Interventions sur "pédagogique"

42 interventions trouvées.

Photo de Françoise CartronFrançoise Cartron, rapporteur :

Tout d’abord, je relève un petit problème de rédaction : à proprement parler, les établissements scolaires ne délivrent pas eux-mêmes les diplômes. Sur le fond, la publication de données brutes – cet aspect a souvent été évoqué – peut donner une image biaisée des établissements. En effet, elles ne prennent pas en compte les efforts des équipes pédagogiques dans les établissements difficiles pour permettre à certains enfants de reprendre pied et de renouer avec la réussite, tout en retrouvant la confiance des parents. Cette publication aboutirait à une mise en concurrence, sans qu’il soit possible d’apporter un soutien et de donner un signal positif aux équipes en difficulté. En outre, un tel classement peut être anxiogène pour certains parents, ...

Photo de Dominique GillotDominique Gillot :

La création du conseil école-collège est assurément une avancée majeure de la loi. Puisque l’on vise à favoriser les « actions de coopérations, des enseignements et des projets pédagogiques communs » entre écoles et collèges, il est pertinent d’inscrire ce travail dans le cadre du projet éducatif territorial, qui est délibéré avec l’avis des conseils d’école. Introduire ce conseil école-collège dans le projet éducatif territorial me semble cohérent.

Photo de Brigitte Gonthier-MaurinBrigitte Gonthier-Maurin :

L’article 40 crée des conseils école-collège censés favoriser la transition entre le CM2 et la sixième, souvent difficile pour les élèves. Ces conseils ne nous paraissent pas du tout évidents à mettre en œuvre. Sur un même secteur, un collège correspond à plusieurs écoles primaires, qui peuvent avoir des caractéristiques très différentes. La mise en place d’actions de coopération et de projets pédagogiques communs n’ira donc sûrement pas de soi. Quoi qu’il en soit, ce qui nous pose réellement problème, c’est la possibilité prévue à cet article de mettre en œuvre des enseignements communs entre ces deux niveaux. Nous ne sommes favorables à la mutualisation ni d’enseignements ni d’enseignants. Là encore, cette mutualisation nous semble difficile à mettre en pratique : quels cours, quels enseignants...

Photo de Françoise LabordeFrançoise Laborde :

...tion, qui inscrit dans la loi l’intention du Gouvernement de créer un cycle commun réunissant le CM2 et la sixième. C’est également le cas de l’articulation prévue entre les programmes scolaires et les cycles d’enseignement. C’est enfin le cas de la mise en place de conseils école-collège à l’article 40. Ces derniers pourront proposer des actions de coopération, des enseignements et des projets pédagogiques communs pour faciliter l’acquisition du socle commun. Le présent amendement vise à préciser que ces actions doivent être surtout proposées pendant le cycle cours moyen-sixième.

Photo de Françoise CartronFrançoise Cartron, rapporteur :

Contrairement à ce qui est prétendu dans l’objet de l'amendement n° 223 de M. Legendre, le code de l’éducation permet aujourd’hui des expérimentations pédagogiques locales, y compris les enseignements. C’est inscrit dans l’article L. 401–1 issu du fameux article 34 de la loi Fillon de 2005, dont notre collègue Jean-Claude Carle est un fervent défenseur. Il n’y a donc aucune raison de ne pas contribuer à faciliter la transition entre le CM2 et la sixième grâce à des enseignements communs. La commission a émis un avis défavorable sur cet amendement. L'amend...

Photo de Éliane AssassiÉliane Assassi :

... maigres ressources à des écoles privées. L’argent public doit prioritairement financer sur tout le territoire des écoles publiques, qui, elles, ne choisissent pas leurs élèves, et accueillent gratuitement tous les enfants de la République. En outre, la loi Carle, et son décret d’application – signé juste avant le changement de majorité –, ne prend en compte la capacité d’accueil du regroupement pédagogique intercommunal que si les communes qui en sont membres ont transféré la compétence scolaire à un EPCI, ce que nous avions déjà dénoncé. C’est pourquoi, au travers de cet amendement, nous proposons de revenir à la situation qui prévalait avant l’adoption de ce malheureux article 89.

