sur les successions et la lutte contre le non-recours à l’aide sociale à l’hébergement.

Exposé Sommaire :

Selon le Rapport de l’Assemblée Nationale, alors même que le reste à charge pour la section hébergement est en moyenne après aides diverses de 1 850 euros par mois et excède les ressources courantes de la personne âgée dans 75 % des cas, le taux de recours à l’aide sociale à l’hébergement est particulièrement faible. Selon la DREES, 116 500 personnes âgées en bénéficiaient au titre d’un hébergement en établissement fin 2020 et ces personnes occupaient seulement 22 % des 519 000 places habilitées à l’aide sociale au 31 décembre 2019, alors même que la plupart des personnes résidant en Ehpad n’ont pas les ressources courantes permettant d’acquitter le tarif hébergement.

Les leviers mobilisés pour financer ce reste à charge sont alors la consommation de l’épargne, la cession du patrimoine ou le financement par des proches.

Plusieurs raisons expliquent ce non recours : l’inégale répartition des places habilités, les longues démarches administratives qui ne permettent pas toujours de percevoir l’ASH à temps, mais aussi et surtout, le faible recours à l’aide sociale à l’hébergement s’explique par ses conditions et ses modalités de versement. D’abord la participation des obligés constitue un premier frein pour les potentiels bénéficiaires, qui ne souhaitent pas représenter une charge pour leurs proches et la récupération des sommes versées au titre de l’aide sociale à l’hébergement sur l’héritage produirait, selon le rapport de l’Assemblée Nationale, un effet désincitatif analogue.

Ainsi, à l’instar de ce qui avait été fait pour la prestation sociale dépendance, il faut assouplir les conditions d’accès à l’ASH. Dans cette perspective, la récupération sur succession doit être réinterrogée et la lutte contre le non-recours considérablement renforcée.

Pour toutes ces raisons, cet amendement propose la remise d'un rapport sur la suppression de la récupération sur succession de l'aide sociale à l'hébergement, son impact financier et sa contribution à la lutte contre le non-recours.

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