Interventions sur "enseignant"

290 interventions trouvées.

Photo de Jacques LegendreJacques Legendre :

Tous ces amendements en discussion commune visent essentiellement à revenir sur la création de la note de vie scolaire. Madame Voynet, j'ai été quelque peu étonné par vos propos ; vous vous inquiétez du comportement éventuel des détenteurs de l'autorité dans ce domaine. Or M. le ministre vient de rappeler que ce sont les enseignants, les membres de la communauté éducative, qui seront conduits à donner cette note. Je me pose une fois de plus la question : qui a peur des enseignants ?

Photo de Jean-Pierre SueurJean-Pierre Sueur :

... mais j'ai tenu à écouter le débat sur ces sujets tellement importants en matière d'éducation que sont la formation des maîtres et le statut des enseignants. Voilà des sujets qui méritent des débats sereins ! Cependant, monsieur le président, mon intervention aura trait à la présidence. Depuis un quart d'heure, vous vous évertuez à nous appeler à un débat normal, mais je m'interroge : qu'est-ce qu'un débat normal ? On a toujours tendance à considérer que la norme est conforme à l'idée du monde tel qu'on voudrait qu'il fût, mais chacun peut avoir so...

Photo de Annie DavidAnnie David :

...ément la spécificité des IUFM, est en quelque sorte l'aveu de la profonde erreur que constituent les articles 22 et 23 de ce texte. Nous ne pouvons avoir de politique éducative ambitieuse sans mener une action tout aussi ambitieuse de formation des maîtres. C'est même la condition sine qua non pour atteindre les objectifs que l'on pourrait assigner à cette loi d'orientation. Recrutement d'enseignants à la hauteur des besoins ouverts par le mouvement naturel et le déroulement des carrières, renforcement de la qualité de leur formation initiale, revalorisation de la profession : tout doit concourir à la réussite scolaire dans le contexte d'aujourd'hui. Je veux notamment parler du défi permanent de l'accroissement du nombre de jeunes scolarisés et de l'allongement de la durée effective de la sc...

Photo de Jean-Claude CarleJean-Claude Carle, rapporteur :

L'article 23 bis, adopté par l'Assemblée nationale, tend à insérer un nouvel article après l'article L. 721-1 du code de l'éducation, de façon à préciser que les actions de formation initiale des personnels enseignants comprennent une partie spécifique à l'enseignement en école maternelle. La commission, tout en comprenant et en soutenant cette disposition sur le fond, relève que cette dernière n'est pas d'ordre législatif et qu'elle figure déjà dans le rapport annexé. Elle n'est donc pas favorable à son adoption dans le texte même du projet de loi et propose sa suppression afin d'éviter des redondances.

Photo de Annie DavidAnnie David :

Je vous propose d'étudier, dans un premier temps, la rédaction de cet article 23 bis sur lequel nous sommes appelés à discuter à cette heure un peu particulière. « Après l'article L. 721-1, il est inséré un article L. 721-1-1 ainsi rédigé : « Art. L. 721-1-1. - Les actions de formation initiale des personnels enseignants comprennent une partie spécifique à l'enseignement en école maternelle. » C'est là une proposition tout à fait intéressante, que nous pouvons soutenir. Or, l'amendement n° 121 de la commission des affaires culturelles ne propose rien d'autre que la suppression pure et simple de cet article 23 bis pour des motifs que M. Carle vient partiellement de nous exposer mais que complète son rapp...

Photo de Jean-Claude CarleJean-Claude Carle, rapporteur :

Cet article, introduit par la loi du 17 janvier 1992, prévoit que les IUFM qui possèdent une capacité d'accueil adaptée à la formation des enseignants de l'enseignement technique peuvent organiser, à titre expérimental, des stages de formation continue des enseignants de centres de formation d'apprentis. Quinze ans après la loi de 1992, le terme « expérimental » n'est plus pertinent.

Photo de Annie DavidAnnie David :

Cet article est consacré au remplacement des professeurs absents. Là encore, vous donnez une mauvaise réponse à un problème que vous avez vous-même créé. A de nombreuses reprises au cours de cette année scolaire, les enseignants n'ont pas été remplacés. Cette situation, contraire à la continuité du service public, réduit la qualité d'enseignement que les élèves sont en droit d'attendre, entraîne des difficultés dans la gestion de la sécurité, suscite des tensions avec les élèves les plus difficiles et provoque l'épuisement des enseignants. Cette dégradation générale, particulièrement dans de nombreux établissements sit...