Photo de Françoise LabordeFrançoise Laborde :

...celle-ci ne dispose pas des capacités d’accueil nécessaires à la scolarisation des élèves concernés dans son ou ses écoles publiques. Ceux de nos collègues qui étaient alors membres de la Haute Assemblée se souviennent combien l’examen de ce texte nous avait passionnés ; les débats avaient été une fois de plus de très bon niveau. C’est ainsi que nous avions soulevé la question des regroupements pédagogiques intercommunaux, les RPI, liée à une autre problématique plus globale, celle de la capacité d’accueil. En effet, de nombreuses communes appartiennent à un RPI, concentré ou dispersé, et créé, soit à l’initiative des communes elles-mêmes, soit de manière obligatoire, conformément à l’article L. 212–2 du code de l’éducation, soit du fait du ministère de l’éducation nationale, qui impose fréquemmen...

Photo de Sophie PrimasSophie Primas :

Il s'agit là encore de la réforme des rythmes scolaires, dont je répète que la responsabilité reposera largement sur les collectivités territoriales. Il nous semble que c’est l’égalité républicaine à l’école qui est en jeu car il existe déjà aujourd’hui un écart très important entre les communes plus aisées et les plus modestes, les crédits pédagogiques mis à disposition des écoles pouvant varier de 1 à 10 selon les communes, leur politique et leur volonté. Cette réforme ne doit pas aggraver ces inégalités territoriales : l’égalité républicaine commande, au contraire, que chaque enfant puisse bénéficier de moyens et de chances identiques, quel que soit son lieu de résidence. Le présent amendement vise donc à consacrer le rôle de l’État comme ...

Photo de Brigitte Gonthier-MaurinBrigitte Gonthier-Maurin :

...r les communes, ils sont extrêmement serrés, comme on l’a vu. Le débat a finalement perdu de sa dimension éducative pour se trouver arbitré et jaugé à l’aune des capacités financières des communes, qui ont la charge de mettre en œuvre ces réformes. La question se pose également des rôles respectifs du scolaire et du périscolaire ; selon nous, ils ne sont pas suffisamment précisés. Des activités pédagogiques pourront être mises en place, mais le Gouvernement ne dit pas au service de quel projet éducatif. La brièveté du temps accordé à ces activités – de 30 à 45 minutes – en réduit la portée et soulève la question du personnel encadrant ; la solution ne peut résider dans l’assouplissement des normes d’encadrement, qui risquerait de nuire à la sécurité des enfants. Sans périmètre précis, cette réform...

Photo de Jacques-Bernard MagnerJacques-Bernard Magner :

L’article 49 nous mène au cœur de la refondation de l’école, que nous avons voulue avant tout pédagogique. En commission, nous avons abordé à plusieurs reprises l’« effet enseignant », l’idée que la qualité d’un système scolaire repose sur celle de ses enseignants faisant l’unanimité. Or notre système de recrutement des enseignants s’est construit autour d’une vision exagérément, voire exclusivement, disciplinaire, au détriment de la préparation au métier d’enseignant. La croyance, erronée, qu’à par...

Photo de Françoise CartronFrançoise Cartron, rapporteur :

S’agissant de l’amendement n° 184, l’article 51 prévoit déjà l’intégration, au sein des équipes pédagogiques de l’ESPE, de professionnels intervenant en milieu scolaire, ce qui suppose nécessairement le partage avec les étudiants d’expériences concrètes et de méthodes pédagogiques expérimentées. Du reste, les échanges de pratiques interviendront à tous les niveaux, y compris lors des stages professionnalisants avec la communauté éducative de l’établissement d’accueil. Ces échanges pourront de même uti...

Photo de Françoise CartronFrançoise Cartron, rapporteur :

La réforme vise précisément à faire des ESPE des écoles intégrées aux universités, tout en les dotant de l’autonomie pédagogique et financière. Le simple rattachement serait un recul. La commission est donc défavorable à cet amendement.

Photo de Françoise CartronFrançoise Cartron, rapporteur :

L’accréditation comporte toutes les garanties de l’habilitation, mais modernisée. Elle sera obtenue par arrêté des ministres compétents, après avis du Conseil national de l’enseignement supérieur et de la recherche, à la suite d’un examen approfondi du projet au regard des exigences fixées par un cahier des charges établi à l’échelon national. L’accréditation ménage l’autonomie pédagogique de l’ESPE et la prise en compte des spécificités de ses publics et de son territoire, dans le strict respect du cadre national des formations établi par l’État Pour toutes ces raisons, la commission émet un avis défavorable.

