Interventions sur "paix"

34 interventions trouvées.

Photo de Bruno RetailleauBruno Retailleau :

...cronyme qui signifie d'ailleurs « mouvement de résistance islamique ». Le credo de son inspirateur, le cheikh Yassine, qui n'est plus, est non pas de libérer, mais de soumettre la Palestine à la charia, à la loi islamiste. Il existe des écrits et des dires : les choses doivent être claires ! Depuis des années, tous les efforts du Hamas ont très clairement consisté à saboter tous les efforts de paix, y compris les accords d'Oslo. Aujourd'hui, ce crime contre l'humanité vise évidemment à empêcher toute réconciliation, notamment entre Riyad et Tel-Aviv, sans doute au bénéfice de l'Iran. Personne ne le dit – je le dis –, l'Iran est vraisemblablement derrière cette opération grâce à différents moyens. Les choses doivent être très claires. Mais, pour ce qui nous concerne, nous devons être très...

Photo de Patrick KannerPatrick Kanner :

Monsieur le président, madame la Première ministre, messieurs les ministres, permettez-moi de commencer ce propos par une citation : « La violence, il faut la dénoncer, il faut la vomir, il faut l'isoler. Ce n'est pas la voie des démocraties. » Ces mots, prononcés par le Premier ministre Yitzhak Rabin, le 4 novembre 1995, lors du grand meeting pour la paix, place des rois d'Israël, à Tel-Aviv, résonnent en nous, dans cette terrible actualité. Quelques minutes plus tard, Yitzhak Rabin était assassiné. Les heures sombres de l'obscurantisme sont de retour. Les actes terroristes qui ont été perpétrés le 7 octobre dernier doivent nous révolter. Je vous invite à écouter les mots du colonel Weissberg, chargé de l'opération d'identification des victimes –...

Photo de Patrick KannerPatrick Kanner :

... résolution du conflit. Ces choix contribuent à exacerber les tensions et empêchent toute perspective pour la jeunesse palestinienne, privée de tout espoir d'émancipation. Les réactions désespérées de cette jeunesse, que je condamne, confortent ensuite l'extrême droite israélienne dans sa politique d'annexion. L'engrenage est sans fin. Ce cercle vicieux condamne toute avancée sur le chemin de la paix. J'ai été horrifié d'entendre, il y a quelques jours, à la radio, ces mots d'un père vivant dans un village dirigé par le Hezbollah, dans le sud du Liban, qui venait de perdre son fils lors d'une incursion en Israël : « La Palestine a besoin du sang de ses martyrs. » Des mots qui font peur, mais qui nous obligent à agir. En tant que socialistes, nous soutenons la reconnaissance de deux États sou...

Photo de Olivier CadicOlivier Cadic :

... le cadre de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), à la frontière avec Israël. Ils seraient en première ligne d'une reprise des hostilités. Ne l'oublions pas ! Le rapport d'information de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées, sous la présidence de Christian Cambon, intitulé Israël-Palestine : redonner un horizon politique au processus de paix, avait anticipé, il y a un peu moins d'un an, l'embrasement que nous déplorons aujourd'hui. La formation du gouvernement de M. Netanyahou, qui allie la droite avec une extrême droite composée de suprémacistes juifs, tenants d'une idéologie expansionniste et visant un État théocratique soumis à la loi religieuse, menace les fondements de la démocratie israélienne. Ce gouvernement pose un prob...

Photo de Nicole DurantonNicole Duranton :

... Madame la Première ministre, vous avez raison : les Palestiniens ne sont pas le Hamas, le Hamas n'est pas le peuple palestinien. En juin 2022, je me suis rendue en Israël, à Gaza et en Cisjordanie avec d'autres membres de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées, alors présidée par M. Cambon, que je salue. Cette mission avait pour thème l'avenir du processus de paix au Proche-Orient. À cette occasion, nous avons ressenti une très forte tension, à Gaza comme à Hébron, et perçu le danger que représentait l'absence de perspectives. Dans son rapport d'information, où figurent douze recommandations, la délégation a estimé que la solution à deux États restait la seule voie acceptable et crédible, à condition de redonner un horizon politique et un agenda au proces...