Photo de Bernard VeraBernard Vera :

Le présent article ne prévoit rien de moins que de redéfinir le service des enseignants des collèges et des lycées en les obligeant à assurer des tâches de formation continue des adultes et à remplacer au pied levé les collègues absents, même si la spécialité disciplinaire de l'enseignant remplacé ne correspond pas à celle de l'enseignant sollicité. Ces situations peuvent durer jusqu'à trois semaines, voire plus. Il n'est pas rare, en effet, de voir des absences de plus d'un mois ...

Photo de Bernard VeraBernard Vera :

Si le système de prise en charge des élèves d'un collègue absent peut avoir du sens dans le premier degré où les enseignants ne sont pas spécialistes d'une discipline et assument l'intégralité des programmes d'enseignement, il n'en va pas de même au collège et au lycée. En effet, les professeurs certifiés et agrégés qui enseignent au collège et au lycée sont des enseignants spécialistes d'un champ disciplinaire et n'ont aucune compétence dans les disciplines autres que la leur. Monsieur le ministre, nos propositions...

Photo de Annie DavidAnnie David :

L'article L 912-1 du code de l'éducation prévoit les missions des enseignants et mentionne l'existence d'équipes pédagogiques sans préciser leur rôle ni leurs missions. Il convient donc de préciser dans le code de l'éducation que les équipes pédagogiques mettent en oeuvre les objectifs et les contenus des programmes, accompagnent chaque jeune dans son choix d'orientation et favorisent le travail en équipes et la pluridisciplinarité. Tel est le sens de cet amendement.

Photo de Annie DavidAnnie David :

L'école est un lieu privilégié où les difficultés scolaires révèlent les symptômes du mal-être des enfants. La plupart des enseignants reconnaissent que de plus en plus d'enfants présentent des troubles du comportement, quel que soit leur environnement social. Une prise en charge de type psychologique est souvent indispensable pour remédier à ces problèmes qui peuvent conduire certains enfants à l'échec de toute leur scolarité ou en mettre d'autres, plus gravement atteints, sur le chemin de la délinquance. Les psychologues de...

Photo de Françoise FératFrançoise Férat :

...l'intégration des enfants handicapés et mènent des actions de prévention en partenariat avec d'autres personnels, dont les médecins et les infirmières scolaires. Or, ces professionnels que sont les psychologues exerçant dans l'éducation nationale manquent à ce jour d'une protection statutaire, en rapport avec leur titre et leur profession. Ils sont encore considérés comme faisant partie du corps enseignant, avec un statut d'instituteur ou de professeur d'école qui ne correspond ni à leur fonction ni à leur qualification de psychologue. L'exercice de la psychologie est protégé par le titre de psychologue que possèdent effectivement les psychologues scolaires, lesquels sont soumis, comme leurs collègues, à l'obligation de s'inscrire sur les listes professionnelles. Le décalage entre leurs missions,...

Photo de Éliane AssassiÉliane Assassi :

...ns professeur durant sa présence à l'école est un bon principe, unanimement approuvé non seulement par tous les parents d'élèves, mais aussi par les personnels du système éducatif lui-même. Pour l'heure, la gestion des remplacements des professeurs absents pour raison de maladie ou pour toute autre raison suscite de la colère chez les parents d'élèves, voire chez les élèves eux-mêmes ou chez les enseignants. En aucun cas, un élève ne peut être dispensé de l'obligation d'assiduité scolaire, même temporaire et même motivée par l'insuffisance de personnels de surveillance et d'éducation. Le premier remède consisterait donc, monsieur le ministre, à rétablir dans l'urgence les postes de surveillants d'externat et d'aides éducateurs que vous avez supprimés depuis 2002. Nous considérons également que, ...

Photo de Jean-François VoguetJean-François Voguet :

Cet amendement vise à faciliter, grâce à l'instauration d'une décharge forfaitaire de service devant élève, le travail collectif interdisciplinaire au sein de l'équipe pédagogique. Vous le savez, monsieur le ministre, depuis plusieurs années, la charge de travail des enseignants ne cesse de s'accroître sous l'effet non seulement de l'alourdissement des effectifs par classe dû aux suppressions de postes, mais également de la diminution d'heures d'enseignement dans certaines disciplines, qui aboutissent à multiplier le nombre de classes dont certains enseignants ont la charge. Par ailleurs, le nombre de copies à corriger, de dossiers individuels à gérer est de plus en pl...

