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...tés du peuple juif, car nous avons connu la même morsure sanglante du terrorisme, du totalitarisme islamiste. Alors que faire, désormais ? D'abord, bien sûr, nous tenir aux côtés d'Israël. Je soulignerai simplement un point qui me paraît fondamental et que vous avez abordé, madame la Première ministre, dans votre intervention. Cette violence inouïe n'est pas l'expression désespérée de la cause palestinienne ; c'est la résurgence du totalitarisme islamiste. Que ce soit bien clair ! Le Hamas ne défend pas la cause palestinienne, il l'instrumentalise, il la défigure en l'islamisant, en la talibanisant, en la déshumanisant. Je ferai quelques rappels à l'adresse de tous les islamo-gauchistes qui se déshonorent en refusant de qualifier de terroristes les crimes qui ont été commis. Le Hamas n'est pas ...
...iés d'indicibles, mais, pour moi, ils doivent être nommés de manière très claire : ces monstruosités constituent les pires horreurs que le monde ait connues depuis les années 1990, durant lesquelles eurent lieu le génocide rwandais et le massacre de Srebrenica. Ici, c'est l'acte génocidaire le plus important contre le peuple juif depuis la Shoah et le temps des pogroms. Et les milliers de civils palestiniens, morts en raison des représailles israéliennes contre le Hamas, sont tout aussi insupportables. Toute vie sacrifiée est un drame pour l'humanité. Tout crime contre l'humanité mérite une réponse. Mais la sidération ne doit pas nous paralyser, mes chers collègues. Au contraire, nous devons nous élever et constituer de véritables remparts contre les forces obscurantistes. Le Hamas n'est pas une re...
...es parce qu'il est professeur et qu'il représente notre institution nationale, porteuse d'émancipation et chargée d'éclairer et de forger les esprits critiques. Les semeurs de terreur ont horreur de nos lumières, de la démocratie, de la laïcité, de la liberté d'expression ou encore du droit absolu des femmes à disposer de leur corps. J'en reviens, pour terminer, à la situation du conflit israélo-palestinien. Depuis trente ans, la solution à deux États n'est toujours pas mise en œuvre. Depuis 1995 et l'assassinat d'Yitzhak Rabin par un ultranationaliste israélien, l'esprit des accords d'Oslo n'est qu'un vague souvenir qui se dissipe progressivement dans les vapeurs de l'escalade des violences. La politique du gouvernement israélien en place n'est pas exempte de critiques. La tendance actuelle est e...
...ion à terme de la civilisation occidentale. Les attentats d'Arras et de Bruxelles qui ont suivi nous l'ont douloureusement rappelé. On comprend dès lors pourquoi le Président de la République a pu proposer, aujourd'hui, à Jérusalem, que la coalition internationale actuellement déployée en Irak et en Syrie pour lutter contre l'État islamique « puisse aussi lutter contre le Hamas ». La population palestinienne de Gaza est aussi l'otage de cette organisation terroriste, qui mène ses attaques militaires depuis des installations civiles. Rien ne serait pire que de vouloir confondre le Hamas avec la cause palestinienne et sa légitime revendication à disposer d'un État autonome. Le Hamas a franchi une ligne rouge pour qu'Israël ne puisse plus accepter le moindre accord. Dès lors, quelle solution adopter ...
...tion est grave. Cette région est, depuis plus de soixante-quinze ans, le théâtre de défis, de tensions et de conflits persistants. Par sa résolution 181 du 29 novembre 1947, l'assemblée générale des Nations unies a adopté le plan de partage de la Palestine, qui pose le principe de la création de deux États souverains et indépendants. En 1948, l'État d'Israël a été institué et le conflit israélo-palestinien est né. Il y a eu les guerres israélo-arabes, notamment la guerre du Kippour. Il y a ensuite eu une première intifada en 1987. Les accords d'Oslo de 1993, appelant à une solution à deux États, ont apporté un vent d'espoir. Malheureusement, il s'agit d'un processus inachevé. Depuis, l'histoire du conflit se poursuit. Elle est rythmée par de multiples épisodes de tensions plus ou moins aigus et pl...
... Ainsi, la France doit être à l'origine d'une nouvelle résolution de l'ONU, exigeant un cessez-le-feu et le respect des résolutions précédentes. La France doit pouvoir redire à l'État israélien que la libération de Marwan Barghouti est nécessaire. Nombreux sont ceux qui le reconnaissent, en Israël ou en Palestine, comme l'un de ceux qui peuvent devenir des hommes de dialogue entre Israéliens et Palestiniens. Enfin et surtout, la France doit, au-delà des mots, s'attaquer réellement au Hamas. Je le redis, le Hamas ne peut pas représenter, pour les progressistes que nous sommes, l'avenir du peuple palestinien : la barbarie du 7 octobre dernier le démontre aux yeux du monde entier. Ses liens avec le Djihad islamique et d'autres organisations le placent factuellement dans le camp des ennemis de la libe...