Photo de Cécile CukiermanCécile Cukierman :

...n rôle indispensable pour faire cesser cette guerre. On ne peut pas dire : « oui, mais », comme nous l'entendons depuis plusieurs jours. Ce qui s'impose, c'est le respect du droit international et des différentes résolutions de l'ONU, qui requièrent que l'on crée deux États, mais aussi que l'on mette fin à l'occupation et à la colonisation. Ce respect est l'une des conditions fondamentales de la paix. Cette volonté de paix s'est incarnée dans la remise conjointe, en 1994, du prix Nobel de la paix à Yasser Arafat, Shimon Peres et Yitzhak Rabin, qui le paya de sa vie, l'année suivante, exécuté par l'extrême droite israélienne qui ne voulait pas de la paix. Oui, aujourd'hui, des actes forts doivent être pris par la France. Nous saluons le déplacement du Président de la République Emmanuel Mac...

Photo de Claude MalhuretClaude Malhuret :

...nte amorcée par Israël depuis les accords d'Abraham avec ses voisins : Bahreïn, les Émirats arabes unis, le Maroc et, potentiellement, l'Arabie saoudite. Cette détente est le seul espoir d'un Moyen-Orient apaisé et concentré sur son développement économique plutôt que sur l'affrontement des idéologies et des guerres de religion. Elle vient de subir un coup terrible, et l'échec du sommet pour la paix qui vient d'avoir lieu au Caire entre États arabes et européens n'incite pas à l'optimisme. À long terme, la seule façon d'éradiquer le terrorisme islamiste est, pour Israël et ses partenaires arabes, de trouver le chemin de la stabilité et, un jour, de la paix. Parvenir à une coexistence pacifiée avec ses voisins est pour Israël non pas un choix, mais une obligation. Ceci suppose de résoudre en...

Photo de Guillaume GontardGuillaume Gontard :

...conflit a reculé. La haine et le ressentiment sont à leur paroxysme, agités de chaque côté par les partisans de l'anéantissement de l'adversaire, qu'il s'agisse du Hamas ou de l'extrême droite messianique. Ces vitupérateurs, ces pourvoyeurs de haine masquent la réalité structurelle, qui n'est certes pas celle de l'instant : l'immense majorité des Palestiniens et des Israéliens aspirent à vivre en paix. Alors que Tsahal prépare une intervention terrestre dans la bande de Gaza, la perspective de paix s'éloigne non seulement pour Israël et la Palestine, mais pour toute la région, voire au-delà. Au nord d'Israël, les échanges de tirs se multiplient entre le Hezbollah et Tsahal, entraînant, le week-end dernier, l'énonciation par l'Iran de premières menaces, à peine voilées, auxquelles la diplomati...

Photo de Guillaume GontardGuillaume Gontard :

...e de solution ne finisse par venir à bout ». Symbole s'il en est de lâcheté politique, ce principe porte pourtant une signification trop souvent oubliée : l'absence de solution provoquera une résolution simpliste du problème, dans la douleur ou par la violence. Il serait déplorable que nous en arrivions là. Depuis trop d'années, nous avons laissé prospérer le Hamas sur les ruines du processus de paix, anéanti par l'assassinat de Yitzhak Rabin, et sur celles de l'Autorité palestinienne, dévitalisée et démonétisée par l'usure du pouvoir, par la corruption, mais surtout par l'absence de toute perspective politique. Or, sans perspective politique, le choix du peuple palestinien se résume ainsi : suicide à petit feu ou explosion de violence. Je n'ai pas le temps de reprendre le cours d'une histoi...

Photo de Maryse CarrèreMaryse Carrère :

...Israéliens pour mieux en tirer les bénéfices à Gaza, voire au-delà, comme on le constate tristement dans certaines régions du monde où le Hamas sert d'étendard à une fierté retrouvée. Nous le savons, les têtes pensantes du Hamas, des autocrates souvent confortablement installés hors de Gaza avec la complaisance de certains États, recherchent cette escalade : parce que le Hamas est l'ennemi de la paix ; parce que le Hamas est l'ennemi du peuple palestinien ; parce que le Hamas parie sur la stratégie du chaos. La communauté internationale doit trouver les moyens de sortir de ce piège. Il faut nous en convaincre et convaincre : à terme, la solution n'est certainement pas militaire. On le voit bien, la position d'équilibre est difficile à trouver entre le droit d'Israël à se défendre et le resp...

