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...ir du vote par le Parlement européen de la création d'un corps de garde-frontières : c'est une décision bienvenue sur un sujet - la maîtrise des migrations - qui préoccupe beaucoup les Français et les Européens. Faut-il s'attendre à des progrès sur la liste des États sûrs ? Sur la question des travailleurs détachés, il y a une certaine dualité entre la parole européenne et la parole nationale. Au Royaume-Uni comme en France, les reproches adressés durant des décennies à l'Europe sur ce point n'ont pas trouvé de réponse, et nous le payons aujourd'hui. Quel est le calendrier de la sortie britannique, dans l'hypothèse d'une notification en décembre ? Enfin, le Brexit reconstitue une frontière européenne en Irlande, où la libre circulation des personnes avait été établie au milieu du XIXe siècle. Les Br...
Le Royaume-Uni assurera-t-il la présidence de l'Union européenne l'an prochain ? Compte tenu du temps que prendra ce processus de déconstruction et des ressources qu'il mobilisera, il faudra établir des priorités dans l'agenda. Avons-nous les personnes, le temps et les capacités d'analyse pour faire progresser la construction européenne dans le même temps ? C'est un divorce où les deux parties se remarient ju...
On s'émeut du Brexit, mais dans la région où je suis élu s'exprime une forme de soulagement, alimenté par le sentiment que le Royaume-Uni profitait des avantages de l'Europe sans ses contraintes. A-t-on une idée des points sur lesquels le Royaume-Uni souhaite négocier, et sur ceux que les 27 considèrent comme non négociables ? Enfin, question concrète : le conseil municipal de ma commune de 250 habitants compte une élue de nationalité britannique. Pourra-t-elle conserver son mandat ?
Je salue la qualité de votre présentation et votre sens de la synthèse et de la pédagogie, nourri par la passion qui vous anime. Il ne faut pas exclure que le provisoire s'installe pour très longtemps. D'abord, l'avantage pour le Royaume-Uni de voir la situation se stabiliser au plus vite, de peur d'une sanction des marchés, ne doit pas être exagéré : le pays possède une monnaie flottante et les marchés sont mondialisés. Les Britanniques ont plutôt intérêt à attendre de connaître leurs futurs interlocuteurs, eu égard aux élections qui se profilent dans plusieurs pays. Je ne peux que souscrire à l'importance d'une position commune de...
...l utile de faire un diagnostic. Comment en est-on arrivé là ? Va-t-on pouvoir se passer d'une initiative franco-allemande, alors même que les dissensions ou les incompréhensions n'ont jamais été aussi grandes, notamment en ce qui concerne la Turquie ? Va-t-on poursuivre la discussion pour l'adhésion de ce pays à l'Union ? Il conviendrait de s'engager sur trois priorités : la séparation d'avec le Royaume-Uni doit être rapide. L'ambassadeur de ce pays l'a d'ailleurs confirmé à la délégation de la commission des affaires étrangères qu'il a rencontrée il y a quelques jours. Il a rappelé que le choix démocratique avait été clair et qu'il s'agissait désormais d'aller le plus vite possible tout en respectant les procédures propres au Royaume-Uni. Nous devrons refuser l'Europe à la carte car elle favorisera...
Merci de ce compte rendu du Conseil européen. Le moins que l'on puisse dire est qu'il n'a pas été marqué par une fulgurance européenne. Il n'y a rien, hormis une affirmation d'une certaine fermeté vis-à-vis du Royaume-Uni, ce qui est la moindre des choses. On dit : « Attention, ne les laissons pas rentrer par la fenêtre ». En revanche, on ne parle pas des négociations commerciales, pendant que M. Juncker a tenté ce que d'aucuns ont appelé un putsch démocratique, en voulant transformer un accord mixte en accord simple. Je suis d'accord avec le souhait d'une Europe qui protège et qui projette - j'ai moi-même employ...
