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Je serai brève, car nous avons déjà beaucoup débattu du sujet depuis le début de l’examen de ce texte. Cet amendement vise à préparer les futurs enseignants aux enjeux de l’école inclusive. J’espère qu’il connaîtra le même sort que l’amendement précédent sur la formation au numérique.
... de langues aux côtés du français. Pour cette raison, des approches pédagogiques spécifiques ont été mises en œuvre, notamment en Guyane avec le déploiement des intervenants en langue maternelle qui effectuent un travail fondamental auprès des enfants allophones. Dans cet esprit, le présent amendement vise à ce que les instituts nationaux supérieurs du professorat et de l’éducation préparent les enseignants aux enjeux du plurilinguisme dans les académies d’outre-mer.
Au-delà de la sémantique, cet amendement vise à modifier le sens de la formation des enseignants. Il s’agit non pas uniquement de prévoir un accueil physique des élèves en situation de handicap dans les classes, mais bien d’essayer de leur apprendre de nouvelles choses. Voilà pourquoi il importe de préciser ce que l’on attend de la formation des enseignants.
Nous sommes quelques-uns dans cet hémicycle à savoir que certains territoires et certains établissements connaissent en leur sein une surreprésentation des enseignants débutants, à quoi s’ajoutent un turnover plus important que la moyenne ainsi qu’un nombre de contractuels plus élevé. C’est le cas, principalement, dans les zones d’éducation prioritaire. Cet état de fait pose un problème pour ces enseignants, qui peuvent faire face à des situations particulièrement difficiles créant un réel malaise professionnel. À la suite de quoi, ils recherchent un autre ét...
... me semblent pas tout à fait pertinentes. L’amendement n° 21 rectifié bis vise à affecter en priorité les professeurs les plus expérimentés, c’est-à-dire les plus chevronnés, dans les REP et REP+. Même si c’est souhaitable, la mesure me paraît difficile à mettre en œuvre. Par ailleurs, comment donner du sens à ce que vous appelez, madame Assassi, « un équilibre des affectations entre les enseignants expérimentés et les nouveaux enseignants » ? Ces deux amendements tendent également à lutter contre le turnover, car il est important d’inscrire les équipes dans la durée pour construire de vrais projets pédagogiques. Nous avons proposé une autre piste, qui ne sera peut-être pas suivie par notre assemblée et que nous examinerons ultérieurement. Quoi qu’il en soit, je le répète, ces amendement...
Puisqu’il est question de la formation des enseignants, je veux attirer votre attention, monsieur le ministre. Ce qui fait la force, l’efficacité, d’un professeur, c’est sa personnalité. Il importe de ne jamais l’oublier ! Bien sûr, on peut essayer de tout cadrer et de faire des têtes bien pleines, mais l’important est d’avoir plutôt, nous le savons tous, des têtes bien faites… J’insiste sur ce point, les futurs professeurs doivent être des person...
L’alinéa 2 de l’article 12 ter est ainsi rédigé : « Au cours des trois années qui suivent sa titularisation, chaque enseignant bénéficie d’actions de formation qui complètent sa formation initiale. » Or certains enseignants, en particulier dans les territoires difficiles, se trouvent parfois très démunis par manque de connaissance de la spécificité de ces territoires et de ces publics. Afin de les aider à bien s’intégrer et d’éviter le turnover, il serait utile, dans les trois années qui suivent leur nomination, de les ...
Je connais la position ferme de la commission sur les demandes de rapport. Toutefois, en respectant les contraintes de l’article 40 de la Constitution que je n’ignore pas, je ne pouvais pas aborder autrement que par ce biais la question de la visite médicale des personnels enseignants, qui me paraît au demeurant extrêmement problématique, ce qui justifie à mes yeux une expertise sur sa généralisation. En pratique, les professeurs des écoles ne voient le médecin du travail qu’une fois au cours de leur vie professionnelle, au moment de leur titularisation, alors qu’une visite régulière serait requise, car ils sont en contact permanent avec les enfants. La visite médicale perme...