Photo de Yves Pozzo di BorgoYves Pozzo di Borgo :

...: la recherche de son indépendance et d’un possible élargissement de son territoire en 1948-1949 ; l’affaiblissement militaire de l’Égypte avec le concours de la France et du Royaume-Uni en 1956 ; la conquête en 1967 du Sinaï, finalement rendu à l’Égypte dix ans plus tard ; une improbable guerre d’usure en 1970, qui a eu pour conséquence la guerre du Kippour et pour corollaire la conclusion d’une paix boiteuse avec l’Égypte ; un enlisement au Liban en 2006. En face, le monde arabe refuse, dès 1947, le principe même de l’existence d’Israël, pour finir par le concéder du bout des lèvres en 1979. Ce n’est que dans les années quatre-vingt-dix que des États arabes du Golfe ont peu à peu élaboré une nouvelle approche. Actuellement, le peuple palestinien est divisé. Monsieur le ministre, Israël et ...

Photo de Michel BilloutMichel Billout :

...es tribunaux nationaux tous belligérants ou responsables politiques ayant la double nationalité. Cependant, comment s’étonner d’une aussi violente escalade ? Depuis maintenant de très nombreuses années, nous demandons inlassablement que la communauté internationale prenne ses responsabilités et mette tout en œuvre pour favoriser une solution politique du conflit et pour trouver les chemins d’une paix juste et durable entre ces deux peuples. Au contraire, son silence proprement assourdissant et son laisser-faire devant les violations récurrentes du droit par Israël ont nourri le désespoir du peuple palestinien depuis plusieurs générations. En effet, si nous condamnons sans ambiguïté les tirs de roquettes du Hamas, nous devons malgré tout admettre que le silence complaisant de la communauté i...

Photo de Michel BilloutMichel Billout :

...ONU. Cette énième crise majeure rappelle que c’est bien la question de la Palestine qu’il faut résoudre sur le fond, dans la justice, le droit et la sécurité pour tous, y compris pour l’État d’Israël. Il n’y a pas d’issue hors de cette exigence. Les ministres des affaires étrangères de l’Union européenne se sont jusqu’à présent contentés d’un appel à un cessez-le-feu et au retour au processus de paix. C’est déjà mieux que rien, mais, en agissant ainsi, les Vingt-Sept font précisément semblant d’oublier qu’il n’y a plus de processus de paix, ni dans le cadre défini hier à Oslo ni a fortiori dans celui de la conférence d’Annapolis. Je tiens à souligner que, contrairement à ce que l’on affirme trop souvent, nous ne sommes pas devant un conflit religieux qui verrait s’opposer juifs, musul...

Photo de Christian CambonChristian Cambon :

...érigé par Israël pour se protéger de ce terrorisme, certes, mais qui en fait exacerbe les rancœurs et rend la vie quotidienne toujours plus difficile. La situation au Proche-Orient hante l’action internationale de toutes les grandes nations, dont la France. Les pourparlers, les négociations et les accords internationaux qui se sont succédé n’ont en fait jamais véritablement abouti à un accord de paix viable. Combien de résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU, combien de feuilles de route ont-elles été élaborées ? Des accords de Rhodes en 1949 aux accords de Wye Plantation en 1998, en passant par ceux de Camp David en 1978 ou d’Oslo en 1993, combien de rencontres au sommet ont fait naître l’espoir, pour finalement échouer à instaurer une paix véritablement durable ? L’histoire de ces deu...

