Amendement N° 575 (Rejeté)

Simplification de la vie économique

Avis de la Commission : Défavorable — Avis du Gouvernement : Défavorable

Déposé le 31 mai 2024 par : M. Michaël Weber, Mme Linkenheld, MM. Mérillou, Chaillou, Mme Conconne, MM. Fagnen, Ros, Kanner, Redon-Sarrazy, Mme Bonnefoy, M. Bouad, Mme Canalès, MM. Darras, Gillé, Jacquin, Mme Monier, MM. Pla, Uzenat, les membres du groupe Socialiste, Écologiste, Républicain.

Photo de Michaël WEBER Photo de Audrey LINKENHELD Photo de Serge Merillou Photo de Christophe CHAILLOU Photo de Catherine Conconne Photo de Sébastien FAGNEN Photo de David ROS Photo de Patrick Kanner 
Photo de Christian Redon-Sarrazy Photo de Nicole Bonnefoy Photo de Denis Bouad Photo de Marion CANALÈS Photo de Hervé Gillé Photo de Olivier Jacquin Photo de Marie-Pierre Monier Photo de Sebastien Pla Photo de Simon UZENAT 

Texte de loi N° 20232024-635

Article 18

Compléter cet article par une phrase ainsi rédigée:

Elles doivent se traduire par une obligation de résultats.

Exposé Sommaire :

Aujourd’hui, les étapes « éviter » et « réduire » de la séquence ERC sont souvent survolées pour atterrir directement sur la phase de compensation. Or, comme le montre une étude récente du Muséum National d’Histoire Naturelle, les mesures de compensation réalisées aujourd’hui en France souffrent d’un manque d’ambition et de cohérence avec les besoins réels des écosystèmes et des territoires. Celles-ci répondent en effet plus souvent à des logiques de diminution des coûts qu’à des stratégies de restauration des fonctions écosystémiques. Les actions ponctuelles et isolées sont préférées aux travaux de restauration s’inscrivant dans des logiques de services écosystémiques complexes et de continuités écologiques dans les paysages.

Ce manque d’ambition de la compensation s’opère dans un contexte où, en France métropolitaine, seuls un habitat d’intérêt communautaire sur cinq et une espèce sur quatre sont considérés en bon état de conservation. Au sein de nos frontières, nous contribuons également activement au dépassement des limites planétaires. L’un des facteurs principaux de cette érosion massive de la biodiversité est la dégradation des milieux naturels, voire leur disparition.

La biodiversité (espèces, milieux, diversités génétiques, et interactions systémiques) n’est pas une composante facultative de nos paysages, c’est la source même de nos moyens de subsistance. Notre économie dépend directement des services gratuits rendus par la nature (50% du PIB mondial, et probablement tout autant en France). Au quotidien, la biodiversité est un élément indispensable de la pérennité de nos activités les plus fondamentales (agriculture, aquaculture, eau potable, maintien des sols, régulation du climat, etc.).

Pour garantir la résilience de nos territoires face aux crises à venir, le renforcement de nos mécanismes de compensation écologique – derniers remparts mal exécutés contre l’érosion de la biodiversité en France – ne relève pas d’un choix politique mais d’un impératif scientifique et éthique absolu.

Dans le cadre de ce projet de loi, la suppression de la mention d’obligation de résultat n’a par ailleurs été aucunement justifiée. Pour cette raison et pour les celles décrites précédemment, il est impératif de maintenir cette formulation dans la loi.

Cet amendement à été travaillé en collaboration avec FNE

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