...d'une prise de conscience, tant mieux ! Néanmoins, il est indispensable de traiter nos amis britanniques de la façon la plus ferme qui soit, afin de montrer quelles sont les conséquences du comportement de ceux qui utilisent le désarroi et le besoin de sécurité au seul profit de leur intérêt électoral à très court terme. Donnons une leçon de choses aux Britanniques. Du traitement de la sortie du Royaume-Uni dépendra aussi la manière d'envisager l'avenir de l'Europe. Nous avons eu raison d'accueillir des pays qui avaient subi le joug fasciste ou staliniste. C'était indispensable pour y asseoir la démocratie et la paix. En revanche, il est impossible d'imaginer un fonctionnement à 28 comme à six, à dix ou à douze. Il faut concevoir une Europe à géométrie variable, pour ceux qui acceptent d'aller plus ...
M. le ministre a indiqué à juste titre que la jeunesse était une grande priorité de l'Europe, ajoutant qu'au Royaume-Uni, les jeunes avaient voté pour le maintien dans l'Union européenne. Certes, les 18-24 ans se sont prononcés à 66 % pour le maintien mais leur participation était réduite à 36 % ; pendant ce temps, les seniors ont voté pour la sortie à 60 %, avec une participation de 80 %. Cela signifie que 48 % des seniors se sont déplacés pour voter pour la sortie, contre 25 % des jeunes en faveur du maintien. ...
Nombre de Lords nous ont dit que leur idée était de faire un Hong Kong ou un Singapour aux portes de l'Europe, ce qui n'est évidemment pas notre souhait. Rien ne serait pire que de ne pas respecter la volonté démocratique du Royaume-Uni. Quant à nous, il est indispensable de renforcer la coopération franco-allemande. Merci pour les réponses précises que vous nous avez apportées, Monsieur le ministre. La réunion est levée à 20 h 45.
L'ambiance de travail a été excellente. Les auditions et les entretiens que nous avons eus à Bruxelles et à Londres nous ont confortés dans la conviction que le Royaume-Uni et l'Union européenne travaillent avec sincérité et détermination à la recherche d'un compromis. Nous en avons également retiré la certitude qu'un accord serait prêt début février et qu'il serait débattu et sans doute adopté mi-février. Pour l'heure, ses contours restent flous. En principe, le 1er février, onze personnes qui négocient en secret cet accord - cinq pour le Royaume-Uni, six pour l'Un...
Merci pour ce point sur la situation. Si M. Corbyn est d'extrême-gauche, où suis-je ? Il est venu à Calais il y a quelques jours, ce qu'il n'aurait certes pas fait s'il était hostile à l'Union européenne. Le renforcement du rôle des parlements me convient, tout comme l'égalité de traitement des salariés occupant le même emploi. Le Royaume-Uni ne doit pas plus sortir de l'Union européenne que la France ne doit en sortir, ou sortir de la zone euro. Peut-on parler de cohésion dans l'Union européenne ? Sur le plan financier, sur le plan économique, dans la crise des migrants, la cohésion est remise en cause. Le point n° 21 doit évoquer la nécessité de renforcer les outils de régulation et la transparence, vu le poids de la City. Le n° 22...
De fait, c'est un peu une seconde négociation. Dès lors que l'autre partie tiendra un référendum à l'issue de la négociation, cela nous place en position de faiblesse. Calais est l'exemple-type : à l'échelle de la crise migratoire européenne, c'est assez peu, et l'Allemagne et la Suède sont plus attractives que le Royaume-Uni. Nous ne pouvons pas accepter de tout faire pour que la Grande-Bretagne reste. Celle-ci doit évoluer, aussi. Or, M. Cameron fait la tournée des capitales pour mobiliser autour de ses positions. Le gros risque serait que cette négociation ne soit que la première d'une vague à venir, car d'autres pays vont suivre ! Cela remettrait en cause le principe d'une Europe toujours plus approfondie, ce qui ...
Notre attitude ne doit être ni bienveillante ni malveillante car nous, nous ne demandons rien. Dans les campagnes britanniques, il n'y a pas d'adhésion à l'Union européenne. L'Angleterre est une île de toutes parts entourée d'eau... Ils n'en veulent pas ! Comme en France, l'Establishment est coupé de l'opinion majoritaire. Sans doute, il serait préférable que le Royaume-Uni reste dans l'Union, mais son départ, en mettant au jour l'affrontement de deux conceptions fondamentales n'ouvrirait-il pas une crise salutaire ? Or je connais bien les négociateurs, je connais bien Bruxelles, et je crains qu'il ne sorte de tout cela un texte wishy washy, que nous ne saurons comment appréhender. Nous ne voulons pas que le Royaume-Uni participe à la gouvernance de la zone euro :...