Photo de Jean-Pierre ChevènementJean-Pierre Chevènement :

...nales. Comprenons-le avant qu’il ne soit trop tard. La négociation avec l’ensemble des Palestiniens est dans l’intérêt de tous les peuples, y compris celui d’Israël. La sécurité à long terme de ce dernier est commandée par la normalisation de ses relations avec tous ses voisins, et plus généralement par la modernisation du monde arabo-musulman. Cette négociation est également dans l’intérêt de la paix et dans celui de la France, dont le projet d’Union pour la Méditerranée ne peut réussir qu’à cette condition. Nous attendons, monsieur le ministre, de la part du Gouvernement français, moins de faux-fuyants et moins d’expressions biaisées. Vous semblez surpris par mes paroles, mais vous avez fait la déclaration suivante dans les colonnes du quotidien Le Parisien-Aujourd’hui en France, le ...

Photo de Monique Cerisier-ben GuigaMonique Cerisier-ben Guiga :

...c’est un problème politique, posé par l’expulsion de centaines de milliers de Palestiniens en 1947 et en 1948, chassés de leurs villes et de leurs villages, qui ont été rasés depuis lors, et pris dans la nasse de cet oasis et de ce port, autrefois si prospères. Au-delà de cette émotion, nous devons, pour comprendre, nous replacer dans la perspective historique afin de pouvoir penser à un jour de paix, « Un jour de palme un jour de feuillages au front « Un jour d’épaule nue où les gens s’aimeront », comme le disait Aragon.

Photo de Monique Cerisier-ben GuigaMonique Cerisier-ben Guiga :

...ie, pourtant régulièrement proclamée, de la reconnaissance des droits du peuple palestinien, expulsé et nié même dans son existence. Monsieur le ministre, des résolutions contraignantes, ce sont des résolutions assorties de sanctions, et ce pour les deux parties, pas seulement pour le Hamas ! Nous avons encore en tête les espoirs suscités par les accords d’Oslo, le principe de la terre contre la paix, la naissance de l’Autorité palestinienne et la perspective, enfin, d’une normalisation d’Israël dans son espace régional. Cependant, nous n’avons pas voulu voir à quel point ce processus a tourné à vide après l’assassinat d’Yitzhak Rabin et combien la politique du fait accompli a pris le pas, pour Israël, sur celle de la paix négociée. La guerre de Gaza marque la fin d’un leurre, d’un simulacr...

Photo de Philippe RichertPhilippe Richert :

...roquettes depuis la fin de la trêve de six mois, déclarée officiellement par le Hamas le 19 décembre. Cette réaction sécuritaire d’Israël à l’égard de ses populations civiles ne peut constituer une solution durable et viable. Elle n’a été d’ailleurs que le prélude à une riposte militaire qui engage la région dans un nouveau cycle de violences et compromet les espoirs de parvenir rapidement à une paix durable. Israël paie un prix fort, subissant ces dernières semaines un assaut de critiques, largement relayées dans les médias et auprès de l’opinion publique. La « martyrisation » de Gaza, où tout laisse à penser que prévaut une logique d’exposition des populations civiles sur une logique de protection, …

Photo de Philippe RichertPhilippe Richert :

...s le feu quotidien des missiles, n’est pas une voie acceptable. Dans cette perspective, le rôle de la France est important : sa voix compte dans la région. Je fais confiance à la détermination du Président de la République et du Gouvernement pour poursuivre les efforts engagés la semaine dernière en vue d’un arrêt immédiat des violences et relancer ensuite le processus normal des négociations de paix. Je salue, en outre, le fait que M. le Président de la République fasse de la reconnaissance d’Israël par le Hamas un préalable à toute négociation avec cette organisation. Les initiatives de paix ont déjà conduit à l’instauration, depuis le 7 janvier, d’un cessez-le-feu quotidien de trois heures permettant la mise en place, par l’armée israélienne, d’un corridor humanitaire vers Gaza. Ces avan...

Photo de Aymeri de MontesquiouAymeri de Montesquiou :

Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, l’initiative de M. le Président de la République de se rendre dans les pays du Proche-Orient les plus concernés par le conflit de Gaza doit être saluée. Il était peu probable que la paix résulte de ce voyage, mais il était indispensable que la France montre avec pugnacité la voie pour sortir de la résignation générale devant un conflit faire-valoir du terrorisme international. La réactivité du Président de la République était essentielle, car la France est sans doute l’un des rares pays, sinon le seul, à pouvoir parler aux belligérants et à être entendu d’eux. Ami d’Israël, le ...