... mieux placés pour le donner. Mais c'est aussi le seul conseil qui puisse demain faire échouer le plan du Hamas et de l'Iran, en tentant de sauver les accords d'Abraham. Les Européens l'ont relayé ; c'est aujourd'hui le Président français qui délivre le même message. La nature de la riposte de Tsahal montrera si ces conseils ont porté leurs fruits, si Israël parviendra à distinguer la population palestinienne des terroristes qui la prennent en otage depuis vingt ans, et s'il parviendra, dans ce monde où seules les images comptent, à montrer au monde qu'il le fait. Ce sera effroyablement difficile. Ne parlons même pas de la situation des otages et du risque de guerre au Nord, avec le Hezbollah et, pire, avec l'Iran. Il faudra ensuite répondre à une question essentielle : quelles sont les options à ...
...iolente riposte du gouvernement israélien, qui prend la forme d'une punition collective, par un siège destructeur et illégal de la bande Gaza, noyée sous un tapis de bombes qui tuent indistinctement combattants et civils. Toutes précautions prises, il ne fait pas de doute que les victimes civiles se comptent par milliers, dont de nombreux enfants. Notre solidarité s'étend naturellement au peuple palestinien et à toutes ces vies fauchées. Le droit à la sécurité d'Israël, auquel nous sommes profondément attachés, ne peut exister que dans le respect du droit international humanitaire. Ce n'est pas un droit à une vengeance aussi aveugle que contre-productive. Si la brève histoire du XXIe siècle nous a appris quelque chose, c'est que l'on ne gagne pas les guerres contre la terreur. Quand, pour se prému...
Il est indispensable que la France fasse de nouveau entendre cette voix, qu'elle la fasse résonner dans toute l'Europe. Depuis trop d'années, l'Europe a fait sienne, à propos du conflit israélo-palestinien, la vieille maxime d'Henri Queuille selon laquelle « il n'est pas de problème dont une absence de solution ne finisse par venir à bout ». Symbole s'il en est de lâcheté politique, ce principe porte pourtant une signification trop souvent oubliée : l'absence de solution provoquera une résolution simpliste du problème, dans la douleur ou par la violence. Il serait déplorable que nous en arrivions l...
Madame la présidente, madame la Première ministre, messieurs les ministres, mes chers collègues, le 4 mars 1982, le président François Mitterrand s'exprimait ainsi à la Knesset : « Je ne sais s'il y a une réponse acceptable par tous au problème palestinien. Mais nul doute qu'il y a problème et que non résolu il pèsera d'un poids tragique et durable sur cette région du monde. » Quatre décennies plus tard, le 7 octobre dernier, Israël a été confronté au lourd poids de la tragédie. Les Israéliens ont vécu un drame absolu : l'assassinat aveugle de plus de 1 300 personnes par le Hamas, essentiellement des civils, dont certains binationaux, et l'enlève...
...e, car libre, et constante dans le temps. C'est tout l'objectif de la déclaration des droits des peuples et des nations que Marine Le Pen a présentée il y a quelques semaines. Les grands principes énoncés dans cette charte, à commencer par l'égalité en dignité et en droits de tous les peuples et de toutes les nations, pourraient servir de guide pour trouver demain un règlement au conflit israélo-palestinien, prémices à la normalisation des relations interétatiques au Proche-Orient. Cette proposition pourra devenir un outil que la France, de tout temps créatrice de droits nouveaux, portera dans le monde. Notre pays retrouvera ainsi cette place si particulière dans le concert des nations que beaucoup de pays du Proche-Orient attendent de nouveau ; cette place qui lui permet en même temps d'assurer la...
...a perception de la vie internationale des hommes et des femmes de ma génération. Comme dans ces séries télévisées sans cesse rediffusées, nous avons régulièrement l’impression que les choses ne bougent pas, que le conflit s’enlise, que l’agitation de la politique internationale ne résout rien et que reviennent toujours les mêmes douloureuses images. Nous nous sentons successivement Israéliens et Palestiniens. En mettant en perspective ce conflit qui touche finalement une fraction réduite de la population mondiale, nous pouvons néanmoins nous demander pourquoi la diplomatie internationale et le monde médiatique ne se soucient pas avec la même intensité de l’épouvantable situation qui prévaut en République démocratique du Congo, où un général rebelle, soutenu par des États voisins membres de l’Organis...
...re du Kippour et pour corollaire la conclusion d’une paix boiteuse avec l’Égypte ; un enlisement au Liban en 2006. En face, le monde arabe refuse, dès 1947, le principe même de l’existence d’Israël, pour finir par le concéder du bout des lèvres en 1979. Ce n’est que dans les années quatre-vingt-dix que des États arabes du Golfe ont peu à peu élaboré une nouvelle approche. Actuellement, le peuple palestinien est divisé. Monsieur le ministre, Israël et la Palestine ont-ils une vision stratégique à long terme ? Sont-ils capables de trouver une solution à leur conflit ? Si nous répondons par la négative, nous devons nous demander si une solution ne doit pas être imposée par la communauté internationale, se substituant aux deux protagonistes, qui manquent de la volonté d’aboutir. Interrogeons-nous alor...