Cet article vise à modifier le recrutement des assistants d’éducation. Ainsi, les étudiants qui se destinent à être enseignants devraient pouvoir découvrir et apprendre progressivement et sans pression ce métier via le cumul d’une rémunération et d’une bourse d’études. Par ce biais, l’objectif est, d’une part, de renforcer l’attractivité du métier d’enseignant à travers une accession plus aisée des jeunes issus des classes populaires à une carrière de professeur et, d’autre part, de permettre aux enseignants en d...
...information, le CDI, voire de psychologue de l’éducation nationale. Je connais les difficultés à pourvoir certains postes dans certaines disciplines déficitaires, comme l’allemand, les mathématiques ou les lettres classiques, disciplines pour lesquelles on recourt massivement aux contractuels actuellement. Le dispositif, s’il était bien encadré, permettrait aux jeunes de se préparer au métier d’enseignant et, éventuellement, être source d’attractivité pour la carrière. Mais il faut être très prudent : comme on l’a dit, se retrouver tout seul face à une classe est très dur surtout si, comme vous l’avez suggéré, monsieur le ministre, il est question d’étudiants à partir de la deuxième année de licence, ou L2, soit deux ans à peine après le bac. Cet article ne résulte-t-il pas – je sais que vous n’a...
Sur ce sujet, beaucoup de choses ont été dites, mais il faut certainement clarifier un certain nombre de points à l’occasion de l’examen de ce texte au Sénat. Dans notre rapport sur le métier d’enseignant, Françoise Laborde et moi-même avions appelé de nos vœux une politique de prérecrutement des futurs professeurs, ce qui nous semble nécessaire pour certaines académies et pour certaines disciplines déficitaires. Il nous paraît également nécessaire de promouvoir la préprofessionnalisation des assistants d’éducation pour leur permettre d’entrer progressivement dans le métier et de passer progressi...
Je crois également avoir compris, mais je vous demande de me le confirmer, qu’il serait préférable d’exclure les académies carencées. Ce point est important, car, on l’a vu, il existe tout de même un gros problème en l’espèce. De notre côté, nous proposons que les tâches confiées aux assistants d’éducation soient exercées en binôme avec un enseignant titulaire. Les assistants seraient alors dans une position de professeur adjoint. Ce serait une façon de dédoubler les classes via le nombre de professeurs et non physiquement. Si vous repreniez notre proposition, monsieur le ministre, votre mesure, à laquelle, je le répète, nous sommes très favorables politiquement et philosophiquement, nous inspirerait davantage confiance.
... du rôle de ces assistants. Mes deux amendements visent à ce que ceux-ci ne puissent exercer leurs missions de soutien, d’accompagnement et d’enseignement que successivement ce qui, en clair, implique qu’ils ne puissent le faire que progressivement au cours de leur cursus. Le dispositif de l’amendement n° 224 rectifié précise que leur formation « ne peut s’exercer que sous la responsabilité d’un enseignant titulaire », alors que celui de l’amendement n° 225 rectifié bis ne le prévoit pas.
... moi-même, nous avions même suggéré de prérecruter dès la première année de licence. La commission est également défavorable à l’amendement n° 307 rectifié. Ce qui est proposé ne correspond pas à la philosophie de la préprofessionnalisation. Il faut permettre aux assistants d’éducation de prendre des responsabilités le plus rapidement possible, bien sûr toujours sous le tutorat bienveillant d’un enseignant titulaire. De vos deux amendements, monsieur Piednoir, la commission préfère nettement le second. C’est la raison pour laquelle elle vous demande de retirer l’amendement n° 224 rectifié au profit de l’amendement n° 225 rectifié bis, qui permet de bien cranter la progressivité dans l’exercice des missions qui seront confiées aux assistants d’éducation. Il s’agit d’une idée intéressa...