Photo de Jean-Claude CarleJean-Claude Carle, rapporteur :

...endement n° 588, l'article 24 du projet de loi vise à donner aux chefs d'établissement les moyens de répondre plus efficacement aux besoins ponctuels de suppléance. Il serait préjudiciable pour le bon fonctionnement des établissements d'en proposer la suppression. La commission émet donc un avis défavorable sur cet amendement. Pour ce qui concerne l'amendement n° 593, la loi prévoit déjà que les enseignants ont pour première mission de mettre en oeuvre les objectifs sous-tendus par les programmes nationaux et qu'ils doivent aider les élèves dans l'élaboration de leur projet. L'article 25 du projet de loi relatif à la liberté pédagogique prévoit ainsi que la mission des enseignants s'exerce dans le respect des objectifs et des programmes nationaux. Cet amendement semble donc très largement satisfa...

Photo de Annie DavidAnnie David :

Nous avons retiré notre amendement n° 592 rectifié, mais nous ne voterons pas pour autant cet article 24. Il nous semble en effet inacceptable d'imposer aux enseignants d'intervenir dans des formations par apprentissage, dans la mesure où cette disposition risque d'entraîner une globalisation annuelle de tout ou partie de leur service et d'aggraver leurs conditions de service. De même, on ne peut accepter l'obligation d'effectuer deux heures supplémentaires hebdomadaires pour assurer des enseignements complémentaires. Le remplacement de collègues absents relè...

Photo de Jean-Pierre SueurJean-Pierre Sueur :

...sieur le ministre, nous légiférons sous le regard, certes de marbre mais vigilant, de Portalis. Je voudrais simplement faire observer à notre assemblée combien il était fâcheux que certains des articles qui nous sont proposés dans ce projet de loi sur l'avenir de l'école soient écrits dans un français si embrouillé, si amphigourique ; de telles formulations seraient certainement censurées par les enseignants que nous sommes, du moins pour un certain nombre d'entre nous, si elles leur étaient soumises par des élèves ! Je prendrai l'exemple de ce seul article 25 pour contribuer à la réflexion. Vous nous proposez, monsieur le ministre de l'éducation nationale, de consacrer dans la loi de la République française la phrase suivante : « La liberté pédagogique de l'enseignant s'exerce dans le respect des...

Photo de Jean-François VoguetJean-François Voguet :

...enfant d'accéder au savoir ; celle qui inhibe toute progression ; celle qui gêne l'enfant dans sa relation avec ses pairs ou les adultes. Il ne s'agit pas de la difficulté que tout élève perçoit au contact des apprentissages, car la difficulté est inhérente à tout apprentissage. Ce n'est pas jouer les thérapeutes que de considérer un enfant dans sa globalité et d'essayer de comprendre pourquoi l'enseignant parle de lui comme d'un élève en difficulté. Ce n'est pas jouer les thérapeutes que d'amener l'enseignant à nous dire dans quel domaine l'élève réussit, quels sont ses centres d'intérêt, quelles relations il établit avec ses pairs, l'enseignant lui-même, les autres adultes de l'école. Ce n'est pas perdre son temps que d'écouter et de comprendre ce que l'enfant nous dit de ses réussites, de ses p...

Photo de Jean-Claude CarleJean-Claude Carle, rapporteur :

...alisation des temps d'apprentissage des élèves. Une telle disposition, dont la formulation recouvre une interprétation très large, n'apparaît guère réaliste et s'avère en tout cas peu compatible avec l'organisation générale du temps scolaire. Elle s'intègre mal, par ailleurs, au sein du présent article, dont elle atténue la cohérence et rend la lecture ambiguë. Enfin, la prise en compte par les enseignants des rythmes d'apprentissage de chaque élève est déjà inscrite à l'article L. 311-3 du code de l'éducation. Par conséquent, nous avons souhaité rendre l'article 11 plus lisible et plus cohérent.

Photo de Dominique VoynetDominique Voynet :

L'article 11 porte sur la prévention de l'échec scolaire et sur les divers dispositifs destinés à faciliter le travail et l'engagement personnels. Le présent amendement vise à préciser le contexte et les objectifs de mise en place du plan personnalisé de réussite éducative. La rédaction actuelle de cet article pose une difficulté concrète : il ne sera pas possible de demander aux enseignants, par l'intermédiaire du chef d'établissement, d'évaluer seuls la nature des difficultés rencontrées par un élève. Par conséquent, il sera tout aussi impossible de leur demander de mettre en place un programme personnalisé qui serait adapté à la diversité et à la complexité des problèmes de cet élève. Nous proposons donc une étape préalable à tout engagement dans le diagnostic et dans le traitem...