Amendement N° COM-6 rectifié (Satisfait)

Commission des affaires économiques

Marché locatif


( amendement identique : )

Déposé le 6 mai 2024 par : Mme Chain-Larché, MM. Cuypers, Daniel Laurent, Lefèvre, Mmes Borchio Fontimp, Valente Le Hir, Aeschlimann, Berthet, Lassarade, M. Chatillon, Mme Marie Mercier, MM. Tabarot, Rietmann, de Legge, Mme Drexler, MM. Laménie, Belin, Rapin, Mme Lopez, MM. Gremillet, Naturel.

Photo de Anne Chain-Larché Photo de Pierre Cuypers Photo de Daniel Laurent Photo de Antoine Lefèvre Photo de Alexandra Borchio Fontimp Photo de Sylvie VALENTE LE HIR Photo de Marie-Do AESCHLIMANN Photo de Martine Berthet Photo de Florence Lassarade Photo de Alain Chatillon 
Photo de Marie Mercier Photo de Philippe Tabarot Photo de Olivier Rietmann Photo de Dominique de Legge Photo de Sabine Drexler Photo de Marc Laménie Photo de Bruno Belin Photo de Jean-François Rapin Photo de Vivette Lopez Photo de Daniel Gremillet Photo de Georges NATUREL 

Texte de loi N° 20232024-292

Article 3

I. Alinéa 7

1° Remplacer le montant :

15 000 euros

par le montant :

23 000 euros

2° Compléter cet alinéa par les mots :

lorsque ces locaux sont situés dans une zone géographique se caractérisant par un déséquilibre important de l’offre et la demande de logements entraînant des difficultés d’accès au logement sur le parc locatif existant au sens de l’article L.31-10-2 du code de la construction et de l’habitation ;

II. Alinéa 13

1° Remplacer le mot :

pour

par les mots :

lorsque

2° Compléter cet alinéa par les mots :

excède 23 000 euros ;

III. Alinéas 14 et 15

Supprimer ces alinéas

Exposé Sommaire :

L’article 3 réorganise la fiscalité des logements meublés en introduisant, en plus de la distinction en fonction du classement[1], une nouvelle différenciation de régime selon le territoire (zone tendue / détendue et stations de montagne).

En plus des obligations coûteuses de rénovation énergétique imposées aux propriétaires de meublés de tourisme à l’article 1 de la PPL, l’article 3 propose de s’attaquer au complément de pouvoir d’achat de ces hébergeurs (revenus médians de 3800 euros bruts par an) avec un alourdissement massif de l’imposition des revenus locatifs. La refonte de la fiscalité des revenus locatifs des hébergeurs de meublés de tourisme contient une baisse cumulée de l’abattement (des meublés classés et non classés) et du seuil annuel d’éligibilité au régime, en zone tendue.

A cela s’ajoute un élément nouveau: la distinction par territoire. Celle-ci est peu intelligible et source de complexité additionnelle. Cette nouveauté est également susceptible de provoquer une rupture de l’égalité devant l’impôt des contribuables qui font pourtant face à des charges similaires. En effet, deux propriétaires de résidence principale louées ponctuellement en courte durée à Clermont-Ferrand et à Paris, seraient soumis à un régime d’imposition différent.

Ce choc fiscal imposé aux hébergeurs, à rebours de la politique de soutien au pouvoir d’achat menée par le Gouvernement et en plein pic inflationniste, ne manquera pas de susciter de nombreuses oppositions - notamment des classes moyennes. La recherche de l’équilibre entre les régimes fiscaux des revenus locatifs devrait davantage passer par une incitation fiscale supplémentaire à louer un bien en longue durée, plutôt que raboter les compléments de revenus de tous les hébergeurs qui louent occasionnellement, une chambre chez l’habitant ou un logement entier.

Le présent amendement vise donc à réduire les abattements en zone tendue pour les seuls loueurs professionnels au sens de l’Urssaf(revenus supérieurs à 23.000 euros euros par an).

[1]Classement Atout France (nombre d’étoiles)

NB:La présente rectification porte sur la liste des signataires.

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