...dement s’inscrit dans la lignée des précédents et surtout dans la réflexion de M. Ouzoulias, qui a un parcours similaire au mien. Bien sûr, je trouve la mesure figurant à l’article 14 très bénéfique, parce qu’il s’agit, comme l’a dit M. le ministre, d’une mesure éminemment sociale, mais aussi d’une disposition qui doit donner envie, donner du goût et motiver les jeunes à exercer ce beau métier d’enseignant. De nombreuses craintes ont été exprimées, jusque dans cet hémicycle. Pour lever toute ambiguïté et éviter que l’on ne s’imagine que ces jeunes seront appelés à remplacer et à se substituer purement et simplement aux enseignants, je souhaite que l’on précise que les fonctions des assistants d’éducation ne pourront être exercées que « sous la responsabilité du professionnel dont ils relèvent ».
...Ouzoulias parlait du parcours de ses parents à l’École normale : c’est également le cas de mes parents. Comme l’ont évoqué les précédents orateurs et pour reprendre le terme du rapporteur, Max Brisson, il faut « cranter » les référentiels de cette préprofessionnalisation. Avec cet amendement, je propose de prendre en compte le cas des élèves en situation de handicap dans la formation des futurs enseignants, qui auront choisi de passer par la préprofessionnalisation. En effet, afin d’améliorer l’insertion des élèves en situation de handicap au cœur des classes traditionnelles, il pourrait être précieux de permettre aux futurs enseignants de mieux appréhender et comprendre les difficultés spécifiques de ces enfants. Aussi pourrait-il être pertinent et formateur d’inclure dans le cursus des futurs ...
Il est exact, mon cher collègue, que nous avons souvent parlé ensemble du sujet, mais manifestement, je ne vous ai pas convaincu. Certes, votre amendement part d’une très bonne intention : former les futurs enseignants aux difficultés de l’accompagnement des élèves en situation de handicap. Je pense quand même que, au cours des périodes d’observation en classe, les assistants d’éducation auront l’occasion de croiser des AESH, de prendre connaissance de la réalité de leur métier, et de partager avec eux. En revanche, il ne me semble pas qu’il soit bénéfique pour les élèves en situation de handicap qu’un assist...
Même si je salue les efforts importants qui sont réalisés pour accroître le nombre d’AESH, les exemples de classes qui en sont dépourvues sont malheureusement nombreux et la situation va perdurer encore pendant quelques années. Le fait que certains enseignants aient exercé un tel rôle, ne serait-ce que quelques semaines, ne peut être que formateur et bénéfique. Votre argument, monsieur le rapporteur, aurait été irréfutable s’il y avait des AESH dans toutes les classes, et pour tous les élèves. Ce n’est malheureusement pas le cas ! Mon but étant simplement de permettre une meilleure prise en charge des élèves concernés en l’absence d’AESH, je maintie...
... une réforme plus globale du recrutement des AESH et assistants d’éducation dans ces secteurs, afin de compléter les salaires, d’assurer un véritable statut d’accompagnement scolaire, pour augmenter le niveau de formation et de compétences et limiter les déplacements. Le projet de loi prévoit de recruter, parmi les assistants d’éducation, des jeunes qui poursuivent un cursus menant à un métier d’enseignant. Une telle disposition ne résoudra pas le problème d’attractivité du métier d’assistant d’éducation dans les milieux ruraux. Nous souhaitons donc que le vivier traditionnel de recrutement des assistants d’éducation soit systématiquement élargi ou qu’il y ait un fléchage de ces assistants candidats vers les zones sous-dotées, en ouvrant la possibilité d’indemnisations renforcées.
Nous abordons le sujet complexe du temps de travail des enseignants. Car c’est bien à cette question que nous renvoie la proposition d’une formation en dehors du temps de travail. On le dit couramment, il y a le temps passé dans la classe, devant les élèves, parfois avec les parents, et puis, formule très vague, les « heures invisibles ». Pour avoir vécu dans une famille d’enseignants, je puis vous assurer, mes chers collègues, que ces heures n’étaient en rien ...