Interventions sur "syrie"

28 interventions trouvées.

Photo de Christian PonceletChristian Poncelet :

Dans la situation en Syrie, il entre une dimension religieuse essentielle. C'est une guerre religieuse qui est engagée avec les intégristes de toutes les sensibilités. Les Russes, qui ont été confrontés à ce problème en Tchétchénie, et les Chinois, qui ont des soucis avec les Ouighours, partagent cette analyse et sont sensibles à cette question. Je comprends, même si je n'approuve pas leurs positions sur ce dossier.

Photo de Gérard LarcherGérard Larcher :

La Russie est une des clefs de la décision. Elle est consciente qu'il faudra trouver des interlocuteurs dans le clan Assad pour ouvrir des discussions. La presse turque a évoqué le nom du vice-président syrien. Est-ce que cette option conviendrait à la Russie ? Elle me semble plus attachée à défendre ses intérêts stratégiques que la famille el-Assad. La clef, en revanche, ne me paraît pas être à Téhéran. Voyez-vous un moyen pour débloquer cette situation en ralliant l'accord de la Russie ?

Photo de Alain GournacAlain Gournac :

...débuts les printemps arabes. Sir Peter Ricketts, ambassadeur du Royaume-Uni - Au début la perception de ces soulèvements était extrêmement positive : la population aspirait à plus de liberté, plus de démocratie, plus de choix. Il n'y a pas un seul « printemps arabe » ; mais plusieurs, tant la situation est différente entre le Maghreb, l'Égypte, la Lybie, le Yémen, les pays du Golfe, ou encore la Syrie. Dans le Maghreb il s'agissait d'une volonté d'ouverture à plus de démocratie, d'une aspiration économique et politique. En Lybie, nous devons stabiliser la gouvernance et faire face à des difficultés qui sont normales, après la chute d'un régime dictatorial long de 41 années. Il faut du temps pour créer une société civile... En Égypte, pays central dans le monde arabe, le nouveau président oeuvr...

Photo de André ValliniAndré Vallini :

L'opposition n'est pas encore prête à gouverner la Syrie. L'ambassadeur de Russie soulignait ce matin qu'il était impossible de négocier avec quelqu'un à qui on demande de partir. Ne vous semblerait-il pas plus réaliste dans le contexte actuel de nous résigner à une négociation entre le régime et l'opposition ? Sir Peter Ricketts, ambassadeur du Royaume-Uni - La transition peut arriver vite ou prendre plus de temps, personne ne peut le prédire. L'oppo...

Photo de Raymond CoudercRaymond Couderc :

Les frictions entre la Syrie et la Turquie peuvent-elles dégénérer par ricochet, je pense notamment au Kurdistan : peut-il être un nouveau foyer d'affrontements ? Sir Peter Ricketts, ambassadeur du Royaume-Uni - Le danger de dispersion de la crise existe, même si nous estimons que la Turquie, notre alliée au sein de l'OTAN, a eu une réaction proportionnée et mesurée. Pour le moment les Turcs essaient de calmer le jeu, mais ...

Photo de Jeanny LorgeouxJeanny Lorgeoux :

La plupart des analystes de la crise syrienne mettent en avant des facteurs politiques et religieux ; je suis quant à moi attentif à ses sous-jacents économiques et sociaux, et en particulier aux déséquilibres engendrés par la captation des richesses par le clan alaouite, et la communauté d'affaire chrétienne et druze autour des alaouites. Les aspirations de la petite bourgeoisie arabe ont sans doute été un facteur déclenchant sous-estimé...

Photo de Christian CambonChristian Cambon :

n - Des manifestations se sont déroulées à Amman dernièrement. Est-ce un épiphénomène ou une réelle remise en cause du régime ? Concernant le rôle joué par Israël, comment l'analysez-vous ? Anticipez-vous une redistribution des cartes du fait de l'affaiblissement de la Syrie ? Quelle est la stratégie d'Israël ? Enfin, des déclarations fortes ont été faites par le Président François Hollande et Laurent Fabius à propos de l'aide humanitaire française. Celle-ci est-elle à hauteur des engagements ?

Photo de Jean BessonJean Besson :

J'ai conduit dernièrement une délégation de sénateurs à Pékin. La France regrette la position chinoise, qui oppose son veto à l'ONU, ainsi que la Russie, et je m'en suis fait l'écho auprès de nos interlocuteurs. Il m'a été répondu que la Chine envisageait l'envoi d'une aide humanitaire en Jordanie pour les camps de réfugiés syriens. Qu'en est-il ?

Photo de Josette DurrieuJosette Durrieu :

Je pense qu'il y a eu rapidement un effet d'intoxication de l'opinion publique occidentale sur le rapport de force interne en Syrie, car il était globalement moins impopulaire que nous ne l'avions cru. Certes, il doit partir, mais je ne suis pas sûre que l'opinion portée sur lui au départ ait été objectivement la bonne. Ma deuxième remarque est que nous avons un sentiment de vide quant à ce que peut représenter l'opposition dans sa diversité. Il risque d`y avoir de plus en plus de réfugiés. La France avait proposé que les es...

Photo de Joël GuerriauJoël Guerriau :

Je vous remercie de cet exposé très clair qui rejoint les positions que nous avons entendues et que nous partageons. Selon vous, quelles sont les sanctions qui pourraient conduire la Syrie à infléchir ses positions ?