... est intolérable. En un peu plus de deux semaines, près de mille personnes ont trouvé la mort, dont 60 % de civils, parmi lesquels un très grand nombre de femmes et d’enfants. Des dispensaires, des ambulances, des écoles et un convoi humanitaire de l’ONU ont été bombardés par l’armée israélienne. Ces bombardements rendent particulièrement difficile l’acheminement d’une aide dont 1, 5 million de Palestiniens ont le plus urgent besoin, 750 000 réfugiés subsistant même exclusivement grâce à elle. La situation humanitaire dans la bande de Gaza est donc intolérable. Cette population est privée de tout : d’eau potable, d’électricité, de soins, de médicaments, de vivres. La situation sanitaire est devenue insoutenable, alors que les ONG la jugeaient déjà catastrophique avant même l’offensive israélienne,...
...’il institue la France, notamment au moment où elle préside l’ONU, en acteur résolu de la reprise du processus de paix au Proche-Orient, seule garante de la sécurité des peuples. Emprunter la voie politique est l’unique solution pour sortir de cette situation. Cela doit passer par le dialogue avec tous les protagonistes régionaux, y compris le Hamas, sous l’égide de l’ONU, j’y insiste. Le peuple palestinien, le peuple israélien, les peuples du monde entier ont besoin d’une paix juste et durable au Proche-Orient. Nous pouvons tous ensemble, chers collègues, si nous y sommes déterminés, contribuer à instaurer un monde plus humain.
...ation sur ce conflit soit la plus complète, ainsi que celui de notre éminent collègue Jean François-Poncet, qui, avec Monique Cerisier-ben Guiga, conduit une mission de contact et d’analyse dans cette région. Nous avons tous en tête le terrible engrenage des faits depuis le 27 décembre dernier, qu’ont rappelé un certain nombre de nos collègues. Le bilan, déjà très lourd avec près de 1 000 morts palestiniens, plus de 4 000 blessés et plus de 700 roquettes tirées sur Israël, risque encore de s’aggraver cette nuit même. L’insécurité et la panique règnent parmi les populations civiles. De part et d’autre, elles sont confrontées quotidiennement à l’horreur : horreur des actes de terrorisme, des attentats perpétrés dans le passé par des commandos suicides aux terrasses des cafés ou dans les bus de ramass...
...ve des combats à Gaza est sans doute bienvenu, mais risque d’occulter les responsabilités de longue durée à l’origine de ce conflit. À cet égard, permettez-moi de considérer que la lucidité dont vous vous prévalez est à courte vue. Le Hamas, dont les positions sont ce qu’elles sont, mais qu’il n’est pas besoin de partager, a, faut-il le rappeler, gagné les élections de 2006 au Conseil législatif palestinien, élections démocratiques et internationalement contrôlées. Il n’a pas été tenu compte du verdict des urnes, même pour tenter de responsabiliser le Hamas. Ce dernier a été récusé par Israël et par la communauté internationale, étant considéré comme une organisation terroriste. Cependant, la connaissance que nous avons du Hamas par le biais de bons experts montre que ses positions peuvent évoluer...
... partenariat avec l’Union européenne sans aucune contrepartie. Mme Durrieu en parlera davantage. De surcroît, monsieur le ministre, je le dis clairement, l’image de l’accueil trop familier, trop amical et même assez déplacé que vous avez réservé à Mme Tzipi Livni sur le perron de l’Élysée, à quelques heures du début des bombardements, risque de constituer pour vous un handicap aux yeux du peuple palestinien et dans le monde arabe. Mais je n’ajouterai pas la polémique à la guerre !
...ionale. Je me remémore ces enfants mal nourris, mal vêtus, claquemurés dans la touffeur d’un logement surpeuplé, fait de parpaings et de tôles. Où sont-ils aujourd’hui, ces enfants du camp de Chifa, et dans quel état sont-ils ? Pourtant, depuis soixante ans, Gaza n’est pas d’abord un problème humanitaire. J’y insiste : c’est un problème politique, posé par l’expulsion de centaines de milliers de Palestiniens en 1947 et en 1948, chassés de leurs villes et de leurs villages, qui ont été rasés depuis lors, et pris dans la nasse de cet oasis et de ce port, autrefois si prospères. Au-delà de cette émotion, nous devons, pour comprendre, nous replacer dans la perspective historique afin de pouvoir penser à un jour de paix, « Un jour de palme un jour de feuillages au front « Un jour d’épaule nue où les ...
...s l’affaire Dreyfus, qui, par réaction, inspira Théodore Herzl, justement révolté, sans le génocide des Juifs commis par les nazis et trop de complices de toutes nationalités, cet État refuge qu’est Israël aurait-il été nécessaire ? Aurait-il été établi dans une région considérée à l’époque par les Européens comme une terre colonisable ? Nous avons une responsabilité historique, une dette que les Palestiniens paient aujourd’hui pour nous ! En 1948, l’ONU a créé l’État d’Israël, mais ensuite la communauté internationale n’a jamais fait respecter la contrepartie, pourtant régulièrement proclamée, de la reconnaissance des droits du peuple palestinien, expulsé et nié même dans son existence. Monsieur le ministre, des résolutions contraignantes, ce sont des résolutions assorties de sanctions, et ce pour ...