Les amendements de Bruno Retailleau pour ce dossier
32 interventions trouvées.
M. Bruno Retailleau. Monsieur le Premier ministre, votre nomination a incontestablement une dimension symbolique. La jeunesse dont vous vous réclamez et que vous revendiquez, l’audace que vous brandissez comme une bannière évoquent dans l’esprit de certains, et peut-être d’abord dans celui du Chef de l’État, les premiers matins ensoleillés d’un...
Mais ces jours-là sont désormais lointains. Nous sommes en hiver. Et face aux crises qui se multiplient et, parfois, s’emboîtent les unes dans les autres, comme la crise de l’agriculture, les Français se soucieront non pas de la portée symbolique d’une nomination, mais de la politique que vous allez mener avec votre gouvernement. Car l’engouem...
Et c’est sur ce thème que je voudrais commencer mon intervention, car on ne peut pas faire une bonne politique sans un bon constat. Le 31 décembre dernier, comme beaucoup d’entre nous, j’ai entendu le Président de la République se vanter d’un « réarmement économique ». Vraiment ? Pourtant, on est très loin du plein emploi ! Le taux de chômage ...
Êtes-vous prêt à renverser la table pour que le régime pénal des mineurs soit, enfin, adapté à la dangerosité des nouveaux ensauvagés, qui sont souvent des délinquants ? Cela, ce n’est pas le rôle de l’école ; c’est le rôle d’une justice pénale. Là encore, nous ne voyons pas de réarmement. J’en viens à la question de notre souveraineté budgé...
Pour terminer sur votre bilan politique, que vous jugiez « solide », j’ajoute que jamais le Rassemblement national (RN) n’a été aussi élevé dans les sondages !
M. Bruno Retailleau. Jamais il n’a été aussi proche d’une prise de pouvoir. Emmanuel Macron se posait comme le rempart contre le RN ; il n’en aura été que le marchepied.
À force d’organiser méticuleusement un face-à-face avantageux pour vous, vous faites évidemment grimper le RN dans les sondages ! Vous voyez, votre bilan n’est pas solide ; il est liquide ! Vous voulez réarmer la France ? Soit ; nous aussi. Mais n’attendez pas que nous devenions macronistes !
Vous dites : « J’ai confiance. » Nous n’avons pas confiance. Nous avons appris à nous méfier. Aujourd’hui, il faudra que vous puissiez reconstruire cette confiance. Car le sentiment qui domine actuellement ici, c’est la défiance. Nous ne serons jamais macronistes, car, voyez-vous, nous sommes les héritiers du général de Gaulle. §Et nous penson...
Et vous allez de nouveau contourner le Parlement, cette fois sur l’AME, en passant par la voie réglementaire. Le Parlement n’a jamais été aussi diminué, à coups d’ordonnances qui ne sont plus ratifiées, à coups de règlements et de lois qui ne sont plus appliqués, à coups de 49.3 ! Mes chers collègues, ne voyez-vous pas le problème d’une telle ...
Car afficher que tout se vaut, la droite comme la gauche, la fidélité comme les revirements, cela revient à dire que rien ne vaut et que tout est faux ! Et je m’honore qu’il y ait ici, au Sénat, des femmes et des hommes de loyauté, à gauche comme à droite, qui placeront toujours la conviction au-dessus de l’ambition !
Et que dire des « réalités » quand le Président de la République explique les émeutes par l’« oisiveté » des jeunes ? Franchement, pour les Français, c’est inaudible ! Monsieur le Premier ministre, la tâche est herculéenne, et la fonction est difficile. Quand un Premier ministre existe, il inquiète ; quand il n’existe pas, il manque. Mais nous...
Pour parler à tous ces Français ordinaires, faites comme le général de Gaulle ! Pratiquez la politique de la majorité nationale ! Rendez à la France sa capacité d’action, sa liberté, son école, une école qui instruit et ne déconstruit pas ! Rendez à notre pays le travail, au-delà de la seule désmicardisation ! Rendez-lui sa souveraineté ! Ren...
Les maires veulent un réarmement civique, parce qu’ils sont, eux, au service de la cité et du civisme. Rendez à cette France-là ses frontières, pour qu’elle puisse se protéger ! Rendez-lui sa souveraineté, c’est-à-dire sa liberté ! En résumé, rendez aux Français ordinaires des raisons d’espérer dans la France, cette France que nous aimons et ...
M. Bruno Retailleau. Monsieur le président, mesdames, messieurs les ministres, mes chers collègues, madame la Première ministre, nous avons écouté votre déclaration de politique générale. Nous l’avons même écoutée très attentivement, non seulement parce que vous avez su habilement flatter notre patriotisme sénatorial
En effet, à la crise géopolitique que vous avez évoquée, à la crise sanitaire, à la crise sociale et économique, s’ajoute désormais en France une crise politique et civique. Or, avec une France en voie de fracturation et des Français en voie de sécession, cette crise politique est générale. Naturellement, il serait profondément injuste de mett...
Madame la Première ministre, vous n’avez pas sollicité la confiance de l’Assemblée nationale, mais vous voulez retrouver – et vous avez raison – la confiance des Français. Si vous le voulez vraiment, renoncez au « en même temps ». Faites des choix clairs, des choix nets. Donnez une boussole, fixez un cap : c’est ce que nous vous demandons d’ab...
Nous ferons nos propres propositions sur les carburants, mon cher collègue. Il n’y aura pas de nouvelles dépenses s’il n’y a pas de nouvelles économies. Pas de nouveau chèque s’il n’y a pas de mesures d’encouragement par le travail. Parce que notre marque à nous, c’est de penser que le pouvoir d’achat procède, d’abord, non pas des chèques sans...
Du reste, comment pensez-vous lutter contre l’inflation avec une politique inflationniste ? Les dépenses de l’État n’ont au fond d’autre objectif que de subventionner des emplois à l’étranger, puisque sur 100 euros versés, 62 euros financent l’achat de produits importés, engraissant l’emploi en dehors de notre pays. C’est la raison pour laquel...
Le Ségur de la santé illustre d’ailleurs ce contresens de façon spectaculaire. Il ne suffit pas de dépenser des milliards : dépenser sans réformer, c’est échouer. Nous vous ferons des propositions sur l’hôpital, sur les déserts médicaux – nous avons d’ailleurs déposé une proposition de loi visant à lutter contre ces derniers. Ne pensez pas un s...
Mais nous sommes patriotes, nous aimons la France et nous voulons la réussite de notre pays. Cela signifie que notre ligne, claire et exigeante, sera l’intérêt supérieur du pays. Nous pratiquerons une opposition, oui, mais une opposition d’intérêt général, comme, du reste, nous en avons l’habitude. Nous sommes des précurseurs – vous l’avez d’...