Photo de Françoise CartronFrançoise Cartron, rapporteur :

Nous sommes d’accord sur le fond. Toutefois, la notion de « recherche pédagogique » recouvre déjà les sciences de l’éducation. Cette précision apparaît donc superflue et je vous demande de bien vouloir retirer cet amendement, ma chère collègue.

Photo de André VairettoAndré Vairetto :

...ant le temps scolaire. Que ces classes portent sur la géographie, la faune et la flore, l’histoire, le patrimoine architectural et artistique ou sur des thématiques relatives à l’environnement ou à l’aménagement du territoire, elles favorisent l’acquisition de connaissances et contribuent à l’apprentissage du « vivre ensemble », constituent une expérience exceptionnelle et structurante du projet pédagogique en faisant appel au sens de l’observation des enfants et ancrent dans l’expérience et le vécu les acquisitions abstraites. Outre ce ressort pédagogique propre à la sortie de la classe hors de ses murs, la découverte d’un environnement nouveau contribue naturellement à enrichir l’univers des enfants ainsi que leurs références culturelles. Pour les citadins, la découverte de la ruralité et des thé...

Photo de Claire-Lise CampionClaire-Lise Campion, rapporteur pour avis de la commission des affaires sociales :

... L’une des principales clés de la scolarisation des enfants en situation de handicap est bien la formation des enseignants et des personnels d’éducation. C’est pourquoi la commission des affaires sociales souhaite, à travers cet amendement, préciser que les écoles supérieures du professorat et de l’éducation, dans le cadre de leurs missions, assurent le développement et la promotion de méthodes pédagogiques adaptées aux besoins des élèves en situation de handicap.

Photo de Françoise LabordeFrançoise Laborde :

Nous avons à plusieurs reprises évoqué l’importance de la place de l’orientation à l’école et la nécessité de former les futurs enseignants et le personnel pédagogique compétent à cette problématique. Sans vouloir dresser la liste de l’ensemble des contenus de la formation initiale et continue dispensée par les écoles supérieures du professorat et de l’éducation, il serait utile de préciser que ces dernières ont aussi pour mission de préparer les futurs enseignants aux enjeux de l’orientation des élèves tout au long de la scolarité. L’article 51 énonce, dans ...

Photo de Jacques-Bernard MagnerJacques-Bernard Magner :

...té et les établissements partenaires dans la mise en place d’actions d’information sur les carrières de l’enseignement et de l’éducation, ainsi que de sensibilisation des étudiants potentiellement concernés aux enjeux de ces métiers. Les efforts conduits en ce sens doivent permettre de faciliter la constitution d’un vivier de recrutement dynamique et durable. La mise en place d’un accompagnement pédagogique au bénéfice des étudiants de niveau licence intéressés par les métiers de l’enseignement et de l’éducation, notamment dans le cadre des emplois d’avenir professeur, ou EAP, constitue l’un des leviers de renforcement du vivier de recrutement. À ce titre, le groupe de travail sur le pré-recrutement dans l’éducation nationale que nous avons conduit dans le cadre de la commission de la culture, insi...

Photo de Jacques-Bernard MagnerJacques-Bernard Magner :

...ènera l’ensemble des futurs professeurs, de la maternelle à l’université, à se former dans la même école supérieure du professorat et de l’éducation et, donc, à développer une culture professionnelle commune. Or, si l’ESPE est une composante de l’université, elle est aussi une école à part entière et doit être à même de développer un esprit qui lui soit propre. Nous considérons que l’inscription pédagogique des étudiants participe de cette identification à une école à part entière. C’est pourquoi nous vous proposons qu’elle puisse s’effectuer au sein des ESPE.

Photo de Brigitte Gonthier-MaurinBrigitte Gonthier-Maurin :

Nous souhaitons préciser la composition du conseil d’orientation scientifique et pédagogique des écoles supérieures du professorat et de l’éducation, à l’instar de ce qui est prévu dans le projet de loi pour le conseil de l’école. Nous proposons que ce conseil ne puisse comporter plus de quarante membres. Il serait composé pour moitié de représentants des formateurs, de représentants des étudiants, d’élèves-professeurs, de stagiaires et de personnels titulaires en formation. Pour le res...