Parlez avec les militaires ! Heureusement que nous passons des accords avec les Tchèques ou les Danois, qui sont avec nous sur le terrain. Avez-vous vu Mme Sylvie Bermann, ambassadeur de France au Royaume-Uni ?
...rité européenne dans les domaines de la défense et de la sécurité intérieure ; 9. Considérant que la crise migratoire contribue à déstabiliser les mécanismes mis en place pour assurer la libre circulation des personnes à l'intérieur de l'espace européen et appelle une solidarité renforcée au sein de cet espace européen ; 10. Considérant que, dans ce contexte de crises multiformes, une sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne serait de nature à porter atteinte à la cohésion européenne ; 11. Considérant que les régimes dérogatoires accordés à certains États membres ne sauraient devenir la règle commune au sein de l'Union européenne ; 12. - affirme son souhait que le Royaume-Uni reste membre de l'Union européenne ; 13. - prend acte des demandes de réforme du Royaume-Uni dictées par la recherche ...
...n mandat de Premier ministre : il serait aussitôt remplacé par un conservateur eurosceptique. Les propositions britanniques favorisent « la flexibilité d'un réseau contre la rigidité d'un bloc » et appellent quatre grandes réformes, présentées comme bénéfiques pour tous les États membres et propres à rendre l'Union plus efficace. La zone euro doit disposer des instruments de son intégration. Le Royaume-Uni le comprend, mais exige que les intérêts de ceux qui n'ont pas adopté l'euro ne soient pas menacés par le renforcement inéluctable de la zone euro - c'est très schizophrène. Il voudrait faire préciser que l'euro n'est pas la seule devise de l'Union européenne, que la participation des États membres hors zone euro à toute action monétaire ou bancaire reste facultative, et que le budget de l'Union ...
...tionalistes écossais, de gauche, choisis par le peuple, ont surtout dépouillé le Parti travailliste... On assiste un peu au même processus en Catalogne... Il faut respecter la décision des peuples. Jeremy Corbyn a été élu légitimement sur la base de débats internes à son parti. Le peuple a toujours raison, sinon on ne doit pas prendre la peine de le consulter ! Nous devons tout faire pour que le Royaume-Uni reste au sein de l'Union. Un accord peut être trouvé sur une partie de ses demandes, pas sur d'autres. Pour la première fois, lors de la réunion de la COSAC, j'ai senti des dissensions très fortes, comme si le consensus s'était un peu brisé. À vingt-huit, il est déjà difficile d'accepter des demandes simples... Une de leurs exigences met en cause l'essence même de l'Union. « Ils ne demandent pas ...
Attention à ne pas appliquer nos tropismes nationaux ou européens au Royaume-Uni, dont la culture est complexe. Il y a vingt ans, j'ai négocié avec des Britanniques, au nom du groupe pour lequel je travaillais, le rachat d'une filiale de Maxwell. Lorsque la proposition financière a été formulée, la présidente a dit : « You are insulting us ! » ; et elle a quitté la salle. Après quatre mois de discussion, le prix d'achat final était de 2 % supérieur à celui initialement propos...
Merci pour la richesse de vos contributions, qui montrent combien ce débat est central pour la construction européenne, les relations franco-britanniques et les relations entre la France et l'Union européenne. La question posée au référendum sera : « souhaitez-vous que le Royaume-Uni reste dans l'Union européenne ou qu'il quitte l'Union européenne ? » Une réponse négative serait sans ambiguïté, sans recours ni amendement possible. M. Bocquet a jugé mes prises de position un peu manichéennes. Ce n'est pas exact. Qu'on me comprenne bien : l'exercice obligé est d'analyser le pour et le contre afin de comprendre les forces en présence et d'exercer un vrai discernement. Lors de s...
On peut craindre que l'indépendance de l'Écosse passe par une sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, l'Écosse y rentrant ensuite. La stratégie à court terme peut être alors de s'opposer au maintien du Royaume-Uni dans l'Union... Les acteurs de la City, dont je rappelle qu'elle est une collectivité territoriale, sont implacables, extrêmement organisés. La première nationalité qui y est représentée est l'Allemagne, avec la Deutsche Bank.