Photo de Leila AïchiLeila Aïchi :

Du fait de votre proximité, avez-vous pu détecter en Syrie un groupe ou des individus susceptibles d'assurer la transition ? Ou craignez-vous un nouveau système pire que l'actuel ?

Photo de Jean-Pierre VialJean-Pierre Vial :

...ns et aux salafistes. Si l'on prend l'exemple de la Tunisie, les élections après la stabilisation ont permis à la population d'exprimer son point de vue, et il est apparu que ceux qui pensaient avoir gagné la révolution ont finalement perdu les élections. Les mouvements religieux ont remporté les urnes, notamment parce qu'ils avaient aidé le peuple en difficulté. Peut-on craindre la même chose en Syrie, sachant que l'aide actuellement apportée relève souvent de mouvements religieux et pas assez des pays amis? Une traduction politique pourrait-elle en découler ?

Photo de Gérard LarcherGérard Larcher :

Vous avez évoqué la Turquie et son sens de la retenue. Je souhaiterais savoir quel regard l'Allemagne porte sur les voisins de la Syrie. Je pense à la Turquie, mais également au Liban ou à la Jordanie. La situation au Liban est particulièrement critique, l'approche de distanciation du gouvernement est absolument nécessaire pour éviter un embrasement du pays. Comment voyez-vous l'évolution de la situation ?

Photo de Christian CambonChristian Cambon :

... Russie quinze pour cent de musulmans et huit Républiques qui portent le nom de peuples à majorité musulmane. Quelle est la part de la politique intérieure russe dans la position de la Russie ? Par ailleurs, est-ce que nous ne sommes pas en train de toucher le fond en termes d'utilité pour le CSNU ? Nous comprenons bien les traces laissées par l'intervention en Libye, mais tout de même, l'affaire syrienne est un échec invraisemblable de l'Onu. S. Exc. Alexandre Orlov, ambassadeur de Russie - Vous avez tout à fait raison de souligner l'importance des musulmans dans notre pays. Mais depuis la fin des conflits qui ont duré du XIVème au XVIème siècle, et à l'issue desquels soit dit en passant il y a un peu de sang mongol dans tout citoyen russe, on peut dire que nous avons toujours vécu en paix a...

Photo de Nathalie GouletNathalie Goulet :

Est-ce que la position de la Russie dans l'affaire de la Syrie a un lien avec la protection de son allié traditionnel iranien pour éviter la facilité d'une perméabilité supplémentaire de la frontière de ce pays en cas d'attaque ? S. Exc. Alexandre Orlov, ambassadeur de Russie - Il n'y a pas de lien direct entre ces questions. Sur l'Iran, la position de notre pays est très simple : nous n'avons pas du tout les mêmes valeurs que ses dirigeants. Mais le peupl...

Photo de Leila AïchiLeila Aïchi :

Quelle est la « ligne rouge » que Bachar El-Assad doit franchir pour que vous arrêtiez de le soutenir ? S. Exc. Alexandre Orlov, ambassadeur de Russie - C'est totalement erroné de dire que nous soutenons Bachar El-Assad. Il n'a jamais été le protégé de la Syrie. Du reste si on fait un peu d'histoire et de statistiques, le pays qu'il a visité le plus est la France. Il a même été présenté à Vladimir Poutine par Jacques Chirac comme son poulain. Donc ce serait absolument incorrect de présenter Bachar El-Assad comme une création de la Russie. Nous luttons pour la paix, pas pour le chaos. Si les Syriens le décident, alors il doit partir et il partira.

Photo de André DulaitAndré Dulait :

Vous n'avez pas parlé de la Turquie. S. Exc. Alexandre Orlov, ambassadeur de Russie - Vous avez raison. C'est un joueur important qui a des ambitions de puissance régionale. Mais toutefois ils ont des problèmes avec les Kurdes et s'ils vont trop loin en Syrie, ils vont avoir la guerre avec les Kurdes sur leur territoire. Est-ce qu'on a vraiment besoin de ça ? Ils savent que la Syrie a une vraie armée et qu'il faut éviter à tout prix que la situation ne dégénère à la libanaise avec une guerre qui dure des années et des années.

Photo de Christian PonceletChristian Poncelet :

...occulter. Par ailleurs, il faut trouver un nouveau mode de gouvernance à l'ONU. S. Exc. Alexandre Orlov, ambassadeur de Russie - Je partage entièrement ce que vous avez dit. Les gens comprennent mieux ce qui se passe maintenant. Même en Arabie Saoudite les dirigeants commencent à avoir des hésitations à aider des factions radicales. C'est un moment propice pour relancer la solution politique en Syrie.

Photo de Jean-Pierre ChevènementJean-Pierre Chevènement :

...ot sur la dissuasion nucléaire iranienne. Nous avons tous signé le traité sur la non prolifération (TNP). Si nous voulons préserver ce traité, il faut faire en sorte que ceux qui l'ont signé le respectent. Alors c'est vrai, certains pays non signataires sont dotés de l'arme : l'Inde, le Pakistan et Israël, sans compter le cas particulier de la Corée du Nord. Vous avez établi un parallèle entre la Syrie et la fin de l'URSS. L'URSS soutenait les régimes nationalistes arabes. Or ces révolutions qui se disent démocratiques, amènent sur le devant de la scène des gens qui le sont moins. Comment faire en sorte que les révolutions restent dans le champ démocratique ? S. Exc. Alexandre Orlov, ambassadeur de Russie - Je vais être plus clair : nous sommes contre le fait que l'Iran devienne une puissance...